« Le Rwanda-Urundi
constitue la région où l'évangélisation
est la plus
avancée. Les chefs sont en majorité catholiques, le clergé local
abondant, surtout au Rwanda. L'ensemble nous offre le joyau de
l'Afrique. »
(Histoire universelle des missions catholiques, t.4, Grund, Paris, 1958, page
167).
Les images de ce génocide sont encore fortement gravée dans les
mémoires de chacun. Il avait débuté le 6 avril 1994, et
conduit en 100 jours à l'extermination brutale de 800 000 personnes
au minimum, l'ensemble d'entre elles appartenant essentiellement à l'ethnie
Tutsi. Un massacre horrible qui eut lieu dans l'indifférence quasi totale
de pratiquement tous les responsables de la communauté internationale
!
Il est fort intéressant de noter que la première liste officielle
des présumés génocidaires égrenait quelques deux
mille personnes toutes responsables du crime de génocide, or parmi celles-ci
figuraient onze ecclésiastiques de l'Eglise Catholique.
Voici, et leurs noms, et leurs fonctions :
-Rwamayanja, prêtre, de Ndusu, Janja
-Munyeshyaka Wenceslas, abbé
-Gakuba, curé de la paroisse Ndera, Gikomero
-Hitayezu Marcel, prêtre de la paroisse Mubuga, Gishyita
-Maindron Gabriel (alias Muderere), abbé, curé de la paroisse
de Kongo-nil, Rutsiro
-Ntamugabumwe Jean, prêtre, directeur de l'école secondaire de
Murunda, Rutsiro (ami personnel de l'abbé Maindron)
-Seromba Athanase, curé de Nyange, Kivumu (fils spirituel de l'abbé Maindron)
-Twagirayesu Urbain, prêtre de la paroisse de Kongo-nil, Rutsiro Bellomi
Isaco Carlo, prêtre, Rusumo -Rusingizandekwe Thaddée, abbé,
prêtre, Kibeho Harmisidasi, abbé, prêtre, directeur d'école,
Nyabisindu, Nyanza !
Autre point fort important à remarquer, c'est que parmi ces onze personnes
il y a deux missionnaires européens, ce sont : l'abbé Maindron
Gabriel (de France) et le prêtre Bellomi Carlo (d'Italie) !
L'affaire du génocide au Rwanda est clairement à rattacher à toute
une idéologie extrémiste catholique qui s'est installée
en un laps de temps d'au moins 30 ans. La façon dont s'est opérée
cette mise en place mérite maintenant d'être sérieusement
remise en question.
Dans le compte rendu analytique du 16 mai 1997 sur les auditions de la commission
d'enquête parlementaire belge concernant le dossier Rwandais, au sénat,
on peut lire des choses bougrement intéressantes et, entre autres, des
témoignages mettant en cause directement l'Eglise catholique et ses
filières.
On y traite, par ex., de l'abbé Rukundo Emmanuel, pour lequel de nombreux
témoignages concordants démontrent l'évidence de ses responsabilités
dans le génocide. Cet abbé aurait ultérieurement pu profiter,
pour fuir le Rwanda, des services de "Caritas Catholica" la filière
vati-cane par excellence.
Ce prêtre, avec du sang plein les mains, s'est alors retrouver sain et
sauf au Vatican, où, dorénavant, il passera tranquillement son
temps à étudier... le droit canon, les règles de droit
vati-canes... ça peut toujours servir... à lui d'abord sans doute
!
Mais "Caritas Catholica" n'est sûrement pas la seule filière
dont dispose le Vatican, les réseaux de "Caritas International",
ceux de "l'Internationale Démocrate-Chrétienne" - qui
aurait, dit-on, des liens étroits avec l'Opus Dei - auraient, pour leur
part, permis à une cinquantaine de prêtres Rwandais génocidaires
de fuir vers l'Europe et le Canada.
Ainsi d'un père blanc, Johan Pristil, c'était un fervent supporter
du Hutu-power, de l'extrémisme Hutu - les Hutus sont presque tous catholiques
au Rwanda - il lui fut donné à un certain moment d'être
désigné pour participer à la création d'une radio
au Rwanda, une fois cette radio mise en ondes, il y anima des séances
où il traduisit en Kinyarwanda... rien moins que le "Mein Kampf
de Hitler, afin d'inciter à la haine, non pas envers les juifs cette
fois-ci, mais envers les Tutsis ! Les fonds pour la création de cette
radio aurait été donnés par la démocratie chrétienne
allemande !
Selon ce compte rendu analytique ainsi que les documents et les témoignages
recueillis, nombreuses seraient les ONG catholiques qui auraient financé l'armement
des milices hutues au Zaïre [l'actuelle R.D.C], dans les camps de réfugiés
!
Il y a même des témoignages affirmant que des prêtres catholiques
auraient, durant le génocide, mis des habits militaires pour participer
activement à cette odieuse besogne !
Certaines "bonnes sœurs" ("bonnes"... vraiment ?),
ont été jugées, par des tribunaux belges, coupables d'avoir
livré aux milices Hutus géno-cidaires des personnes de l'ethnie
Tutsi qui étaient venus prendre refuge chez elles... au sein même
de leurs couvents respectifs ; il s'agît, notamment, de Consolata Mukangango
(sœur Gertrude), et de Julienne Mikabutera (sœur Maria Kisito)
Mais comment est-ce possible des horreurs pareilles ? Comment l'Eglise peut-elle être
impliquée à un tel niveau dans un génocide d'une telle
envergure ?
Pour bien saisir comment une telle folie meurtrière peut arriver à se
produire, jetons un coup d'œil sur l'histoire du Rwanda. En pleine campagne
de colonisation (donc aussi de son corollaire constant : la campagne d'évangélisation),
vers 1890, les premiers missionnaires catholiques (chrétiens) ont dû faire
face à une grande résistance de la part des rois (Mwamis) Tutsis
; ceux-ci n'avaient pas du tout l'intention de se laisser "convertir".
Ainsi, dans tout le pays, ce n'est que chez les Hutus que les missionnaires
trouvèrent des "âmes" à convertir.
Puis, en 1922, Le Rwanda et le Burundi tombèrent officiellement sous
Administration de la Belgique. Plus tard, la Belgique va serrer la main à une
aristocratie Tutsi, celle qui était opposée au Roi Tutsi (le
Mwami), et elle destitue, en quelque sorte, les chefs Hutus. Donc, dit autrement,
les belges poignardent dans le dos leurs alliés de la première
heure, les bons Hutus convertis, et ils prennent comme alliés les membres
de l'aristocratie Tutsis qui sont en opposition avec leur propre Roi.
On peut dire qu'il s'agit là du choix d'une nouvelle stratégie
politique : une fois tous les Hutus convertis à leur Religion, les belges
se mettent dans le camp de l'autre ethnie, ils privilégient les Tutsis
et défavorisent les Hutus... de toutes façons, ceux-là étaient
déjà convertis alors... Du coup ce sont les Tutsis qui commencent à affluer
dans les Eglises et les Ecoles catholiques.
Un peu plus tard, en 1931 exactement, l'Eglise va obtenir de ses partenaires,
les autorités belges bien sûr, la destitution du Roi Tutsi Musinga,
accusé par elle de s'opposer à la Christianisation de son peuple.
Et bien évidemment le colonisateur et l'Eglise se sont arrangés
pour que succède à ce roi un africain "traître",
une marionnette à eux, docile à souhait.
Ainsi, en 1946, le successeur de Musinga fut Mutara III, lequel s'empressa
de consacrer officiellement le Rwanda au "Christ-Roi"... ô un
heureux hasard simplement... ! Le Vatican jurerait volontiers qu'il n'y est
pour rien, que c'est une décision du roi "très croyant" Mutara
III... ben voyons... il ne nous reste qu'à être assez naïfs
pour le croire !
En fait, à ce moment là, c'était l'idéal pour l'Eglise
et aussi pour la Belgique, les deux mains sur un autre gros ventre, celui d'Albert
1er cette fois ! Le simple peuple Hutus était converti au christianisme,
et il y avait une trinité fantastique : Le trône du roi Tutsi
consacré au Christ-Roi, l'Eglise, et l'aristocratie Tutsi ! Comme on
dirait maintenant, quand tout va si bien : "que veut le peuple ? " Mais à cette époque
là, que le peuple eut une volonté à exprimer c'eut été vraiment
incongru !
Mais, comme partout en Afrique, au milieu des années cinquante, voire
fin de ces années cinquante, un vent de réclamation d'indépendance
commença cependant à souffler chez les Tutsis. Et l'Eglise, avec,
bien évidemment, quelque part dans le décor comme toujours sa
comparse la Belgique, l'Eglise donc va à nouveau ajuster sa stratégie
politique, toujours dans le sens de ses intérêts comme d'habitude
: elle va à nouveau rompre une alliance pour en créer une autre
qu'elle estime plus avantageuse pour elle.
Les Tutsis "indépendantistes" sont largués et traités
de "communistes", et donc de gens "athées", des "mauvais
fidèles" quoi ! Et les Hutus sont à nouveau les chéris
privilégiés. Cette attitude, toujours délibérément
agressive à l'égard de l'une ou l'autre de ces deux ethnies -
qui pourtant jusqu'alors, cohabitaient depuis des siècles sans aucune
animosité, se mariant entre eux, vivants en bons voisins - cette attitude
des pouvoirs religieux, comme politiques, créera dès lors dans
la société Rwandaise, une division de fait qui n'ira qu'en s'approfondissant
jusqu'à devenir une division raciale totale.
En 1957, les milieux Hutus proches du vicariat apostolique Rwandais rédigèrent
un manifeste. Ce manifeste et certaines lettres des vicaires apostoliques blancs
au Rwanda, conduisirent les Tutsis à rompre complètement avec
l'Eglise, et les Tutsis se plongèrent alors dans un anticolonialisme
et un nationalisme ardent, et ils commencèrent à exiger à haute
voix la fin de la tutelle belge sur leur pays.
Dès lors, le scénario coécrit par l'Eglise et la Belgique était
clair : s'allier aux Hutus en les privilégiant à tous les niveaux,
pour faire front aux Tutsis devenus anti-cléricaux et hostiles aux colonisateurs.
Ce ne fut pas difficile pour la Belgique, à ce moment-là, de
faire front commun avec l'Eglise, car la majorité politique Belge au
pouvoir en ces années-là était constituée par les
Partis Chrétiens et au Sénat leur majorité était
absolue ! Ainsi, pendant 30 ans l'Eglise et la Belgique vont soutenir le pouvoir
Hutu au Rwanda, et leur Président, Juvénal Habyarimana.
D'ailleurs, on peut aisément et très bien comprendre la grande
amitié d'alors entre le très catholique Baudouin, roi des belges,
et le très catholique Juvénal Habyarimana, Président des
Rwandais.
En conséquence, la très bonne question à se poser sur
cette période, c'est la suivante : « de quels appuis, de quels
liens le Président Juvénal Habyarimana, a-t-il pu jouir durant
toutes ces années, jusqu'au moment précédant tout juste
le début du génocide, moment où il trouva la mort dans
son avion qui fut abattu en plein vol ? ».
Réponse : ces appuis et liens il les trouva au sein du Catholicisme
et aussi du Renouveau Charismatique pour lequel le roi Baudoin avait, lui aussi,
plus que de la sympathie. Certaines sources parlent même de 'l'Opus Dei",
dans lequel Habyarimana aurait occupé un poste assez élevé !
D'autres témoins vont jusqu'à évoquer une grande amitié entre
lui et le Pape Jean-Paul II.
En résumé, pour suivre le chemin de ses divers soutiens il faut
partir du Palais royal belge, passer par les partis politiques chrétiens
de Belgique (et surtout les flamands), trouver le Bureau (secret) de 'l'Opus
Dei" et aller enfin, éventuellement, jusqu'aux appartements du
Pape, au Vatican !
On se rend compte que ce Président Hutu Habyarimana et son entourage
baignaient dans un bain de catholicisme intégriste, extrémiste,
cherchant à rechristianiser le monde en employant comme moyen privilégié,
la pénétration de tous les rouages de tous les pouvoirs possibles
(politique, économique, culturel... et religieux).
Si l'on parle de "l'Opus Dei", il y a beaucoup d'indices qui amènent à penser
que Mr. Léon Mugesera - c'est la personne qui prononça le 22
novembre 1992 un discours considéré comme le discours "ambassadeur" de
la pensée génocidaire au Rwanda - était membre de l'Opus
Dei. C'est ce même Léon Musugera qui introduisit en 1977-1978
les groupes de prières au sein de l'université de Butare au Rwanda
!
" L'Opus Dei" (l'Œuvre de Dieu, en latin) mène depuis sa
création une véritable croisade. Elle fut fondée par Mgr.
Escriva de Balaguer, pendant la guerre civile espagnole, et elle est purement
et simplement une confrérie catholique secrète créée
pour combattre le communisme "athée", les anarchistes et tous
autres opposants à l'Eglise. Elle s'appuie sur tous les réseaux
religieux fascistes et après la deuxième guerre mondiale, elle
s'est installée à Rome. Elle a exfiltré les criminels nazis
les plus voyants vers l'Amérique latine et participé à l'instauration
de diverses dictatures catholiques (on peut aisément dire que la dictature
Hutu de Juvénal Habyarimana au Rwanda était une dictature catholique).
En Europe "l'Opus Dei" infiltre tous les rouages économiques
et politiques de pouvoir (un ex. : en Espagne, parmi les ministres du gouvernement
de Franco, on a compté une fois, jusqu'à 17 ministres membres
de "l'Opus Dei"). Différentes sources disent que c'est, entre
autres, elle qui pousse de nos jours à une guerre de civilisations contre
l'Islam.
Mgr. Escriva de Balaguer fut le directeur de conscience, et de Franco, et de
Pinochet, ces deux dictateurs catholiques sanguinaires, ce qui n'a pas empêché le
Pape Jean-Paul II de le canoniser le 6 octobre 2002 !
Preuve supplémentaire, sans nul doute, de la totale approbation du "Saint
Père" pour l'action de ce triste sire, pour "fabriquer" ainsi
un "Saint", l'Eglise instruit à chaque fois un "procès
en canonisation" -lequel dure parfois des siècles - celui de Mgr.
de Balaguer est à mettre au "Livre des Records", il aura été le
plus rapide de tous les temps, aucune canonisation, depuis 2000 ans que l'Eglise
existe, n'avait encore jamais été prononcée si peu de
temps après la mort de la personne concernée.
Mais revenons en Afrique : en fait, avec l'aide de marionnettes, de "traîtres" noirs,
de "colonisés" noirs, de "chrétiens catholiques" noirs,
tel que Habyarimana, le colonisateur et l'Eglise avaient réussi à faire
du Rwanda un pays catholique qui soit, à leurs yeux un modèle,
non seulement pour l'Afrique elle-même, mais pour le monde entier, c'est à dire
: un pays pieux, travailleur, paysan, vertueux, humble, de morale et bonnes
mœurs, et presque à 100 % Catholique ! Et, avec Juvénal
Habyarimana comme grand représentant de Dieu au Rwanda c'était
parfait !
La mort de Habyarimana et les menaces du Front Patriotique Rwandais Tutsi vont être
l'occasion pour les Hutus de déclencher ce génocide des Tutsis.
Le rôle de l'Eglise dans ce génocide s'éclaire plus nettement
encore par les "bons offices" qu'elle a apporté aux génocidaires
en les exfiltrant au moyen de ses propres filières, une fois leurs actes
barbares accomplis.
D'ailleurs, bon nombre de génocidaires notoires sont aujourd'hui encore
protégés, hébergés, nourris par l'Eglise, et ne
sont ni poursuivis ni jugés, car il est évident pour tout le
monde - des indices sérieux l'attestent - que certaines personnalités
belges proches de l'ancien régime du Président Habyarimana, proches
aussi du Mouvement Catholique Charismatique et de "l'Opus Dei" utilisent
leurs pouvoirs et leurs relations pour empêcher que la justice fasse
son travail normalement et surtout proprement.
On peut ainsi citer comme exemples de génocidaires notoires cachés
et protégés dans des couvents, des monastères, etc., l'abbé Wenceslas à Evreux
(en France) l'abbé Gabriel Maindron à Fontenay-le-Comte (également
en France), l'abbé Martin Kabakira à Luchon, (toujours en France),
l'abbé Emmanuel Rekundo à Genève (en Suisse), l'abbé Athaknase
Serumbo à Florence (en Italie) et l'abbé Daniel Nahimana (en
Italie aussi).
Dans le passé déjà, l'Eglise Catholique avait démontré qu'elle
pouvait aisément s'organiser ainsi. Ce n'était pas un coup d'essai
pour elle la création de réseaux permettant à des responsables
de crimes contre l'humanité de fuir et se mettre à l'abri des
poursuites. Bien évidemment il fallait à chaque fois que ces
individus soient obligatoirement catholiques et anticommunistes, et qu'ils
aient servi avec dévouement la cause de Rome. On peut ainsi citer le
réseau de Ratlines, qui avait permis à des individus comme Ante
Pavelic et Joseph Mengele de trouver refuge en Amérique Latine. Le dirigeant
de ce réseau fut le père Draganovic, un croate, ami personnel
du cardinal Montini, le futur Paul VI.
On peut peut-être ici parler de "nazis noirs colonisés",
ayant très bien fait leur boulot pour le compte de leurs grands patrons à Rome
! L'Eglise n'a pas fait de l'évangélisation au Rwanda, elle y
a fait de l'endoctrinement, du conditionnement. Et, elle ne l'a pas fait qu'au
Rwanda, elle a fait de l'endoctrinement partout en Afrique, car évangéliser
c'est apporter la bonne nouvelle, quelle bonne nouvelle a-t-elle amenée
? Aucune, bien au contraire!
Informé de tout cela, comment un Rwandais, un Burundais peut-il encore
de nos jours être catholique, qu'ils soit Hutu ou Tutsi ? Je ne comprends
pas ! Cela me dépasse complètement. Comment un africain peut-il,
connaissant tout ça, être encore catholique de nos jours ? Cela
me dépasse au point que je suis rempli de pitié, de compassion,
de pardon envers ces africains catholiques, chrétiens, qui sont inconscients
du mal qu'ils font à l'Afrique en continuant à embrasser la Religion
du colonisateur, manipulateur, usurpateur, agresseur, comploteur, tueur. Cela
me dépasse tellement !
Au Rwanda, l'Occident colonial et l'Eglise Catholique ont divisé deux
peuples qui avaient vécu en harmonie ensemble pendant des siècles
et des siècles. Cette division a été voulue et programmée, à telle
enseigne que dans ce pays l'appartenance à l'ethnie, soit Hutu, soit
Tutsi, était mentionnée sur toute carte d'identité !
Seule sur le continent africain, l'Afrique du Sud a connu, avec l'Apartheid,
une aussi grave division raciale. Mais, au Rwanda, cette division fut établie
entre gens de la même couleur de peau et elle fut organisée par
la politique politicienne occidentale chrétienne et orchestrée
par la stratégie mondiale de l'Eglise catholique, elle-même aidée
pour ce faire, par ses agents, ses ramifications, ses services d'intelligence
secrète.
L'Eglise et la politique occidentale chrétienne sont toutes deux complices
dans le génocide perpétré au Rwanda, toutes deux ont clairement
préparé ce massacre en incitant à la haine envers les
Tutsis considérés dans leur littérature divisionniste
comme des "non-chrétiens", comme des "communistes",
comme des "anti-blancs", des "intelligents rusés" refusant
d'être corvéables à merci, alors que le Hutu était
le "bon chrétien", "ami du blanc", "petit nègre
simple", "serf, "indigène", "docile", "travailleur".
Et dire, qu'il y a encore tellement de Tutsis qui demeurent catholiques aujourd'hui,
qui prient dans des Eglises catholiques et chrétiennes. Alors que ces
mêmes églises furent choisis par les genocidaires pour les y piéger
en vue de les exterminer. Un piège qui a fonctionné plusieurs
fois, les Tutsis y étant appelés et croyant qu'ils seraient en
sécurité dans ces lieux de culte s'y sont rendus, ils y furent
entassés... puis livrés à leurs génocidaires, comme
ce fut le cas en l'église Saint-Pierre de Kibuye où 4.000 Tutsis
qui pensaient avoir trouvé là un refuge, ont été tués
sauvagement, ou aussi en l'église de Nyange où ils étaient
2.000 à se penser en sécurité et y furent tous massacrés,
et ce fut encore le cas en la cathédrale de Nyundo !
Ceux qui disent que le génocide au Rwanda était une affaire de
noirs, une querelle ethnique de noirs entre eux, me font tristement rire. C'est
une explication bien trop simple, il y a eu très nettement une vaste
machination derrière ce génocide, tout un plan existait, une
orchestration minutieuse venait de l'extérieur, avec, en arrière
plan une idéologie vraiment fort similaire à celle des nazis
d'Europe des années 30 et 40 qui, soit dit en passant, étaient
très bons chrétiens eux aussi. Ceux qui ont des yeux et des oreilles
peuvent facilement voir et ressentir derrière tout ceci les actions
d'une extrême droite chrétienne-catholique. Et apparemment la
main cachée de "l'Opus Dei" n'est pas loin, quelque part,
dans cette affaire.
Déjà en 1933 des Pères blancs viennent fonder au Rwanda
le journal catholique "Kinyamateka", qui va répandre l'idéologie "Parmehutu" [extrémisme
Hutu] ; ce journal a été dirigé lors de la période
précédant le génocide par un prêtre Rwandais, l'abbé André Sibomana.
Le père blanc italien Bérôme Carlisquia, dit aussi Carlo
Bellomi, a été accusé par de nombreux témoins et
les autorités rwandaises actuelles d'avoir été le cerveau
de la préparation et l'exécution du génocide contre les
Tutsis dans la région de Rusumo. Il prêchait, selon de nombreux
témoignages, la haine et la violence envers les Tutsis, il fut régulièrement
vu à différentes barrières, fusil à la main, accompagné de
tueurs Hutus ! Il est réfugié aujourd'hui à Brescia en
Italie où il mène une vie tranquille.
Le père Johan Pristill, un ancien professeur allemand de dogmatique
du Grand Séminaire de Nyakibanda au Rwanda, va traduire le "Mein
Kamf" de Hitler en kinyarwanda, non seulement pour le diffuser sur les
ondes de sa radio comme dit plus haut, mais aussi à l'attention des
cadres extrémistes hutus co-architectes du génocide, transformant
au passage l'œuvre maîtresse d'Hitler pour qu'elle ne vise plus
le "juif, mais le "Tutsi" cette fois !
A la fin du génocide, ce même Père
Pristill aurait été mandaté par des réseaux
proches de Caritas internationalis pour exfiltrer des prêtres,
des religieux et religieuses rwandais et rwandaises ayant participé au
génocide. Ainsi, les terres propices à l'accueil
d'ecclésiastiques responsables de participation, d'incitation
au génocide, sont l'Italie, la France, la Belgique et la
Suisse.
Il semblerait que pour faire ce qu'il a fait le Père
Pristill aurait collaboré étroitement avec le Père
dominicain canadien Yvon Romerlau, qui fut un proche de l'ancien
président Hutu Habyarimana ; ce Père canadien serait
aujourd'hui à Rome. Coïncidence ou non (?) le fait
est que la paroisse de Nyumba, celle du Père Pristill, fut
un des lieux les plus touchés par les massacres, après
le génocide on va y découvrir environ 30 000 cadavres...
De tout temps et partout dans le monde, la "propagande" et la manipulation
des esprits ont toujours été d'une grande efficacité,
tous les publicistes le savent... les politiques et autres religieux aussi
malheureusement !
Bien avant le génocide, au moment de sa préparation... et c'est
bien le cas de le dire, la fondation Adenauer en Allemagne, qui participe activement à des
projets appuyés par l'Internationale démocrate-chrétienne,
va financer la station de radio RTLM (radio-télé des Mille Collines)
qui sera appelée après le génocide "radio télé de
la Mort". Effectivement tous les jours et pendant des mois, cette radio
a incité à tuer des séries entières de personnes
dont les noms et adresses étaient journellement citées !
Or, au sein de cette fondation Conrad Adenauer siège un certain Professeur,
le Docteur Peter Molt, qui avait publié des analyses présentant
les Tutsis sous une lumière absolument défavorable. Ses liens,
au travers de la mouvance démocrate-chrétienne, tissés
au Rwanda iraient jusqu'à notre fameux Père Pristill, déjà 2
fois cité plus haut.
Très certainement une des grandes figures missionnaires de l'Eglise
Catholique au Rwanda fut le prêtre blanc Gabriel Maindron. Il a résidé au
Rwanda plus de trente ans ! Il fut au Rwanda responsable de la paroisse Crête-Congo-Nil.
Il faut noter que dès que ce personnage est arrivé dans cette
région du Rwanda en 1985, tout y a changé, plus rien n'était
comme avant. Dès son arrivée il a commencé à y
créer la zizanie entre Hutus et Tutsis.
Alors, que les deux ethnies y vivaient en harmonie
jusque là. Pour réaliser sa mission le prêtre
blanc Maindron, s'est appuyé sur quatre prêtres Hutus
extrémistes, qu'il va très bien formé, à savoir,
les abbés :
Jean-Baptiste Ntamugabumwe ; Athanase Seromba ; Twagirayezu ; Balthazar Habimana.
Cet abbé Maindron était, lui aussi,
un proche du Président Habyarimana. Ce n'est sûrement
pas un hasard si ce Père Maindron a pu être le seul
européen de sa région à rester là jusqu'à la
fin du génocide. Il était en permanence escorté par
des miliciens extrémistes Hutus qui furent ses garde-corps.
Maindron assistera maintes fois directement à des
mises à mort durant le génocide. Maindron était
un grand ami du lieutenant-colonel Chollet, un tout-puissant conseiller
militaire français du Président Habyarimana, des
documents prouvent que Maindron aurait fait du renseignement militaire
dans la préparation du génocide, et même pendant
le génocide ! D aurait participé à pratiquement
toutes les réunions politiques de l'extrémisme Hutu.
Des personnes rescapées du génocide témoignent à son
sujet de la sorte : « après les massacres dans l'église
de Kibuye, je vois, du haut de ma cache dans le clocher, le Père Maindron
et plusieurs personnes qui se dirigent vers l'église, parmi celles-ci
il y avait le bourgmestre et le préfet Kahishema, le grand organisateur
du génocide dans la région... ». Peut-être pourrait-on
penser - et même dire - que le Père Maindron faisait partie d'un
organisme organisateur du génocide, et qu'il était en mission
pour cela au Rwanda ?
Une chose est sûre, c'est que l'Occident savait que le génocide
se préparait et l'Eglise aussi le savait, et ils n'ont rien fait pour
l'arrêter... ça c'est vraiment le minimum le plus minime de ce
qu'on est en droit de leurs reprocher!
De nombreux documents prouvent d'ailleurs les choses suivantes :
-Les services secrets connaissaient les caches d'armes.
-Les autorités de l'ONU à New York avaient été alertées
avant le début du génocide.
-Des services secrets ont insisté sur la gravité de la situation.
-Le travail des milices Hutus, des FAR (Forces Armées Rwandaises) et
leurs présidentiels escadrons de la mort, préparant le génocide, était
déjà bel et bien analysé et communiqué par des
services secrets occidentaux.
-Des services secrets occidentaux possédaient des listes des responsables
interhamwe génocidaires Hutus bien avant le début du génocide.
-Les Pères blancs au Rwanda étaient informés du programme "nazi" de
la CDR, des Interhamwe Hutus, et ceci trois semaines avant le génocide.
L'Archevêque de Kigali [la capitale du Rwanda], "Monseigneur" Vincent
Nsengiyumva, était membre du parti unique du régime
Hutu de Habyarimana, il fut escorté par la garde présidentielle,
il était un informateur-conseiller du Président et
de ses colonels les plus durs et les plus extrémistes, tel
que le colonel Elie Sagatwa et un document, retrouvé plus
tard dans la résidence présidentielle, démontre
que l'Archevêque jouait même les intermédiaires
pour des promotions d'officiers et qu'il faisait du renseignement
!
Vous les africains qui habitaient ou qui habitent ce qu'on appelle la région
des grands lacs, celle qui a été tellement touchée par
le génocide du Rwanda, si vous êtes aujourd'hui encore catholiques
ou chrétiens,
comment
le pouvez-vous ?
Comment pouvez-vous, au nom de tous ceux et toutes
celles tué(e)s durant ce génocide, avec la complicité de
l'Eglise, comment pouvez-vous rester dans cette Eglise responsable
de vos plus grands malheurs ?
Apostasiez pour rendre hommage aux morts, pour enlever l'Afrique des griffes
de cette équipe de voleurs, de menteurs, d'usurpateurs, de tueurs, d'hypocrites
en soutanes, et vous désolidariser de leurs valets inconscients que
sont les prêtres, cardinaux et évêques noirs africains...
leurs chiens domestiques, bien apprivoisés, bien dressés, bien
abrutis.
Africain,
comment peux-tu encore être catholique, chrétien
? Comment le peux-tu ?
Je ne cesse de te reposer cette question ! Tu fais souffrir et pleurer de douleur
l'Afrique entière quand tu pries dans les Eglises chrétiennes...
il faudra bien un jour que tu en prennes conscience et vite, s'il te plaît
: que cessent ces monstrueuses souffrances injustes et inutiles que la chrétienté fait
subir depuis si longtemps à ta famille humaine !
Je viens de m'adresser ici à chacun des "Africains", mais
sachez, vous qui êtes Tutsis, que j'ai pour vous une pensée toute
particulière. Pourquoi ai-je une pensée particulière pour
vous Tutsis ?
Parce que les humains oublient vite parfois ! Ce génocide de 1994, au
cours duquel environ 800 000 Tutsis ont perdu la vie et sur lequel le monde
maintenant commence à s'interroger, ce n'était pas le premier
génocide que les Tutsis aient eu à subir, il avait été précédé de
ceux de 1959 et de 1963 ! Est-ce que l'Eglise était déjà là... était-elle
déjà "dans le coup" durant ces deux premiers génocides
?
Eh oui, elle était déjà là pendant
ces deux "Saint-Barthélémy" du Rwanda,
qui ont été baptisés" la Toussaint-Rouge
de 1959" et "le Noël-Rouge de 1963" ! Pourquoi
? Eh bien, tout simplement parce que ces deux génocides
ont eu lieu - et ce n'est pas par hasard - le jour de ces deux
fêtes catholiques et/ou chrétiennes !
De tous temps les rois pasteurs rwandais, ces "Rois mages" du Rwanda
avaient assumé la direction d'institutions traditionnelles parfaitement
bien organisées où chacun trouvait sa place et où tout
fonctionnait à merveille, y compris sur le plan religieux où les
Imandwas (les Dieux venus du ciel) étaient vénérés
et surtout leur chef, le Dieu suprême "Imana" (l'équivalent
de Yahvé). Seulement, peu avant ces années où les deux
premiers génocides allaient éclater, l'ONU décida et proclama
que le Rwanda devait baser son régime gouvernemental sur des élections
démocratiques "modernes" et cela eut pour effet d'anéantir
toutes les institutions traditionnelles existantes et de faire éclater
le royaume. C'était inévitable, puisque dans ce genre d'élections
seul compte le nombre, or les Tutsis (les monarques Hamites) ne constituaient
que 15 % de la population au Rwanda, les Bantous (les Hutus) constituant les
85 % restant !
L'Eglise, à ce moment-là, a très vite compris que pour
asseoir son pouvoir au Rwanda, il fallait qu'elle ait la masse Hutu (85 %)
de son côté. Dès lors, elle va systématiquement
fanatiser les masses Hutus au moyen des écoles chrétiennes catholiques
et des séminaires catholiques ; elle multipliera également, au
sein d'organisations d'activités catholiques, la formation d'abbés
et séminaristes Hutus et leurs inculquera à tous la haine envers
l'ensemble des Tutsis... après quoi ce sera forcément facile
pour l'Eglise de déclencher chacun de ces génocides à ces
deux dates précises : la Toussaint en 1959 et Noël en 1963, car,
lors de ces deux "jours rouges" la foule était bien présente
et suffisamment "conditionnée" ! Voilà, quel est le
vrai visage de l'Eglise : tout pour le pouvoir. .. même au prix d'un
bain de sang à la Noël s'il le faut !
Une fois perpétré le premier génocide, celui de 1959,
il faudra attendre jusqu'en octobre 1960 pour que l'on reconnaisse l'essentielle
responsabilité des assemblées religieuses populaires dans le
déclenchement de ce massacre ! Et cela n'empêchera pas le prochain
génocide, en 1963 ni la fuite, après les élections qui
suivirent, des chefs Tutsis qui se réfugièrent hors des frontières
rwandaises (par exemple en Ouganda). Enfin, en 1994 l'Eglise recommencera une
nouvelle et troisième fois sous le regard stupéfait de toute
la communauté internationale... laquelle res tera cependant muette,
et le reste encore aujourd'hui au moins en ce qui concerne un point essentiel
: la responsabilité indéniable de la Chrétienté,
de l'Eglise catholique / chrétienne dans ces 3 horribles massacres !
Tutsi "chrétien", c'est à toi tout seul cette fois-ci
que je m'adresse : comment est-ce possible que tu puisses demeurer chrétien
? Apostasie et retrouve "Imana" et les "Imandwas" dans
tes prières |