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Préparons nous au refroidissement !
 



 

 

Permettez moi, avant d'aborder le sujet de cette page un peu iconoclaste, un petit prologue destiné à introduire les méthodes scientifiques alternatives à celle du GIEC qui, comme vous le savez, est basée sur les projections données par les ordinateurs. Ces dernières font la manchette des journaux alarmistes et prédisent une élévation constante de la température de la planète dans les années qui viennent...

Mais (on ne vous le dit jamais), il y a deux manières, très différentes, d'aborder les sciences du climat, la climatologie. Or, ces deux approches conduisent à des résultats et à des prévisions diamétralement opposées...Voyons cela :

  • La première de ces méthodes, mise en avant par les climatologues du GIEC et ses adeptes et dont on vous rebat les oreilles en vous affirmant qu'elle est incontournable, repose sur l'utilisation exclusive de modèles d'ordinateurs dits GCM (Global Circulation Model ou modèles de circulation générale). C'est ce que l'on appelle des modèles "déterministes" en ce sens que l'on présuppose que l'on est capable d'élaborer des simulations numériques du climat du temps présent et du futur, à partir des tout premiers principes. Cela suppose que l'on a tout compris des mouvements de l'atmosphère et des océans et que l'on sait tout sur les équations et les multiples paramètres qui influencent le climat et aussi, sur les nombreuses réponses (contre-réactions) positives ou négatives des différents composantes de la planète (terres, océans, biotas etc.). Ce sont ces modèles déterministes qui sont utilisés, en particulier et parmi bien d'autres, par les ingénieurs de Météo-France qui ont extrapolés les modèles classiques utilisée par la météorologie (tel que ARPEGE-climat qui est un avatar de ARPEGE météorologie) pour essayer de prédire le climat... dans cent ans. Compte tenu de l'extraordinaire complexité du problème climatique et du grand nombre d'inconnues, il est clair pour des milliers de scientifiques rigoureux que le résultat d'un tel exercice ne peut-être qu'extrêmement hasardeux (voir ici). Cette méthode aboutit, en général, à ce que l'on appelle des "projections" ou encore à des "scénarios" et non à des "prévisions" comme beaucoup le pensent, à tort.
  • La seconde méthode est la méthode empirique. Elle consiste à étudier les variations climatiques du temps passé et à essayer de trouver d'éventuelles périodicités dans ces évolutions ou des corrélations entre les variables du climat, comme la température, et les quantités réellement observables (telles les caractéristiques des océans où des éruptions solaires, par exemple). Ces méthodes, car il y en a plusieurs, sont basées fondamentalement sur les sciences de l'observation et non pas sur les projections, plus ou moins virtuelles, fournies par les ordinateurs. Cette méthode ne présuppose pas la connaissance détaillée de la totalité des multiples processus qui influencent le climat. Elle se contente d'observer et d'extrapoler.

A noter que cette distinction entre ces deux approches, très différentes, de la science climatique, n'est absolument pas propre à cette dernière. On retrouve actuellement cette dualité dans pratiquement toutes les sciences des systèmes complexes. La première méthode est toute récente. Elle procède des énormes progrès accomplis par les ordinateurs durant ces dernières décades. La seconde est la méthode traditionnelle, classique. C'est celle qui a permis à la Science d'accomplir les immenses progrès que nous connaissons. C'est celle de Louis Pasteur ou de Claude Bernard, parmi d'autres. Ainsi, le débat actuel qui oppose les tenants de l'effet de serre anthropogénique et les "sceptiques", ou plutôt, les "rationalistes" n'est pas seulement un débat scientifique habituel. Il reflète aussi le débat, plus vaste encore, qui oppose, dans les sciences de la complexité, les tenants des sciences de l'observation à ceux des simulations numériques par ordinateur.

Peu d'entre vous connaissent la grande diversité des projections modérément alarmistes des ordinateurs du GIEC. Par contre, tout le monde connaît les prévisions catastrophistes du bureau politique du GIEC, répercutées et amplifiées au centuple par les journaux, les télévisions, les écologistes, Al Gore etc. qui s'en font quotidiennement l'écho au point que beaucoup commencent à se lasser de ce matraquage en règle, qui constituera un précédent dans l'Histoire avec des conséquences sans doute désastreuses.

Mais personne, à l'exception de quelques milliers de scientifiques vigilants, ne connaît les prévisions ou les projections des autres modèles empiriques qui pourtant ont été élaborées dans les règles de la plus stricte rigueur scientifique...Et de fait, ces projections, ces prévisions, ne satisfont pas la soif des médias et des écologistes pour les nouvelles alarmistes. Pourtant, elles le devraient, car ces méthodes qui utilisent l'observation et les faits réels, prédisent unanimement que nous allons vers un REFROIDISSEMENT de la planète dans les années qui viennent, comme on le craignait en 1977 (ci-contre, une couverture du Times Magazine et voir cette page) . Et nous avons beaucoup plus à craindre du froid que du chaud...

Examinons successivement quelques indications qui vont dans le sens d'un prochain refroidissement.

 

 

1) Analyse Statistique de l'évolution de la température de la planète sur de longues périodes de temps précédant l'époque actuelle.

Nombreux sont les chercheurs qui étudient à la loupe et sans a priori, les fluctuations naturelles de la température de notre planète. Car contrairement à ce que beaucoup s'imaginent, et à ce qu'on vous affirme inconsidérément, la température de la terre n'a JAMAIS été stable, même sur de courtes périodes de temps. Elle a constamment varié de plusieurs dixièmes de degré, voire de plusieurs degrés, au cours des milliards d'années écoulées et continuera sans aucun doute à le faire, au gré des influences naturelles dont on ne vous parle jamais. Il est donc stupide de s'alarmer quand la température de la planète augmente de quelques dixièmes de degré en quelques décennies (comme à présent) ou diminue d'autant comme elle l'a fait de 1940 à 1975 (voir ici). En réalité, elle fait cela depuis la nuit des temps...
Comme chacun le sait, le soleil est la source principale qui réchauffe notre planète. L'autre étant la géothermie. Le soleil, autour duquel orbite notre planète et nos consoeurs de la galaxie, n'émet pas un flux d'énergie constant dans l'espace et dans le temps. Il n'émet pas seulement des rayons lumineux UV, visibles et IR, mais aussi des champs magnétiques intenses et des vents de particules qu'on appelle "solaire". Compte tenu des lois de la mécanique céleste, et des influences externes que subit notre galaxie, elles-mêmes soumises aux mêmes lois, il est assez logique d'imaginer que la température peut et doit subir une variation plus ou moins cyclique dans le temps.
Les chercheurs spécialisés dans ce domaine cherchent évidemment à déterminer la ou les périodes de ces oscillations, si celles-ci existent. Ils utilisent pour cela les techniques les plus modernes en analyse statistique assistée par ordinateur. Voici, parmi d'autres, cinq références d'articles récents, publiés dans la littérature scientifique, de chercheurs qui ont suivi cette démarche pour essayer de prévoir la température du globe dans les années ou les décades à venir. C'est un pur travail de statisticien.

Kotov, S.R. "Near-term climate prediction using ice-core data from Greenland" dans Geological perspectives of global climate change (eds L. C. Gerhard et al) 47, 305-315, 2007.
Loehle, C. "Climate change: detection and attribution of trends from long term geological data", dans Ecological modelling, 171, 433-450, 2004.
Zhen-Shan L. et Xiam S. "Multiscale analysis of global temperature changes and trends to a drop temperature in the next 20 years", dans Meteorology and Atmospheric Physics; 95, 115-121, 2007.
Michael E. Schlesinger et Navin Ramankutty " An oscillation in the global climate system of period 65–70 years". Nature 367, 723 - 726 (24 February 1994); doi:10.1038/367723a0
Klyashtorin L. B. et Lyubushin A.A. "On the coherence between dynamics of the world fuel consumption and global temperature anomaly", Energy and Environment, 14, 733-782, 2003. (article en pdf ici)

 

Nous allons nous intéresser plus particulièrement aux deux derniers de ces articles, c'est à dire à ceux de Michael E. Schlesinger et Navin Ramankutty (1994) puis de Klyashtorin et Lyubushin (2003).
Shlesinger et Ramankutty
sont chercheurs au départment de sciences atmosphériques de l'Université de L'Illinois.
Lyubushin est professeur de prospection géologique à l'Académie d'Etat de Moscou, au département de mathématiques avancées et de modélisation mathématique. On doit pouvoir lui faire confiance pour ce qui est des statistiques.

Klyashtorin et Lyubushin ont tout d'abord essayé de vérifier s'il existait une corrélation statistique ( rigoureuse, c'est à dire au sens mathématique du terme) entre la consommation de carburants de la planète (charbon, gaz et fuels compris) avec les variations de température enregistrées sur la planète de 1861 à 2000. C'est à dire depuis le début de l'ère industrielle. A noter que, ce faisant, ils s'affranchissent de l'imprécision concernant la proportion exacte du CO2 rejeté par l'homme et qui stagne dans l'atmosphère. (article en pdf ici)
C'est tout simple : Ces deux chercheurs veulent savoir s'il existe une corrélation réelle entre la proportion de carbone rejeté par l'homme avec ses activités industrielles et autres et la température de la planète, sans se préoccuper de la cause physique. C'est un pure analyse statistique de corrélation.

Voici les courbes qu'ils ont utilisées. Ces courbes proviennent des bases de données mondiales accessibles à tous les chercheurs.

klyashtorin2

 

La courbe en noir, épaisse, donne les variations de température du globe moyennées sur 13 ans. La courbe annuelle est représentée en tireté. L'échelle des températures est à droite en degré C.

La courbe en grisé, constituée de petits carrés, représente la consommation mondiale en énergie fossile en fonction du temps. On observe que cette courbe commence à monter rapidement à partir des années 50. L'échelle, en millions de tonnes, est représentée sur la gauche.

Même si on n'est pas un statisticien chevronné comme nos deux chercheurs russes, on voit du premier coup d'oeil que si corrélation il y a, celle ci n'est pas évidente. En effet, le refroidissement des années 1905-1915 et surtout, celui des années 1943-1975, portent un rude coup à la corrélation supposée.

Il est a noter que Klyashtorin et Lyubushin ne se sont pas contentés de reproduire simplement la courbe officielle des températures, sans autre forme de procès. Ils ont vérifié cette courbe en la comparant à des mesures du taux de l'isotope O18 prises par carottage au Groenland. Les résultats de la comparaison étant satisfaisants, ils ont estimé, sans risque, que la courbe des températures reproduite ci-dessus est bien correcte.

Mais que nous dit l'analyse statistique mathématique de la corrélation existante (ou non) entre ces deux courbes ?
Je laisse la parole aux deux auteurs de l'article qui concluent de leur analyse qu :"Il n'existe pas de corrélation linéaire (NDLR, c'est à dire directe) entre la consommation d'énergie fossile et la température pour les 140 années en question." Ce qui signifie, en clair, que l'hypothèse de l'effet de serre anthropogénique ne tient pas devant l'analyse mathématique des résultats.

Mais, bien entendu, et même si elle est intéressante, cette étude préliminaire ne nous dit rien sur les températures des années à venir..
Nos deux statisticiens ont alors cherché s'il existait une composante cyclique de la variation de température. Autrement dit et pour faire plus savant, ils ont effectué une analyse spectrale de la courbe des températures de 1861 à 2000. Ils ont trouvé un signal très marqué d'une oscillation de période 64 ans, que l'on perçoit très bien sur la courbe ci-dessous qui provient de leur article :

klyashtorin

En effet, et cela crève les yeux, la température semble osciller avec une période de 60 ans environ, pendant la période considérée.
Forts de cette observation, les deux chercheurs russes ont effectué une recherche approfondie sur une période de temps allant de l'année 1100 à 1860. Ils ont effectivement retrouvé un signal très marqué d'une période identique c'est à dire d'environ 60 ans, pour cette période de temps, également. Autrement dit, il paraît statistiquement prouvé que les températures oscillent avec une période de 60 ans environ depuis, au moins, l'an 1100.

A noter que le moyennage des températures effectuées avec une "moyenne glissante" de 13 ans comme dans cette étude, gomme largement les fluctuations non corrélées liées aux explosions volcaniques (froid) ou aux événements El Niño (chaud) ou La Niña (froid).

Dès lors, il est naturel d'extrapoler les courbes de températures suivant la même tendance après l'année 2000. Comme on le voir sur leur courbe comme une série de traits verticaux (indiquant les marges d'erreur), cette étude nous indique que la planète va connaître une période de refroidissement succédant à la période de réchauffement que nous avons connue de puis 1975. A noter que cette étude a été réalisée avec le support de l'US National Research Council lors d'un stage aux Etats Unis. Connaissant les tendances de cette agence, ils n'ont pas dus être très contents des résultats !

A noter que les résultats de Klyashtorin et Lyubushin (2003) aboutissent sensiblement aux mêmes conclusions que leurs prédécesseurs (Shlesinger et Ramankutty) qui, en 1994, avaient utilisé des bases de données différentes.
Voici la courbe maîtresse de l'article de Shlesinger et Ramankutty : schlesinger

 

Après de savants calculs de statistiques, les deux chercheurs de l'Université de l'Illinois ont noté une péridiodicité qui varie entre 65 et 70 selon les bases de données utilisées. A noter que Klyashtorin et Lyubushin, eux, ont étendu l'observation de ce type d'oscillation sur une période de quelques 1000 ans, jusqu'à nos jours.

 

 

 

Dès lors, (mais Klyashtorin et Lyubushin ne pouvaient le faire. Leur article date de 2003), il est tentant de rapprocher leurs prévisions qui ne commencent qu'en l'an 2000, des mesures réelles de la température de la planète jusqu'en 2007. Tout simplement pour vérifier si leur prévisions se sont révélées exacte, au moins jusqu'en 2007.

Sur la figure suivante à droite, klyashtorin1

La courbe du bas est celle de Klyashtorin et Lyubushin. Elle va de 1950 à 2020.

La courbe du haut (1979-2007) reproduit la courbe officielle des températures globales relevées par deux organismes spécialisés qui utilisent des satellites et mesurent la température de la basse atmosphère. Comme vous le voyez et comme cela est rappelé plusieurs fois dans les textes de ce site, la température du globe s'est au moins stabilisée, si elle n'a pas commencé à diminuer depuis quelques 6 ou 7 ans... Voire depuis 1998 qui est l'année d'un courant chaud très exceptionnel dû à El Niño (voir ci-dessous).

 

Il est assez remarquable que la courbe que nos deux chercheurs russes ont établi en 2003, ait correctement prévu l'existence d'un plateau de température (2005-2010) qui est très apparent dans les mesures connues, en cette fin de l'année 2007.

Ainsi et comme ces chercheurs n'ont trouvé aucune corrélation entre la consommation d'énergie fossile par l'homme et la température, on peut raisonnablement penser que la température du globe va commencer à diminuer dans les années à venir, comme cela semble d'ailleurs être le cas pour l'année 2007 qui touche à sa fin au moment où j'écris cet article....

 

Et voici une autre publication, à titre d'illustration, elle aussi basée sur des analyses statistiques, qui nous vient de chercheurs chinois : En début 2007, " Des scientifiques chinois prédisent un refroidissement global imminent". 'référence : Zhen-Shan, L. and Xian, S. 2007. Multi-scale analysis of global temperature changes and trend of a drop in temperature in the next 20 years. Meteorology and Atmospheric Physics 95: 115-121.

Le titre en français : Analyse multiéchelle des variations de température globale et tendance vers une chute de température dans les 20 prochaines années.
Ces braves chinois ne font pas partie des experts du GIEC, bien entendu, et il semble bien que le fameux réchauffement climatique réchauffe surtout les esprits des peuples de l'Ouest, mais pas de l'Est.

Nous verrons bien !

 

 

2) L'évolution des températures océaniques semble indiquer un prochain "basculement climatique "comme il s'en est produit un en 1977.

Ce paragraphe est inspiré d'un article écrit par Joseph d'Aleo. Joe d'Aleo est un expert en météorologie, successeur de John Coleman à la TV Weather Channel. Il est l'auteur d'un grand nombre d'articles et d'un livre plus particulièrement spécialisés dans l'étude des couplages entre le climat et les oscillations périodiques des océans (NAO et PDO). Il est membre élu de l'American Meteorological Association (AMS). Il est actuellement Président du comité de l'AMS chargé de l'analyse du climat et des prévisions. Il est un spécialiste reconnu des courants marins comme El Niño et La Niña.

Voici ce qu'il écrit dans son article qui sert de base à ce paragraphe. On ne peut faire mieux en guise d'introduction que de le lire :

"En 1977, l'océan pacifique a subi une évolution majeure qui est appelée "Le grand changement climatique de l'océan pacifique". De manière soudaine, des eaux chaudes ont remplacé les eaux froides qui avaient prévalu pendant la plus grande partie des trois décades précédentes sur la cote ouest de l'amérique du nord et le long de la cote équatoriale du pacifique est. En 1997, des chercheurs de l'Université de Washington on rapporté dans un article du bulletin de l'American Meteorological Society, qu'ils avaient découvert une oscillation multidécadale (NDLR : qui dure quelques dizaines d'années) dans les températures et les pressions de l'océan pacifique en étudiant les modifications décadales du rendement de la pêche au saumon. Ils ont appelé cette oscillation PDO, la "Pacific Decadal Oscillation". Ils ont noté que l'année 1977 avait été l'occasion d'un basculement de la phase chaude à la phase froide de cette oscillation PDO."

Ainsi, dans le mode "chaud" les eaux chaudes sont favorisées dans la partie Est de l'océan pacifique par une majorité de courants El Niño tandis que dans le mode "froid", ce sont les courants La Niña qui prédominent.

Il est intéressant de rapprocher les graphiques qui montrent l'évolution de la température du globe avec celui qui donne l'intensité des courants El Niño (chauds) et La Niña (froids). C'est ce qui est fait ci-dessous :

pdo

Ces deux graphiques, remis à la même échelle de temps couvrent la période 1950-2006.

Celui du haut représente les anomalies de température du globe en degrès centigrades

Celui du bas indique l'indice ENSO, c'est à dire l'indice qui mesure l'intensité des courants El Niño (en rouge) et La Niña.

On voit du premier coup d'oeil qu'il existe une coïncidence nette entre le basculement de l'indice ENSO et le basculement des températures du globe survenu en 1977 (c'est l'époque où on craignait un nouvel âge glaciaire !), où on est passé d'une période refroidissement à une période de réchauffement. Vous remarquerez aussi que l'année 1977 correspond exactement au changement de sens de la variation sinusoïdale évoquée par Klyashtorin et Lyubushin dans la première section de cette page (ci-dessus). 1977 est effectivement l'année où les températures du globe ont commencé à remonter après la décroissance des années 1940-1975. (voir figure ci-dessus)

Mais, comme "corrélation n'est pas raison", et en particulier dans le cas de celle, chancelante, du taux de CO2 et de la température du globe, considérons la courbe suivante, qui donne l'anomalie des températures du globe mesurée par satellites ( unités MSU : Microwave Sounding Unit" UAH : Université d'Alabama, Huntsville) sur laquelle on a noté l'existence des phénomènes El Niño (qui réchauffent) et des éruptions volcaniques (qui refroidissent). Comme on le voit clairement, les pics de température, dans un sens comme dans l'autre correspondent parfaitement avec l'occurrence des phénomènes El Niño et des éruptions volcaniques, comme Le Pinatubo (1991) ou El Chichon (1983). Vous remarquerez que les refroidissements dus aux phénomènes volcaniques ne se produisent qu'avec un temps de retard d'environ un à deux ans qui est le temps nécessaire pour que les aérosols émis dans l'atmosphère produisent leurs effets, puis disparaissent.

elnino1

Le "El Niño" de 1998, exceptionnellement intense, est très visible sur ce graphe. Il correspond bien au maximum des températures terrestres.

Autrement dit, il est évident que les phénomènes El Niño et La Niña qui caractérisent les températures et les courants de l'océan pacifique jouent un rôle déterminant ou, du moins, sont corrélés aux variations de la température terrestre.

A noter que les oscillations nord atlantiques (NAO) suivent traditionnellement les PDO avec quelques années de retard.

L'effet de ces oscillations sur la température globale ne doit pas nous surprendre quand on sait qu'environ 73% de la surface de la planète est constitué par les océans.

A quoi ressemble un phénomène La Niña ?

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Ci-contre, une image très récente ( du 15 novembre 2007), publiée par la NOAA, qui montre les anomalies actuelles de température des océans du globe. Ce graphique est codé en couleurs de l'arc en ciel comme à l'habitude : Bleu=froid, rouge=chaud) La Niña est plus particulièrement associée à l'onde bleue horizontale et oscillante que l'on voit atterrir au niveau de l'équateur sur le continent Sud-Amérique.

A noter que les courants El Niño, lorsqu'ils existent, se traduisent par les couleurs complémentaires de celles de La Niña. Autrement dit vous remplacez mentalement le bleu par du rouge pour avoir une idée assez exacte de ce que donne le phénomène El Niño.

Mais pour ce qui est du temps présent (Novembre 2007) on constate qu'un courant La Niña de grande intensité a pris naissance et que les océans montrent une tendance nette au refroidissement, à l'exception peut-être de la partie Nord Atlantique qui n'en verra le contre-coup que dans peu d'années.

Compte tenu de ce qui a été écrit plus haut au sujet des corrélations qui existent entre la température du globe et les courants chauds ou froids, il n'est pas douteux que la présence inopinée de ce courant La Niña en cette fin d'année 2007 est l'indice, sinon la preuve, d'un refroidissement généralisé. Hélas, il n'est pas encore possible de prévoir l'occurrence des El Niños ni des La Niñas dans les années qui viennent bien que certains auteurs établissent une corrélation avec les cycles solaires que j'évoque ci-dessous. Néanmoins, on peut remarquer que la survenue inopinée de La Niña en cette fin d'année 2007 est un excellent indice d'un refroidissement prochain de la planète conformément aux prévisions de Klyashtorin et Lyubushin, ci-dessus. Ce que nous ne savons pas encore, c'est combien de temps il va persister...

Cette modeste analyse montre que les températures des océans et de la surface terrestre sont indissolublement liées. On observe nettement des cycles multidécadaux corrélés des températures de ces différents sous-systèmes. Il est hors de question d'imaginer que le taux de CO2 en croissance continue et plus ou moins constante dans l'atmosphère constitue le moteur N°1 de ces oscillations. Par contre, il existe un moteur bien connu que le GIEC se refuse encore à considérer malgré les nombreuses évidences publiées, jour après jour, dans la littérature scientifique...C'est tout simplement le Soleil (voir explications détaillées ici).

Alors, que nous prédit l'analyse du comportement de l'astre solaire pour les années à venir ? C'est ce que nous allons voir maintenant.

 

 

3) Le déclin éruptif des cycles solaires entraînera un refroidissement, sans doute intense, de la planète...

Un très grand nombre de travaux, publiés dans la littérature scientifique depuis 1801 (!), rapportent la corrélation frappante qui a existé au cours des âges et depuis les temps les plus reculés et qui existe encore, entre l'activité éruptive de l'astre solaire et les températures du globe. L'image ci-dessous montre une très belle éruption à la surface du soleil. Ces séries d'éruptions solaires suivent des cycles presque périodiques d'une durée approximative de 11 années.

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Vous trouverez une analyse, non exhaustive mais assez détaillée de ces découvertes, dans la deuxième partie de la page "Théories du réchauffement climatique sous la loupe", ou encore ici de manière plus succincte.


Bien qu'un projet International très important (appelé CLOUD 2007-2010 ) soit actuellement en cours au Centre de Recherche Nucléaire (CERN) de Genève pour élucider le détail des mécanismes physiques qui conduisent à cette corrélation, les rapports successifs du GIEC et des ses supporters, ne mentionnent jamais l'existence de cette possibilité qui est pourtant confortée par une multitude d'observations très variées (fossiles, dendrochronologie, températures etc.), distribuées sur l'ensemble de la planète et sur de très grandes périodes de temps...Le GIEC se contente en générale de faire remarquer que l'irradiance solaire (c'est à dire la quantité de rayons lumineux envoyés sur la terre par le soleil) ne varie que très peu, d'environ 0,1%, ce qui est insuffisant pour expliquer les variations (pourtant faibles = +0,6°C en cent ans) que nous connaissons actuellement.
Certes, ce n'est pas faux mais le GIEC et ses supporters font ainsi semblant d'ignorer que l'astre solaire agit sur les températures terrestres par un processus qui n'a strictement rien à voir avec l'éclairement lumineux. De fait, il est peu probable qu'ils l'ignorent. Mais à l'évidence, ils préfèrent en pas en parler...

D'autres, des milliers d'autres, qui eux n'ont pas les mains liées par des impératifs économico-politico-socio-écologiques, soutiennent activement cette théorie et la considèrent comme pratiquement avérée, tant est grande la quantité d'observations positives à ce sujet.

Ainsi sont nées une longue série de prévisions pour les températures à venir qui se basent sur la connaissance que nous avons de l'évolution des cycles éruptifs de notre astre solaire. Comme je l'explique en détail dans cette page, une activité éruptive faible correspond inévitablement à une baisse des températures. Et c'est bien ce que prévoient, pour les années à venir, beaucoup d'astrophysiciens et de nombreux autres scientifiques qui penchent pour cette théorie.
Comme on le pense, le siècle écoulé a été une période extrêmement riche en éruptions solaires. La plus riche depuis plus de 6000 ans, dit-on. Ce qui explique la montée des températures que nous avons connue.

Parmi des milliers d'autres, certains physiciens ou astrophysiciens ont défendu cette thèse contre vents et marées au cours des années passées. landscheidtC'est le cas, en particulier de Theodor Landsheidt (son site ici) , (photo ci-contre, à droite, décédé en 2004). Landscheidt était un astrophysicien renommé, extrêmement cultivé.Il était l'expert N°1 dans la prévision des cycles solaires et de leurs conséquences sur le climat de notre planète. Il fonda et présida un grand nombre d'organismes d'astrophysique. Il était un partisan convaincu des thèses selon lesquelles les éruptions solaires sont pilotées par les mouvements conjugués des planètes du système solaire, rejoignant en cela les idées de Rhodes Fairbridge dont je parlerai plus loin et bien entendu de l'influence directe des cycles solaires sur le climat. Voici ce que disait Theodor Landscheidt, peu de temps avant son décès :

"J'ai aussi prédit, en 1984 que l'activité solaire diminuerait après 1990. C'est ce qui arriva. Bien qu'un comité d'experts ait prédit en 1996 et même deux années plus tard, que le cycle 23 serait de grande amplitude comme les cycles précédents (soit 160 taches solaires moyennées sur un mois). L'activité réellement observé (NDLR: comme je l'avais prédit) n'était que de 120, donc beaucoup plus faible.
Mes prévisions sur le climat, basées sur les cycles du mouvement solaire, ont aussi vérifié mes prévisions. J'ai correctement prédit la fin de la sécheresse du Sahel trois ans avant que cela se produise, le maximum de l'indice Palmer des sécheresses pour les USA vers 1999, la violente décharge du Po vers le début de 2001, les trois derniers El Niños ainsi que le dernier La Niña. Le succès de ces prévisions basées uniquement sur les cycles solaires est irréconciliable avec les allégations du GIEC qui prétendent qu'il est improbable que le forçage naturel puisse expliquer le réchauffement de la dernière moitié du XXème siécle."

Avant son décès survenu en 2004, Theodor Landscheidt avait laissé une sorte de testament pour les années à venir. Il prévoyait que la température allait progressivement décliner jusqu'en 2030 (Ce qui rejoint les prévisions de Fairbridge, d'Abdoussamatov et de l'école Russe, voir ci-dessous). Voici ce qu'il écrivait (ici) A noter que son article est intitulé : "Un nouveau petit âge glaciaire au lieu du réchauffement global ?" :

"Nous n'aurons pas besoin d'attendre jusqu'en 2030 pour voir si le prochain minimum profond du cycle de Gleissberg ( NDLR: périodicité longue du cycle solaire) est correctement prédit. Le cycle 23 actuel avec son intensité notablement faible, semble être une bonne indication de cette tendance que nous avions prévue, sur la base des cycles solaires, il y a deux décades.... Les événements El Niño devraient devenir moins fréquents et moins intenses (NDLR : Nous sommes carrément rentré dans un La Niña (froid) en fin d'année 2007 ). Les prédictions à long terme seulement basées sur les cycles solaires peuvent être considérées comme un démenti des hypothèses du GIEC sur le réchauffement anthropogénique."

Rhodes Fairbridge, lui aussi décédé tout récemment (en 2006), soutint exactement les mêmes idées que Theodor Landscheidt. Rhodes Fairbridge fairbridgeétait un scientifique australien dont la fécondité et la culture scientifique laissent rêveur. Il publia quelques 1000 (!) articles scientifiques dans plusieurs disciplines et un très grand nombre de livres (une centaine, et notamment des encyclopédies sur des sujets très variés).Il fut président d'un très grand nombre d'organismes scientifiques et fut couvert d'honneurs durant son existence. Il est, entre autres, le père d'une théorie, longtemps décriée par l'establishment scientifique, mais qui est maintenant universellement acceptée, sur les mouvements oscillatoires des niveaux marins au cours des âges. Ses 70ème; 80ème et 90ème anniversaires ont fait l'objet de la publication de trois gros volumes d'articles scientifiques qui lui sont entièrement dédiés. Bref, Rhodes Fairbridge était un géant de la science.

Sa spécialité était l'observation attentive des cycles astronomiques et de toutes leurs conséquences, notamment sur le climat. C'est ainsi qu'après avoir observé un grand nombre de phénomènes divers et de périodicités (aussi bien en géologie qu'en géomorphologie, dans les glaciations, les sédiments, les dunes de sables, les roches des plages, les courants marins, les variations du champ magnétique terrestre, la dendrochronologie, les biotas etc.), il acquit la conviction que les mouvements et les éruptions de l'astre solaire jouaient un rôle déterminant. Il devint ainsi un partisan convaincu de l'influence prépondérante des cycles solaires sur le climat.

Pour Rhodes Fairbridge, tout cela ne faisait plus aucune doute. Il fut le premier à établir le modèle dit "SIM" (Solar Inertial Motion, mouvement inertiel du soleil) pour expliquer l'évolution et la durée des cycles solaires successifs, suivi d'ailleurs par Theodor Landsheidt. Selon Faibridge, le système solaire (c'est à dire le soleil et les planètes) tout entier, effectue des mouvements plus ou moins périodiques autour de son barycentre. Le soleil est ainsi conduit à se déplacer d'une distance qui correspond à deux fois son diamètre. Tous ces mouvements sont d'une grande complexité parce qu'ils sont plus ou moins chaotiques du fait que les périodes de révolution des différentes planètes autour du soleil sont différentes. Les deux plus grosse planètes de notre système qui sont Jupiter et Saturne jouent évidemment un rôle prépondérant dans le déplacement de l'astre solaire.

tacheterreAinsi et selon le modèle de Fairbridge, le déplacement maximum du soleil est obtenu lorsque les deux planètes (Jupiter et Saturne) sont alignées avec le soleil. Ce sont, selon la théorie de Fairbridge, ces déplacements divers qui sont à l'origine des variations de l'intensité et des durées des cycles éruptifs du soleil....et donc des variations du climat de notre planète, comme l'avait pressenti William Herschell dès 1801.

De fait, il va nous être possible de tester (une fois de plus) le modèle SIM de Rhodes Fairbridge. En effet, celui-ci prédit une atténuation marquée et progressive des cycles solaires de 2010 à 2040 avec un refroidissement généralisé à la clef... tout comme le prévoyait Theodor Landscheidt. La théorie SIM prédit que le cycle solaire N°24 sera encore plus faible que le cycle 23 (déjà moins intense que les précédents). D'après cette théorie, le cycle 24 devrait ressembler au cycle 14 qui commença en février 1902 et se termina en août 1913. De plus cette théorie SIM prédit également que les cycles 25 et 26 seront encore moins intenses que les cycle 24, lui même moins intense que le cycle 23, ce qui devrait nous conduire à un nouveau petit âge glaciaire...Brrr...

Voici une image de ces fameux cycles solaires. On a porté en ordonnée le nombre de Wolf qui est, en gros, le nombre des taches solaires. Les cycles qui figurent après le cycle 23 sont évidemment encore hypothétiques. L'année 1700 correspond à la fin du petit âge glaciaire avec la réapparition des taches solaires, restées absentes durant environ 60 ans, pendant cette période froide.

cycles2030

Enfin, la Science Russe n'est pas une fervente admiratrice du GIEC, loin de là !

Les russes sont réputés très forts dans différentes disciplines dont, probablement, la plus éminente est l'astrophysique. L'Institut de Poulkovo est sans aucun doute un (sinon le) meilleur du monde. C'est ainsi que beaucoup de chercheurs russes, très experts dans l'observation des planètes et du soleil sont des supporters convaincus des théories que j'ai brièvement rappelé ci-dessus. Le plus connu chez nous, car il s'est permis quelques déclarations fracassantes contre les thèses du GIEC qui ont été répercutées en Occident, est, sans aucun doute, le Professeur Khabibullo Abdoussamatov (voir ici une de ses déclarations et encore ici ). Mais, il est très loin d'être le seul a être convaincu que le soleil est le seul responsable ou en tout cas, le responsable majeur du réchauffement climatique bénin que nous avons connu récemment sur notre planète. A titre d'exemple, voici le titre et le résumé d'un article publié dans la littérature scientifique russe, de chercheurs de l'Institut de Physique Soleil-Terre d'Irkutsk.

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"Allons nous vers un Réchauffement Global dans un proche avenir ?"
(source)

V. S. Bashkirtsev and G. P. Mashnich

Institut de Physique Soleil-Terre, Division Sibérie, Académie des Sciences de Russie
P.O. Boite 4026, Irkutsk, 664033 Russie.

IAPC Nayka ( NDLR: IAPC Sciences) relayé par Springer Verlag (US), Août 2002

Résumé : Les données successives sur les nombres de Wolf (NDLR : le nombre de taches solaires) et sur la température de l'air au dessus de Irkutsk et le globe entier, ont été analysées. Les variations des températures locales (Irkustk) et globales ( la terre entière) suivent les variations de l'activité solaire. On prédit une chute globale des températures pour les 25 années à venir, à partir de la forte corrélation soleil-terre et du déclin prévu de l'activité solaire jusque vers 2025.
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Le moins que l'on puisse dire c'est que toutes ces prévisions de chercheurs russes, allemand et australien convergent pour prévoir une longue période de refroidissement....qui risquent de repousser les accords de Kyoto 2 (et les éco-pastilles pour les voitures des français) aux calendes grecques... N'en déplaise aux écologistes, Al Gore et autres thuriféraires du zéro carbone.

Dès lors se pose une question cruciale :

Alors, où en sommes nous exactement du point de vue de la fin du cycle solaire 23 qui semble s'éterniser ? Que nous annonce-t-il ?

Pour répondre à cette question qui nous taraude puisque de sa réponse risque de dépendre le climat de notre planète dans les années à venir, voici quelques remarques inspirées d'un article du 5 décembre 2007, publié par un astronome anglais ( Dr David Whitehouse, auteur de "le soleil : une biographie", chez John Wiley, 2004)

Après une activité exceptionnelle durant les cycles précédant le cycle 23 actuel , l'activité éruptive solaire s'est brusquement arrêtée ce qui normal entre deux cycles à condition que cela ne dure pas trop longtemps. Depuis plusieurs mois, aucune tache n'est apparente sur le disque solaire.Tous les astronomes attendent le futur début du cycle 24 à venir... mais qui ne vient pas !

  • Le premier indice, très étonnant, d'une modification importante de l'activité solaire provient de l'observation du "conveyor belt", la ceinture de circulation qui tourne indéfiniment autour du soleil et dont la vitesse est indubitablement liée à l'activité éruptive solaire. Le mouvement de ce "conveyor belt" s'est brusquement ralenti au cours des mois passés au point que, comme le dit un astronome, "Le point (c'est à dire la vitesse de rotation de la ceinture) est en dessous et en dehors du graphique ! Ceci aura des répercussions importantes sur l'activité solaire à venir" et notamment sur un cycle 25 qui devrait être très faible (selon la NASA) ; C'est un indice important mais ce n'est pas le seul. En effet :
  • Les cycles du soleil dont la durée est en moyenne de 11 ans, peuvent être plus courts ou plus longs. A noter que pendant la période du petit âge glaciaire ( 1645 à 1715) le cycle précédent avait duré très très longtemps, 13,6 années exactement. D'autre part, pendant cette période (minimum de Maunder), il n'y eu qu'une cinquantaine d'éruptions au lieu de 50000 habituellement. La terre connut une période dramatiquement froide à une époque où la population criait famine...Comme vous le savez parce que vous avez lu cette page, une faible activité solaire correspond à une période froide sur la planète.
  • Les astronomes scrutent le soleil avec attention en s'attendant à voir les premières manifestations du cycle 24. Rien ne vient...
    Le cycle 24 aurait dû commencer en décembre 2006. La NOAA (celle qui s'occupe aussi des prévisions des ouragans et qui en a prédit plus qu'il n'en est arrivé en 2006 et 2007 ) prédit alors que ce cycle 24 commencerait en mars 2007. Devant l'inactivité évidente du soleil, la NOAA repoussa la prédiction à Mars 2008 !
    • Or l'astronome David Whitehouse (repris par Russ Steele) déclare, dans son article cité plus haut : " La première indication que le soleil émerge de son minimum actuel de "sunspot" sera l'apparition de petites taches aux hautes latitudes. Ces taches apparaissent généralement entre 12 et 20 moins avant le départ d'un nouveau cycle."

C'est alors que ce samedi 4 janvier 2008...

  • Une petite tache est effectivement apparue sur le disque solaire à haute latitude. Voici l'image toute récente :

sunspot981
Toute la question est de savoir
si l'apparition de cette petite tache (appelée tache 981) représente le départ du nouveau cycle solaire (auquel cas le cycle 23 aura duré 11,7 années) ou s'il faut encore attendre entre 12 et 20 mois (comme le dit Whitehouse) pour que survienne le début effectif du cycle 24 (auquel cas le cycle 23 aura duré entre 12,7 et 13,3 ans).

 

 

 

 

 

 

Note : David Whitehouse s'appuie sur le fait qu'il existe, entre deux cycles successifs une sorte de palier où des "sunspots" apparaissent sans qu'il y ait véritablement de croissance du nombre de ces taches solaires.

sunspotjan

L'existence de ce palier est liée au fait que lors de l'apparition d'un nouveau cycle, l'orientation magnétique des taches solaires est renversée dans les deux hémisphères. Le moment magnétique du soleil est renversé.
Quant un nouveau cycle commence, le nombre de taches qui ont l'orientation magnétique du cycle ancien diminue peu à peu. Pendant la période de transition entre deux cycles, les taches d'orientations magnétiques opposées peuvent coexister. Le hic dans le cas présent, c'est qu'il n'y avait plus du tout de tache solaire !

 

Ce palier est assez apparent entre la fin du cycle 22 et le débat du cycle 23. Il a duré près d'un an.
Pour suivre la progression du nombre des taches solaires (c'est à dire la courbe ci-contre réactualisée) depuis le cycle 23 jusqu'à maintenant voici le lien utile, constamment remis à jour à la NASA

La question est donc de savoir où nous en sommes actuellement. Sur le palier ou déjà sur la montée en puissance du cycle ?

Comme toujours, soyons patients. Nous aurons bientôt la réponse à la question. Je vous tiendrai au courant et nous aurons alors une idée un peu plus précise de ce que sera l'amplitude du cycle 24 et donc, en principe, des températures à venir...

En attendant vos pouvez toujours voir ce tableau qui résume un certain nombre des prédictions pour le cycle 24... Comme vous le verrez les prédictions sont plutôt dispersées.

Et, pour suivre cette affaire de près, voici un beau cadeau pour 2008 : le soleil en temps réel avec ses taches éruptives !solarflare (trouvé sur le site Météo et Climat : merci !) Cliquez sur l'image de droite !

Voici aussi un lien qui traque les eruptions solaires au jour le jour avec des commentaires. Vous observerez que les taches qui sont apparues ces jours derniers se trouvent proches de l'équateur. C'est étonnant. En général, le début d'un cycle est marqué par des taches solaires qui apparaissent dans les latitudes élevées... Bizarre ! Le cycle 24 a t'il bien commencé ?

Note du 24 janvier 2008 : Si vous avez suivi cette affaire avec attention, vous savez maintenant que notre astre solaire est demeuré silencieux depuis près de 15 jours : Aucune tache nouvelle n'est apparue depuis la disparition des deux taches qui ont émergé sur l'équateur, il y a une quinzaine. Il y a gros à parier que ces deux taches appartenaient au cycle 23 agonisant (parce qu'elles étaient sur l'équateur)....A suivre.

Le point sur l'état de l'activité solaire au 16 avril 2008 :
Une première petite tache du cycle 24 est apparue le 4 janvier. Une autre petite tache solaire 24 est sortie avec la bonne polarité magnétique et dans le bon secteur (hémisphère nord du soleil) en début de cette semaine. Mais elle est si faible et quasiment mourante que l'on a hésité à la répertorier comme "sunspot" N°990.
Plusieurs petites taches appartenant encore au cycle 23 sont apparues au cours des deux derniers mois sur la ceinture équatoriale.

De l'avis de beaucoup, les deux taches très faibles du cycle 24 ne sont encore que des précurseurs. Il est donc possible que le cycle 24 n'émerge finalement que dans quelques mois... Mais qui sait ?
Je rappelle que le début d'un cycle solaire se caractérise, pour certains, par le moment où on observe le chevauchement (sur une période assez longue), en égale proportion, de taches du nouveaux cycle et de taches de l'ancien cycle. Pour l'instant, il y a encore plus de taches 23 que de taches 24, ce qui signifie que nous prolongeons encore la durée de vie du 23, qui va finir par battre des records...

Voici un site qui vous permet de voir le relevé officiel des sunspots, réactualisé tous les mois. Attention, les sunspots 23 et 24 sont comptabilisés ensemble...isesavril

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Comme vous le savez, l'expérience montre que plus longue est l'attente de la montée en puissance, plus faible est l'intensité du cycle suivant (24, en l'occurrence). Et comme vous savez tous aussi maintenant que : faible cycle solaire = refroidissement de la planète...

gel1

A noter que des chercheurs chinois et indiens ( P. Chetterjee, Jie Jiang et Arnab Rai Choudhuri) prévoient un cycle 24 35% plus faible que le cycle 23 (article en pdf ici), tout comme celui-ci, ce qui est en total accord avec le modèle SIM de Rhodes Fairbridge (voir ci-dessus) mais qui contraste nettement avec les prévisions de Dikpati et al (2006) qui prévoyaient, en 2006, un cycle 24 50% plus intense que le cycle 23. Nous verrons bien qui a raison...
Mais si les chercheurs indiens et chinois, Rhodes Fairbridge ainsi que
David Whitehouse ont raison, nous pouvons nous attendre au refroidissement... Brr...

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Et enfin, voici la tendance de la température globale ( latitudes 70S a 82.5N), pour les 10 dernières années, à partir des données satellites RSS officielles de la basse troposphère .(source)

temptrend

 

Le dernier point à droite est celui de Novembre 2007. Il y a plus récent ci-dessous.

La régression linéaire élémentaire donne - 0,05°C/ décade !

La température du globe baisse depuis dix ans alors que le taux de CO2 dans l'atmosphère a continué à augmenter comme auparavant...


Le pic, à gauche du graphique, correspond au phénomène El Niño exceptionnellement intense de 1997-1998.

A noter que la glace du pôle Nord dont on nous a dit qu'elle devait disparaître rapidement, s'est reconstituée à une vitesse record à la fin de l'automne 2007....

stoprechauffeEn attendant et en décembre 2007, au Canada et aux Etats-Unis, on a battu des records...
de neige et de froid !
Et cela continue à la fin du mois de Janvier.

Voir les coupures de presse ici :

Des basses températures, proches des records absolus ont été enregistrées dans le Wyoming, le Canada, le Pakistan, La Caroline du Nord , et d'autres...

Addendum du 01/02/2008 : "Un faible activité magnétique solaire peut annoncer un nouvel âge glaciaire"

C'est le titre d'un article qui vient de paraître, en ce début février 2008, et qui fait référence aux observations récentes du radio télescope de l'Agence Spatiale Canadienne (CSA). Ce radio télescope mesure, en permanence, les densités de flux magnétique qui accompagnent normalement les éruptions solaires. Le Directeur du projet du CSA, Ken Tapping (qui s'inquiétait auparavant du réchauffement climatique...) fournit, chaque jour, à diverses agences comme la NASA, les données de ce qu'il appelle "le stéthoscope du soleil". En l'occurrence, c'est plutôt le "docteur" dont la santé est affectée par les résultats des mesures comme le le dit le journal.

Voici ce que dit Tapping en ce début février 2008 :" De manière classique quand vous suivez l'activité magnétique solaire à travers les cycles de 10 ou 11 ans, vous voyez les résultats des mesures monter et descendre. Le chiffre le plus bas est 64 à 68. Les valeurs de 71 ou 72 sont très basses mais, en général, elles se mettent à monter. Nous sommes à la fin d'un cycle mais les valeurs mesurées n'ont toujours pas augmenté. Nous plaisantons, à la cafétéria, en nous disant que nous assistons peut-être à l'extinction du soleil."

Voici, à titre d'illustration, ce qui s'est passé lorsque l'activité éruptive solaire a disparu :

thames

 

 

Ce dessin montre des patineurs en train d'exercer leur art sur la surface de la Tamise gelée. On voit aussi des attelages. On peut apercevoir la tour de Londres dans le lointain.


C'était en 1683. Les taches solaires avaient disparu entre 1645 et 1715.
(C'était une période très froide : le Minimum de Maunder)

Cela recommença brièvement autour de 1810 (minimum de Dalton, 2 cycles faibles), pendant que Napoléon battait en retraite en Russie...La Bérézina. C'était vraiment pas de chance. Il aurait dû prendre connaissance des travaux de William Herschell (1801)...

Brr.....

 

 

 

En attendant la suite, voici la courbe des températures relevées par les satellites RSS de la basse troposphère (couche en contact avec la terre), incluant le mois de janvier 2008. Cette courbe mesure la température du globe à l'exception des pôles. Les résultats des températures relevées par les satellites UAH (John Christy, University of Alabama Hunstville) sont pratiquement identiques. Cette courbe est tirée d'ici. Ce sont les données brutes.

2008

Ce graphe commence en 1979, date de la mise en orbite de ces satellites. Les abscisses sont en mois.On voit très bien la chute des températures (en fait sans doutes due à la Niña actuelle) depuis 4 à 5 mois (août 2007 à fin janvier). On sait bien que sur une aussi courte période, le refroidissement, très visible, n'est pas statistiquement significatif mais imaginez ce qu'en auraient tiré les médias si la courbe avait été dans l'autre sens...

A noter que le premier refroidissement (75ème mois) correspond à l'explosion du volcan El Chichon (1984) . Le troisième refroidissement (après le 160ème mois) résulte de l'explosion du Pinatubo (après 1991). Cette fois-ci (heureusement), il n'y a pas de volcan à blâmer. A noter aussi que tous les pics de réchauffement sont concomitants avec des El Niño, comme montré ci-dessus.

On voit aussi, comme l'avait noté, le Dr Pachauri, le Président du GIEC lui-même que les températures ne montaient plus depuis quelques 7 ans et qu'elle ont stagné sur une sorte de plateau. Voici ce qu'a dit le prix Nobel Pachauri (à l'agence Reuters) à propos de ce plateau :

"On a vraiment envie de voir ce que cela signifie sur la base d'une analyse. Existerait-il des facteurs naturels qui compensent (NDLR : l'effet du CO2 généré par l'homme) ?

C'est curieux, comme remarque. A aucun moment, il ne lui vient à l'idée que le réchauffement pourrait être attribué à d'autres causes... Il doit trop lire le résumé SPM et pas assez les revues scientifiques.

Je viens d'aprendre que certains, sur les blogs (info-climat par exemple), ne sont toujours pas convaincu que l'enneigement de ce mois de Janvier passé est assez exceptionnel dans l'hémisphère Nord...snow2008parce qu'il fait assez doux à Bécon-les-Bruyères.
Alors voici un document officiel (source)

Janvier 2008 détient le record absolu de neige (juste au dessus de 1984) depuis 1966.
Voici la liste ordonnée des 10 premiers records (classés par année) des couvertures neigeuses : 1978, 2008, 1985, 1979, 1978, 1977, 1975, 1985, 2003, 1967. Souvenez-vous que pendant les années 70-79, on craignait un nouvell âge glaciaire.

 

 

 

 

 

 

Et enfin, ce que nous attendions tous : La publication des températures terrestres (c'est à dire relevée par des thermomètres) par le Goddard Institute (James Hansen). Voici la courbe en rouge du GISS tirée d'ici :

giss2008a

Ce qui est plus étrange dans les données sorties par James Hansen qui, en général, fait l'inverse, c'est que la différence de température entre le mois de Janvier 2007 et Janvier 2008 (-0,75°C) est plus importante que celle relevée par les satellites (-0,6°C environ)...Ilfaut dire que le mois de janvier 2007 était particulièrement chaud d'après le GISS. Il y a quelques petits problème avec les moyennes terrestres, comme on s'en doutait. (voir ici, vers la fin). Le pic négatif de Janvier 2008, à l'extrémité droite du graphique, est tout à fait remarquable....

 

 

 

 

 

Toujours à propos des éruptions solaires dont la reprise se fait toujours attendre en cette mi-février 2008, voici une image tout à fait intéressante à verser au dossier de l'évolution de la "dynamo solaire". (source)

magnet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce graphe reproduit l'enregistrement (1991-2008) de l'indice magnétique du soleil qui est directement lié à l'activité solaire. On observe sur ce graphe qu'il s'est passé quelque chose de très curieux en octobre 2005. Il y a une chute brutale de cette activité magnétique qui, depuis, ne semble pas avoir repris son intensité habituelle, ce qui inquiète beaucoup le Dr Tapping (ci-dessus). Ce changement brutal et ce quasi-silence qui lui a succédé signifient certainement un changement important dans le fonctionnement de l'astre solaire. Souhaitons que que nous n'allions pas vers un nouveau minimum de Maunders ou de Dalton... Sinon l'ours ci-dessous risque d'avoir encore plus froid !

 

Mars 2008 au Quebec alaskaours

pluschaud

 

Tiré du site http://www.pensee-unique.fr

Mis à jour le 16 avril 2008

 



 


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