Face au Tsunami que représente la vague
des prix des produits de grande consommation et plus particulièrement
les prix des produits alimentaires, la solution proposée
depuis des décades est claire
: seul le passage à la culture d'aliments génétiquement
modifiés permettra de faire face à la crise alimentaire
qui ne peut que s'aggraver si les politiques actuelles ne changent
pas.
Tous les dirigeants politiques sont unanimes à reconnaître
qu'ils n'ont pas vu venir ce phénomène qui pourtant était
devenu inévitable dans un monde où l'accumulation
maximum de richesses matérielles pour soi est devenue la
raison de vivre de la majorité des humains. La spéculation
boursière, principal facteur de l’augmentation des
prix, ayant gagné les marchés des produits agricoles,
le résultat ne pouvait être autre que ce que l'on
observe actuellement.
Piégés par leurs hésitations à aller
contre les conservateurs religieux anti-OGM qui demandent des moratoires
des OGM, les gouvernements africains doivent actuellement faire
face à ce que le PAM appelle le « tsunami silencieux »,
avec des techniques de production agricole datant encore du 18è siècle.
Une dichotomie aux conséquences sociales dramatiques débouchant
sur des manifestations contre la vie chère qui vont vraisemblablement
s'aggraver notamment dans les pays au sud du Sahara tant la pauvreté dans
ces pays est de plus en plus difficile à juguler avec le
système économique actuel.
Des experts indiquent que la crise alimentaire va perdurer dans
le monde avec une plus grande sensibilité dans les pays
pauvres. Dans les pays de l'Afrique Subsaharienne, la flambée
spectaculaire des prix des produits alimentaires, portée
par la globalisation de l'économie de marché d'une
part et l'inadéquation entre la croissance démographique
et la faiblesse de la productivité agricole d'autre part,
laissent entrevoir des lendemains encore plus catastrophiques si
rien n'est entrepris dès maintenant pour amorcer un réel
développement structurel durable de l'agriculture et de
l'économie dans son ensemble.
«La solution pour l'Afrique pour se sortir de la crise alimentaire
qui va voir des millions de gens mourir de faim pendant des années
reste inévitablement l'adoption de toute urgence des OGM à grande échelle
et l'appropriation des nouvelles technologies par les scientifiques
Africains. Ceux-ci vont ainsi pouvoir les maîtriser et les
appliquer à la production des produits alimentaires destinés à nourrir
les populations africaines et pas seulement à la production
de cultures de rente servant aux économies industrielles
occidentales» déclare Hortense Dodo et
Docteur en biologie moléculaire de l'Université agricole
d'Alabama, spécialiste en OGM, en poste auprès de
l’Université d'Abidjan pour le déploiement
d’un programme de Biotechnologie.
Cette sortie de crise alimentaire pour l'Afrique
pouvait se faire très rapidement : «Quand on considère
les budgets militaires africains additionnés, si tout cet
argent était donné aux scientifiques, d'ici 3 à 5
ans, ans, il n'y aurait plus un seul Africain qui n'a pas assez à manger». « Mais
pour ça il faut avoir la volonté politique de le
faire».
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