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Les défenseurs des OGM défendent une biotechnologie
dont "aucun effet nocif
n'a été rapporté jusqu'à présent"
http://fr.news.yahoo.com/ap/20071021/tfr-environnement-grenelle-ogm-semencier-56633fe_1.html
Par Audrey Sommazi
AP - Dimanche 21 octobre, 15h31
TOULOUSE - "Je le clame haut et fort: cultiver du maïs
OGM est un acte
é
cologique", insiste Claude Menara, un agriculteur de Marmande
(Lot-et-Garonne) qui cultive du maïs OGM depuis neuf ans après
avoir suivi
un stage aux Etats-Unis sur les biotechnologies. "Emerveillé" par
cet outil
de production qu'il utilise sur 100 des 420 hectares de son exploitation,
il
estime que le mais OGM est de "meilleur qualité sans
pesticides" et
"
respecte la faune auxiliaire".
Comme les semenciers et les agriculteurs qui leur font confiance,
Claude
Menara regrette pourtant de ne pas "être respecté".
En juillet 2006,
Greenpeace, jugée et condamnée le 1er octobre dernier,
avait couché des épis
de maïs transgénique dans son champ pour former une
croix visible depuis le
ciel. Deux mois plus tard, des faucheurs volontaires ont "saccagé" 12
hectares de maïs OGM. "On peut être contre le maïs
OGM sans terroriser ni
harceler les agriculteurs. Ces méthodes sont primitives",
dénonce-t-il dans
un entretien à l'Associated Press.
En plein processus du Grenelle de l'environnement, défenseurs
et adversaires
des OGM s'accordent à réclamer l'adoption d'une loi
traitant des OGM mais
s'opposent sur les modalités. Pour les professionnels des
semences et de la
protection des cultures, elle devrait garantir "le libre choix
des
agriculteurs de leurs productions", alors que pour les opposants
aux OGM, ce
cadre juridique devrait donner "le droit de consommer des
produits sans
OGM".
Entre les deux positions, l'opinion publique a du mal à s'y
retrouver. Un
sentiment d'inquiétude et de méfiance à l'égard
de la culture des plantes
biotechnologiques persiste.
"
La culture d'OGM est un outil supplémentaire de production
qui cible un
problème et y répond", assure Delphine Guey,
chargée de la communication au
Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS).
Cultivé sur plus de 22.000 hectares, essentiellement en
Midi-Pyrénées et en
Aquitaine, le maïs OGM permet de lutter efficacement contre
deux insectes
foreurs, la pyrale et la sésamie, qui attaquent les plantes",
vante Luc
Esprit, directeur général de l'Association générale
des producteurs de maïs
(AGPM).
"
L'agriculteur utilise moins de produits phytosanitaires et augmente
son
rendement en améliorant la résistance de sa culture
aux insectes", ajoute
Régis Fournier, directeur général de Maïsadour
Semences, une filiale de la
coopérative Maïsadour, basée dans les Landes
qui commercialise dix variétés
de maïs OGM.
Rien ne permet encore d'affirmer que les OGM sont dangereux pour
la santé
animale et humaine, martèlent sur tous les tons les semenciers. "Aucun
effet
nocif sur la santé n'a été rapporté jusqu'à présent",
renchérit Luc Esprit
de l'AGPM, même si plusieurs études sur des rats et
des mulots semblent
indiquer que ce n'est pas tout à fait le cas.
Régis Fournier s'appuie sur les avis rendus par les deux "autorités
compétentes qui ont conclu à l'innocuité des
OGM", la Commission de génie
biomoléculaire et l'Agence française de sécurité sanitaire
des aliments
(AFSSA).
Dans des études publiées en 2003, les Académies
nationales de médecine et de
pharmacie notent de leur côté que "les OGM contribuent à améliorer
la
qualité de l'alimentation sans présenter de risque
pour la santé qui ne soit
parfaitement contrôlable. Les OGM ne présentent pas
plus de risques toxiques
et allergiques que n'importe quelle nouvelle protéine".
AP
xsom/mw
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