
Permettez moi, avant d'aborder le sujet de cette
page un peu iconoclaste, un petit prologue destiné à introduire
les méthodes scientifiques alternatives à celle du GIEC qui,
comme vous le savez, est basée sur les projections données par
les ordinateurs. Ces dernières font la manchette des journaux alarmistes
et prédisent une élévation constante de la température de la planète
dans les années qui viennent...
Mais (on ne vous le dit
jamais), il y a deux manières, très différentes, d'aborder les
sciences du climat, la climatologie. Or, ces deux approches conduisent à des
résultats et à des prévisions diamétralement
opposées...Voyons cela
:
- La première de ces méthodes,
mise en avant par les climatologues du GIEC et ses adeptes et
dont on vous rebat les oreilles en vous affirmant qu'elle est
incontournable, repose sur l'utilisation exclusive de modèles
d'ordinateurs dits GCM (Global
Circulation Model ou modèles de circulation générale). C'est
ce que l'on appelle des modèles "déterministes" en
ce sens que l'on présuppose que l'on est capable d'élaborer des
simulations numériques du climat du temps présent et du futur, à partir
des tout premiers principes. Cela suppose
que l'on a tout compris des mouvements de l'atmosphère et des
océans et que l'on sait tout sur les équations et les multiples
paramètres qui influencent le climat et aussi, sur les
nombreuses réponses (contre-réactions) positives ou négatives
des différents composantes de la planète (terres, océans, biotas
etc.). Ce sont ces modèles déterministes qui sont utilisés, en
particulier et parmi bien d'autres, par les ingénieurs de Météo-France
qui ont extrapolés les modèles classiques utilisée par la météorologie
(tel que ARPEGE-climat qui est
un avatar de ARPEGE météorologie)
pour essayer de prédire le climat... dans cent ans. Compte tenu
de l'extraordinaire complexité du problème climatique et du grand
nombre d'inconnues, il est clair pour des milliers de scientifiques
rigoureux que le résultat d'un tel exercice ne peut-être qu'extrêmement
hasardeux (voir
ici). Cette méthode aboutit, en général, à ce que l'on appelle
des "projections" ou encore à des "scénarios" et
non à des "prévisions" comme beaucoup le pensent, à tort.
- La seconde méthode est la méthode
empirique. Elle consiste à étudier
les variations climatiques du temps passé et à essayer de trouver
d'éventuelles périodicités dans ces évolutions ou des corrélations
entre les variables du climat, comme la température, et les
quantités réellement observables (telles les caractéristiques
des océans où des éruptions
solaires, par exemple). Ces méthodes, car il y en a plusieurs,
sont basées fondamentalement sur les sciences de l'observation
et non pas sur les projections, plus ou moins virtuelles, fournies
par les ordinateurs. Cette méthode ne présuppose pas la connaissance
détaillée de la totalité des multiples processus qui influencent
le climat. Elle se contente
d'observer et d'extrapoler.
A noter que cette distinction
entre ces deux approches, très différentes, de la science
climatique, n'est absolument pas propre à cette dernière. On
retrouve actuellement cette dualité dans pratiquement toutes les
sciences des systèmes complexes. La première méthode est
toute récente. Elle procède des énormes progrès accomplis par
les ordinateurs durant ces dernières décades. La seconde est
la méthode traditionnelle, classique. C'est celle qui a permis à la Science d'accomplir
les immenses progrès que nous connaissons. C'est celle de Louis
Pasteur ou de Claude Bernard,
parmi d'autres. Ainsi, le débat actuel qui oppose les tenants
de l'effet de serre anthropogénique et les "sceptiques", ou plutôt,
les "rationalistes" n'est pas seulement un débat scientifique
habituel. Il reflète aussi le débat, plus vaste encore, qui oppose,
dans les sciences de la complexité, les tenants des sciences
de l'observation à ceux des simulations numériques par ordinateur.
Peu d'entre vous connaissent
la grande diversité des projections modérément alarmistes des
ordinateurs du GIEC. Par contre, tout le monde connaît les
prévisions catastrophistes du bureau politique du GIEC, répercutées
et amplifiées au centuple par les journaux, les télévisions,
les écologistes, Al Gore etc.
qui s'en font quotidiennement l'écho au point que beaucoup commencent à se
lasser de ce matraquage en règle, qui constituera un précédent
dans l'Histoire avec des conséquences sans doute désastreuses.
Mais
personne, à l'exception de quelques milliers de scientifiques vigilants,
ne connaît les prévisions ou les projections des autres modèles
empiriques qui pourtant ont été élaborées dans les règles de la
plus stricte rigueur scientifique...Et de fait, ces projections,
ces prévisions, ne satisfont pas la soif des médias et des écologistes
pour les nouvelles alarmistes. Pourtant, elles le devraient, car
ces méthodes qui utilisent l'observation et les faits réels, prédisent unanimement que nous
allons vers un REFROIDISSEMENT de
la planète dans les années qui viennent, comme on le craignait
en 1977 (ci-contre, une couverture du Times Magazine et voir
cette page) . Et nous avons beaucoup plus à craindre du froid
que du chaud...

Examinons successivement quelques indications qui
vont dans le sens d'un prochain refroidissement.
1) Analyse Statistique de
l'évolution de la température
de la planète sur de longues périodes de temps précédant l'époque
actuelle.
Nombreux sont les chercheurs qui étudient à la loupe
et sans a priori, les fluctuations naturelles de la température
de notre planète. Car contrairement à ce que beaucoup s'imaginent,
et à ce qu'on vous affirme inconsidérément, la
température de la terre n'a JAMAIS été stable, même sur
de courtes périodes de temps. Elle a constamment varié de plusieurs
dixièmes de degré, voire de plusieurs degrés, au cours des milliards
d'années écoulées et continuera sans aucun doute à le faire, au
gré des influences naturelles dont on ne vous parle jamais. Il
est donc stupide de s'alarmer quand la température de la planète
augmente de quelques dixièmes de degré en quelques décennies (comme à présent)
ou diminue d'autant comme elle l'a fait de 1940 à 1975 (voir
ici). En réalité, elle fait cela depuis la nuit des temps...
Comme chacun le sait, le soleil est la source principale qui réchauffe notre
planète. L'autre étant la géothermie. Le soleil, autour duquel orbite notre
planète et nos consoeurs de la galaxie, n'émet pas un flux d'énergie constant
dans l'espace et dans le temps. Il n'émet pas seulement des rayons lumineux
UV, visibles et IR, mais aussi des champs magnétiques intenses et des vents
de particules qu'on appelle "solaire". Compte tenu des lois de la mécanique
céleste, et des influences externes que subit notre galaxie, elles-mêmes soumises
aux mêmes lois, il est assez logique d'imaginer que la température peut et
doit subir une variation plus ou moins cyclique dans le temps.
Les chercheurs spécialisés dans ce domaine cherchent évidemment à déterminer
la ou les périodes de ces oscillations, si celles-ci existent. Ils utilisent
pour cela les techniques les plus modernes en analyse statistique assistée
par ordinateur. Voici, parmi d'autres, cinq références d'articles récents,
publiés dans la littérature scientifique, de chercheurs qui ont suivi cette
démarche pour essayer de prévoir la température du globe dans les années ou
les décades à venir. C'est un pur travail de statisticien.
Kotov, S.R. "Near-term
climate prediction using ice-core data from Greenland" dans Geological
perspectives of global climate change (eds L. C. Gerhard et
al) 47, 305-315, 2007.
Loehle, C. "Climate change: detection and attribution
of trends from long term geological data", dans Ecological modelling, 171,
433-450, 2004.
Zhen-Shan L. et Xiam S. "Multiscale analysis
of global temperature changes and trends to a drop temperature in the next
20 years", dans Meteorology and Atmospheric Physics; 95,
115-121, 2007.
Michael
E. Schlesinger et Navin Ramankutty " An
oscillation in the global climate system of period 65–70 years". Nature 367,
723 - 726 (24 February 1994); doi:10.1038/367723a0
Klyashtorin L. B. et Lyubushin A.A. "On the
coherence between dynamics of the world fuel consumption and global temperature
anomaly", Energy and Environment, 14, 733-782, 2003. (article
en pdf ici)
Nous allons nous intéresser plus particulièrement
aux deux derniers de ces articles, c'est à dire à ceux de Michael
E. Schlesinger et Navin Ramankutty (1994) puis
de Klyashtorin et Lyubushin (2003).
Shlesinger et Ramankutty sont chercheurs au départment de sciences atmosphériques
de l'Université de L'Illinois.
Lyubushin est professeur de prospection géologique à l'Académie
d'Etat de Moscou, au département de mathématiques avancées et de modélisation
mathématique. On doit pouvoir lui faire confiance pour ce qui est des statistiques.
Klyashtorin et Lyubushin ont
tout d'abord essayé de vérifier s'il existait une corrélation statistique
( rigoureuse, c'est à dire au sens mathématique du terme) entre la
consommation de carburants de la planète (charbon, gaz et
fuels compris) avec les variations de
température enregistrées sur la planète de 1861 à 2000.
C'est à dire depuis le début de l'ère industrielle. A noter que,
ce faisant, ils s'affranchissent de l'imprécision concernant la
proportion exacte du CO2 rejeté par l'homme et qui stagne dans
l'atmosphère. (article
en pdf ici)
C'est tout simple : Ces deux chercheurs veulent savoir s'il existe une corrélation
réelle entre la proportion de carbone rejeté par l'homme avec ses activités
industrielles et autres et la température de la planète, sans se préoccuper
de la cause physique. C'est un pure analyse statistique de corrélation.
Voici les courbes qu'ils ont utilisées. Ces courbes
proviennent des bases de données mondiales accessibles à tous les
chercheurs.

La courbe en noir, épaisse, donne les variations
de température du globe moyennées sur 13 ans. La courbe annuelle
est représentée en tireté. L'échelle des températures est à droite
en degré C.
La courbe en grisé, constituée de petits carrés,
représente la consommation mondiale en énergie fossile en fonction
du temps. On observe que cette courbe commence à monter rapidement à partir
des années 50. L'échelle, en millions de tonnes, est représentée
sur la gauche.
Même si on n'est pas un statisticien chevronné comme
nos deux chercheurs russes, on voit du premier coup d'oeil que
si corrélation il y a, celle ci n'est pas évidente. En effet, le
refroidissement des années 1905-1915 et surtout, celui des années
1943-1975, portent un rude coup à la corrélation supposée.
Il est a noter que Klyashtorin
et Lyubushin ne se sont pas contentés de reproduire simplement
la courbe officielle des températures, sans autre forme de procès.
Ils ont vérifié cette courbe en la comparant à des mesures du
taux de l'isotope O18 prises par carottage au Groenland. Les
résultats de la comparaison étant satisfaisants, ils ont estimé,
sans risque, que la courbe des températures reproduite ci-dessus
est bien correcte.
Mais que nous dit l'analyse
statistique mathématique de la corrélation existante (ou non)
entre ces deux courbes ?
Je laisse la parole aux deux auteurs de l'article qui concluent de leur analyse
qu :"Il n'existe pas de corrélation linéaire (NDLR,
c'est à dire directe) entre la consommation d'énergie fossile et la température
pour les 140 années en question." Ce qui signifie, en clair, que l'hypothèse
de l'effet de serre anthropogénique ne tient pas devant l'analyse mathématique
des résultats.
Mais, bien entendu, et même si elle est intéressante,
cette étude préliminaire ne nous dit rien sur les températures
des années à venir..
Nos deux statisticiens ont alors cherché s'il existait une composante cyclique
de la variation de température. Autrement dit et pour faire plus savant, ils
ont effectué une analyse spectrale de la courbe des températures de 1861 à 2000. Ils
ont trouvé un signal très marqué d'une oscillation de période 64 ans,
que l'on perçoit très bien sur la courbe ci-dessous qui provient de leur article
:
En effet, et cela crève
les yeux, la température semble osciller avec une période de
60 ans environ, pendant la période considérée.
Forts de cette observation, les deux chercheurs russes ont effectué une
recherche approfondie sur une période de temps allant de l'année 1100 à 1860.
Ils ont effectivement retrouvé un signal très marqué d'une période identique
c'est à dire d'environ 60 ans, pour cette période de temps, également. Autrement
dit, il paraît statistiquement prouvé que les températures oscillent avec une
période de 60 ans environ depuis, au moins, l'an 1100.
A noter que le moyennage des températures effectuées
avec une "moyenne glissante" de 13 ans comme dans cette étude,
gomme largement les fluctuations non corrélées liées aux explosions
volcaniques (froid) ou aux événements El Niño (chaud) ou La Niña
(froid).
Dès lors, il est naturel d'extrapoler les courbes
de températures suivant la même tendance après l'année 2000. Comme
on le voir sur leur courbe comme une série de traits verticaux
(indiquant les marges d'erreur), cette étude
nous indique que la planète va connaître une période de refroidissement
succédant à la période de réchauffement que nous avons connue de
puis 1975. A noter que cette étude a été réalisée avec le
support de l'US National Research Council lors
d'un stage aux Etats Unis. Connaissant les tendances de cette agence,
ils n'ont pas dus être très contents des résultats !
A noter que les résultats de Klyashtorin
et Lyubushin (2003) aboutissent sensiblement aux mêmes
conclusions que leurs prédécesseurs (Shlesinger
et Ramankutty) qui, en 1994, avaient utilisé des bases
de données différentes.
Voici la courbe maîtresse de l'article de Shlesinger
et Ramankutty : 
Après de savants calculs de statistiques, les deux
chercheurs de l'Université de l'Illinois ont noté une péridiodicité qui
varie entre 65 et 70 selon les bases de données utilisées. A noter
que Klyashtorin et Lyubushin, eux,
ont étendu l'observation de ce type d'oscillation sur une période
de quelques 1000 ans, jusqu'à nos jours.
Dès lors, (mais Klyashtorin
et Lyubushin ne pouvaient le faire. Leur article date
de 2003), il est tentant de rapprocher leurs prévisions qui ne
commencent qu'en l'an 2000, des mesures réelles de la température
de la planète jusqu'en 2007. Tout simplement pour vérifier si
leur prévisions se sont révélées exacte, au moins jusqu'en 2007.
Sur la figure suivante à droite, 
La courbe du bas est celle de Klyashtorin
et Lyubushin. Elle va de 1950 à 2020.
La courbe du haut (1979-2007) reproduit la courbe
officielle des températures globales relevées par deux organismes
spécialisés qui utilisent des satellites et mesurent la température
de la basse atmosphère. Comme vous le voyez et comme cela est rappelé plusieurs
fois dans les textes de ce site, la température du globe s'est
au moins stabilisée, si elle n'a pas commencé à diminuer depuis
quelques 6 ou 7 ans... Voire depuis 1998 qui est l'année d'un courant
chaud très exceptionnel dû à El Niño (voir ci-dessous).
Il est assez remarquable que la courbe que nos deux
chercheurs russes ont établi en 2003, ait correctement prévu l'existence
d'un plateau de température (2005-2010) qui est très apparent dans
les mesures connues, en cette fin de l'année 2007.
Ainsi et comme ces chercheurs n'ont trouvé aucune
corrélation entre la consommation d'énergie fossile par l'homme
et la température, on peut raisonnablement penser que la température
du globe va commencer à diminuer dans les années à venir, comme
cela semble d'ailleurs être le cas pour l'année 2007 qui touche à sa
fin
au moment où j'écris cet article....
Et voici une autre publication, à titre
d'illustration, elle aussi basée sur des analyses statistiques,
qui nous vient de chercheurs chinois : En début 2007, " Des
scientifiques chinois prédisent un refroidissement global imminent".
'référence :
Zhen-Shan, L. and Xian, S. 2007. Multi-scale analysis of global temperature
changes and trend of a drop in temperature in the next 20 years. Meteorology
and Atmospheric Physics 95: 115-121.
Le titre en français :
Analyse multiéchelle des variations de température globale et
tendance vers une chute de température dans les 20 prochaines
années.
Ces braves chinois ne font pas partie des experts du GIEC,
bien entendu, et il semble bien que le fameux réchauffement climatique réchauffe
surtout les esprits des peuples de l'Ouest, mais pas de l'Est.
Nous verrons bien !
2) L'évolution des températures océaniques semble
indiquer un prochain "basculement climatique "comme il s'en est
produit un en 1977.
Ce paragraphe est inspiré d'un
article écrit par Joseph d'Aleo. Joe
d'Aleo est un expert en météorologie, successeur de John
Coleman à la TV Weather Channel. Il est l'auteur d'un grand nombre
d'articles et d'un livre plus particulièrement spécialisés dans
l'étude des couplages entre le climat et les oscillations périodiques
des océans (NAO et PDO). Il est membre élu de l'American Meteorological
Association (AMS). Il est actuellement Président du comité de
l'AMS chargé de l'analyse du climat et des prévisions. Il est
un spécialiste reconnu des courants marins comme El Niño et La
Niña.
Voici ce qu'il écrit dans son article qui sert de
base à ce paragraphe. On ne peut faire mieux en guise d'introduction
que de le lire :
"En 1977, l'océan pacifique a subi une évolution
majeure qui est appelée "Le grand changement
climatique de l'océan pacifique". De manière soudaine, des
eaux chaudes ont remplacé les eaux froides qui avaient prévalu
pendant la plus grande partie des trois décades précédentes sur
la cote ouest de l'amérique du nord et le long de la cote équatoriale
du pacifique est. En 1997, des chercheurs de l'Université de Washington
on rapporté dans un article du bulletin de l'American Meteorological
Society, qu'ils avaient découvert une oscillation multidécadale
(NDLR : qui dure quelques dizaines d'années) dans les températures
et les pressions de l'océan pacifique en étudiant les modifications
décadales du rendement de la pêche au saumon. Ils ont appelé cette
oscillation PDO, la "Pacific
Decadal Oscillation". Ils ont noté que l'année 1977 avait été l'occasion
d'un basculement de la phase chaude à la phase froide de cette
oscillation PDO."
Ainsi, dans le mode "chaud" les eaux chaudes sont
favorisées dans la partie Est de l'océan pacifique par une majorité de
courants El Niño tandis que dans le mode "froid", ce sont les courants
La Niña qui prédominent.
Il est intéressant de rapprocher les graphiques
qui montrent l'évolution de la température du globe avec celui
qui donne l'intensité des courants El Niño (chauds) et La Niña
(froids). C'est ce qui est fait ci-dessous :

Ces deux graphiques, remis à la même échelle de
temps couvrent la période 1950-2006.
Celui du haut représente les anomalies de température
du globe en degrès centigrades
Celui du bas indique l'indice ENSO, c'est à dire
l'indice qui mesure l'intensité des courants El Niño (en rouge)
et La Niña.
On voit du premier coup
d'oeil qu'il existe une coïncidence nette entre le basculement
de l'indice ENSO et le basculement des températures du globe
survenu en 1977 (c'est l'époque où on craignait un nouvel âge
glaciaire !), où on est passé d'une période refroidissement à une
période de réchauffement. Vous remarquerez aussi que l'année
1977 correspond exactement au changement de sens de la variation
sinusoïdale évoquée par Klyashtorin
et Lyubushin dans la première section de cette page (ci-dessus).
1977 est effectivement l'année où les températures du globe ont
commencé à remonter après la décroissance des années 1940-1975.
(voir figure ci-dessus)
Mais, comme "corrélation
n'est pas raison", et en particulier dans le cas de celle,
chancelante, du taux de CO2 et de la température du globe, considérons
la courbe suivante, qui donne l'anomalie des températures du
globe mesurée par satellites ( unités MSU : Microwave Sounding
Unit" UAH : Université d'Alabama, Huntsville) sur laquelle on
a noté l'existence des phénomènes El Niño (qui réchauffent) et
des éruptions volcaniques (qui refroidissent). Comme on le voit
clairement, les pics de température, dans un sens comme dans
l'autre correspondent parfaitement avec l'occurrence des phénomènes
El Niño et des éruptions volcaniques, comme Le Pinatubo (1991)
ou El Chichon (1983). Vous remarquerez que les refroidissements
dus aux phénomènes volcaniques ne se produisent qu'avec un temps
de retard d'environ un à deux ans qui est le temps nécessaire
pour que les aérosols émis dans l'atmosphère produisent leurs
effets, puis disparaissent.

Le "El Niño" de 1998,
exceptionnellement intense, est très visible sur ce graphe. Il
correspond bien au maximum des températures terrestres.
Autrement dit, il est évident que les phénomènes
El Niño et La Niña qui caractérisent les températures et les courants
de l'océan pacifique jouent un rôle déterminant ou, du moins, sont
corrélés aux variations de la température terrestre.
A noter que les oscillations nord atlantiques
(NAO) suivent traditionnellement les PDO avec quelques années de
retard.
L'effet de ces oscillations sur la température globale
ne doit pas nous surprendre quand on sait qu'environ 73% de la
surface de la planète est constitué par les océans.
A quoi ressemble un phénomène La Niña ?

Ci-contre, une image très
récente ( du 15 novembre 2007), publiée par la NOAA, qui
montre les anomalies actuelles de température des océans du globe.
Ce graphique est codé en couleurs de l'arc en ciel comme à l'habitude
: Bleu=froid, rouge=chaud) La Niña est plus particulièrement
associée à l'onde bleue horizontale et oscillante que l'on voit
atterrir au niveau de l'équateur sur le continent Sud-Amérique.
A noter que les courants El
Niño, lorsqu'ils existent, se traduisent par les couleurs
complémentaires de celles de La Niña. Autrement dit vous remplacez
mentalement le bleu par du rouge pour avoir une idée assez exacte
de ce que donne le phénomène El Niño.
Mais pour ce qui est du temps présent (Novembre
2007) on constate qu'un courant La Niña de grande intensité a pris
naissance et que les océans montrent une tendance nette au refroidissement, à l'exception
peut-être de la partie Nord Atlantique qui n'en verra le contre-coup
que dans peu d'années.
Compte tenu de ce qui a été écrit plus haut au sujet
des corrélations qui existent entre la température du globe et
les courants chauds ou froids, il n'est pas douteux que la présence
inopinée de ce courant La Niña en
cette fin d'année 2007 est l'indice, sinon la preuve, d'un refroidissement
généralisé. Hélas, il n'est pas encore possible de prévoir l'occurrence
des El Niños ni des La Niñas dans les années qui viennent bien
que certains auteurs établissent une corrélation
avec les cycles solaires que j'évoque ci-dessous. Néanmoins,
on peut remarquer que la survenue inopinée de La Niña en cette
fin d'année 2007 est un excellent indice d'un refroidissement prochain
de la planète conformément aux prévisions de Klyashtorin
et Lyubushin, ci-dessus. Ce que nous ne savons pas encore,
c'est combien de temps il va persister...
Cette modeste analyse montre que les températures
des océans et de la surface terrestre sont indissolublement liées.
On observe nettement des cycles multidécadaux corrélés des températures
de ces différents sous-systèmes. Il est hors de question d'imaginer
que le taux de CO2 en croissance continue et plus ou moins constante
dans l'atmosphère constitue le moteur N°1 de ces oscillations.
Par contre, il existe un moteur bien connu que le GIEC se
refuse encore à considérer malgré les nombreuses évidences publiées,
jour après jour, dans la littérature scientifique...C'est
tout simplement le Soleil (voir
explications détaillées ici).
Alors, que
nous prédit l'analyse du comportement de l'astre solaire pour les
années à venir ? C'est ce que nous allons voir maintenant.
3) Le déclin éruptif des cycles solaires entraînera un refroidissement,
sans doute intense, de la planète...
Un très grand nombre de travaux, publiés dans la
littérature scientifique depuis 1801 (!), rapportent la corrélation
frappante qui a existé au cours des âges et depuis les temps les
plus reculés et qui
existe encore, entre l'activité éruptive
de l'astre solaire et les températures du globe. L'image
ci-dessous montre une très belle éruption à la surface du soleil.
Ces séries d'éruptions solaires suivent des cycles presque périodiques
d'une durée approximative de 11 années.
Vous trouverez une analyse,
non exhaustive mais assez détaillée de ces découvertes, dans
la deuxième partie de la page "Théories
du réchauffement climatique sous la loupe", ou encore ici de
manière plus succincte.
Bien qu'un projet International très important (appelé CLOUD
2007-2010 ) soit actuellement en cours au Centre de Recherche Nucléaire
(CERN) de Genève pour élucider le détail des
mécanismes physiques qui conduisent à cette corrélation, les
rapports successifs du GIEC et des ses supporters, ne mentionnent jamais l'existence
de cette possibilité qui est pourtant confortée par une multitude d'observations
très variées (fossiles, dendrochronologie, températures etc.), distribuées
sur l'ensemble de la planète et sur de très grandes périodes de temps...Le GIEC se
contente en générale de faire remarquer que l'irradiance solaire (c'est à dire
la quantité de rayons lumineux envoyés sur la terre par le soleil) ne varie
que très peu, d'environ 0,1%, ce qui est insuffisant pour expliquer les variations
(pourtant faibles = +0,6°C en cent ans) que nous connaissons actuellement.
Certes, ce n'est pas faux mais le GIEC et ses supporters font ainsi semblant
d'ignorer que l'astre solaire agit sur les températures terrestres par un processus
qui n'a strictement rien à voir avec l'éclairement lumineux. De fait, il est
peu probable qu'ils l'ignorent. Mais à l'évidence, ils préfèrent en pas en
parler...
D'autres, des milliers d'autres, qui eux n'ont pas
les mains liées par des impératifs économico-politico-socio-écologiques,
soutiennent activement cette théorie et la considèrent comme pratiquement
avérée, tant est grande la quantité d'observations positives à ce
sujet.
Ainsi sont nées une longue série de prévisions pour
les températures à venir qui se basent sur la connaissance que
nous avons de l'évolution des cycles éruptifs de notre astre solaire.
Comme je l'explique en détail dans
cette page, une activité éruptive
faible correspond inévitablement à une baisse des températures.
Et c'est bien ce que prévoient, pour les années à venir, beaucoup
d'astrophysiciens et de nombreux autres scientifiques qui penchent
pour cette théorie.
Comme on le pense, le siècle écoulé a été une période extrêmement riche en éruptions
solaires. La plus riche depuis plus de 6000 ans, dit-on. Ce qui explique la
montée des températures que nous avons connue.
Parmi des milliers d'autres, certains physiciens
ou astrophysiciens ont défendu cette thèse contre vents et marées
au cours des années passées. C'est
le cas, en particulier de Theodor
Landsheidt (son
site ici) , (photo ci-contre, à droite, décédé en 2004). Landscheidt était
un astrophysicien renommé, extrêmement cultivé.Il était l'expert
N°1 dans la prévision des cycles solaires et de leurs conséquences
sur le climat de notre planète. Il fonda et présida un grand nombre
d'organismes d'astrophysique. Il était un partisan convaincu des
thèses selon lesquelles les éruptions solaires sont pilotées par
les mouvements conjugués des planètes du système solaire, rejoignant
en cela les idées de Rhodes Fairbridge dont je parlerai plus loin
et bien entendu de l'influence directe des cycles solaires sur
le climat. Voici ce que disait Theodor
Landscheidt, peu de temps avant son décès :
"J'ai aussi prédit, en 1984 que l'activité solaire
diminuerait après 1990. C'est ce qui arriva. Bien qu'un comité d'experts
ait prédit en 1996 et même deux années plus tard, que le cycle
23 serait de grande amplitude comme les cycles précédents
(soit 160 taches solaires moyennées sur un mois). L'activité réellement
observé (NDLR: comme je l'avais prédit) n'était que de 120, donc
beaucoup plus faible.
Mes prévisions sur le climat, basées sur les cycles du mouvement solaire, ont
aussi vérifié mes prévisions. J'ai correctement prédit la fin de la sécheresse
du Sahel trois ans avant que cela se produise, le maximum de l'indice Palmer
des sécheresses pour les USA vers 1999, la violente décharge du Po vers le
début de 2001, les trois derniers El Niños ainsi que le dernier La Niña. Le
succès de ces prévisions basées uniquement sur les cycles solaires est irréconciliable
avec les allégations du GIEC qui prétendent qu'il est improbable que le forçage
naturel puisse expliquer le réchauffement de la dernière moitié du XXème siécle."
Avant son décès survenu en 2004, Theodor
Landscheidt avait laissé une sorte de testament pour les
années à venir. Il prévoyait que la température allait progressivement
décliner jusqu'en 2030 (Ce qui rejoint les prévisions de Fairbridge,
d'Abdoussamatov et de l'école Russe, voir ci-dessous).
Voici ce qu'il écrivait (ici)
A noter que son article est intitulé : "Un
nouveau petit âge glaciaire au lieu du réchauffement global ?" :
"Nous n'aurons pas besoin d'attendre jusqu'en
2030 pour voir si le prochain minimum profond du cycle de Gleissberg
( NDLR: périodicité longue du cycle solaire) est correctement prédit.
Le cycle 23 actuel avec son intensité notablement faible, semble être
une bonne indication de cette tendance que nous avions prévue,
sur la base des cycles solaires, il y a deux décades.... Les événements
El Niño devraient devenir moins fréquents et moins intenses (NDLR
: Nous sommes carrément rentré dans un La Niña (froid) en fin d'année
2007 ). Les prédictions à long terme seulement basées sur les cycles
solaires peuvent être considérées comme un démenti des hypothèses
du GIEC sur le réchauffement anthropogénique."
Rhodes
Fairbridge, lui aussi décédé tout récemment (en
2006), soutint exactement les mêmes idées que Theodor
Landscheidt. Rhodes Fairbridge était
un scientifique australien dont la fécondité et la culture
scientifique laissent rêveur. Il publia quelques 1000 (!) articles
scientifiques dans plusieurs disciplines et un très grand nombre
de livres (une centaine, et notamment des encyclopédies sur
des sujets très variés).Il fut président d'un très grand nombre
d'organismes scientifiques et fut couvert d'honneurs durant
son existence. Il est, entre autres, le père d'une théorie,
longtemps décriée par l'establishment scientifique, mais qui
est maintenant universellement acceptée, sur les mouvements
oscillatoires des niveaux marins au cours des âges. Ses 70ème;
80ème et 90ème anniversaires ont fait l'objet de la publication
de trois gros volumes d'articles scientifiques qui lui sont
entièrement dédiés. Bref, Rhodes Fairbridge était
un géant de la science.
Sa spécialité était l'observation
attentive des cycles astronomiques et de toutes leurs conséquences,
notamment sur le climat. C'est ainsi qu'après avoir observé un
grand nombre de phénomènes divers et de périodicités (aussi bien
en géologie qu'en géomorphologie, dans les glaciations, les sédiments,
les dunes de sables, les roches des plages, les courants marins,
les variations du champ magnétique terrestre, la dendrochronologie,
les biotas etc.), il acquit la conviction que les mouvements
et les éruptions de l'astre solaire jouaient un rôle déterminant.
Il devint ainsi un partisan convaincu de l'influence prépondérante
des cycles solaires sur le climat.
Pour Rhodes Fairbridge,
tout cela ne faisait plus aucune doute. Il fut le premier à établir
le modèle dit "SIM" (Solar Inertial
Motion, mouvement inertiel du soleil) pour expliquer l'évolution
et la durée des cycles solaires successifs, suivi d'ailleurs par Theodor
Landsheidt. Selon Faibridge,
le système solaire (c'est à dire le soleil et les planètes) tout
entier, effectue des mouvements plus ou moins périodiques autour
de son barycentre. Le soleil est ainsi conduit à se déplacer d'une
distance qui correspond à deux fois son diamètre. Tous ces mouvements
sont d'une grande complexité parce qu'ils sont plus ou moins chaotiques
du fait que les périodes de révolution des différentes planètes
autour du soleil sont différentes. Les deux plus grosse planètes
de notre système qui sont Jupiter et Saturne jouent évidemment
un rôle prépondérant dans le déplacement de l'astre solaire.
Ainsi
et selon le modèle de Fairbridge, le déplacement maximum du soleil
est obtenu lorsque les deux planètes (Jupiter et Saturne) sont
alignées avec le soleil. Ce sont, selon la théorie de Fairbridge,
ces déplacements divers qui sont à l'origine
des variations de l'intensité et des durées des cycles éruptifs
du soleil....et donc des variations du climat de notre planète,
comme l'avait pressenti William
Herschell dès 1801.
De fait, il va nous être possible de tester (une
fois de plus) le modèle SIM de
Rhodes Fairbridge. En effet, celui-ci prédit une
atténuation marquée et progressive des cycles solaires de 2010 à 2040
avec un refroidissement généralisé à la clef... tout comme
le prévoyait Theodor Landscheidt.
La théorie SIM prédit que le cycle
solaire N°24 sera encore plus faible que le cycle
23 (déjà moins intense que les précédents). D'après cette
théorie, le cycle 24 devrait ressembler
au cycle 14 qui commença en février
1902 et se termina en août 1913. De plus cette théorie SIM prédit également
que les cycles 25 et 26 seront
encore moins intenses que les cycle 24, lui même moins intense
que le cycle 23, ce qui devrait nous conduire à un
nouveau petit âge glaciaire...Brrr...
Voici une image de ces
fameux cycles solaires. On a porté en ordonnée le nombre
de Wolf qui est, en gros, le
nombre des taches solaires. Les cycles qui figurent après le
cycle 23 sont évidemment encore hypothétiques. L'année 1700 correspond à la
fin du petit âge glaciaire avec la réapparition des taches solaires,
restées absentes durant environ 60 ans, pendant cette période
froide.

Enfin, la Science Russe n'est pas une fervente
admiratrice du GIEC, loin de là !
Les russes sont réputés très forts dans différentes
disciplines dont, probablement, la plus éminente est l'astrophysique. L'Institut
de Poulkovo est sans aucun doute un (sinon le) meilleur
du monde. C'est ainsi que beaucoup de chercheurs russes, très experts
dans l'observation des planètes et du soleil sont des supporters
convaincus des théories que j'ai brièvement rappelé ci-dessus.
Le plus connu chez nous, car il s'est permis quelques déclarations
fracassantes contre les thèses du GIEC qui ont été répercutées
en Occident, est, sans aucun doute, le Professeur
Khabibullo Abdoussamatov (voir
ici une de ses déclarations et encore
ici ). Mais, il est très loin d'être le seul a être convaincu
que le soleil est le seul responsable ou en tout cas, le responsable
majeur du réchauffement climatique bénin que nous avons connu récemment
sur notre planète. A titre d'exemple, voici le titre et le résumé d'un
article publié dans la littérature scientifique russe, de chercheurs
de l'Institut de Physique Soleil-Terre d'Irkutsk.
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"Allons nous vers un Réchauffement Global dans un proche avenir ?" (source)
V. S. Bashkirtsev and G. P. Mashnich
Institut de Physique Soleil-Terre, Division
Sibérie, Académie des Sciences de Russie
P.O. Boite 4026, Irkutsk, 664033 Russie.
IAPC Nayka ( NDLR:
IAPC Sciences) relayé par Springer Verlag (US), Août 2002
Résumé : Les données successives
sur les nombres de Wolf (NDLR : le nombre de taches solaires)
et sur la température de l'air au dessus de Irkutsk et le globe
entier, ont été analysées. Les variations des températures locales
(Irkustk) et globales ( la terre entière) suivent les variations
de l'activité solaire. On prédit une chute globale des
températures pour les 25 années à venir, à partir
de la forte corrélation soleil-terre et du déclin prévu de l'activité solaire
jusque vers 2025.
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Le moins que l'on puisse dire c'est que toutes
ces prévisions de chercheurs russes, allemand et australien convergent
pour prévoir une longue période de refroidissement....qui risquent
de repousser les accords de Kyoto 2 (et les éco-pastilles pour
les voitures des français) aux calendes grecques... N'en déplaise
aux écologistes, Al Gore et autres thuriféraires du zéro carbone.
Dès lors se pose une question cruciale :
Alors, où en sommes nous exactement du point de
vue de la fin du cycle solaire 23 qui semble s'éterniser ? Que
nous annonce-t-il ?
Pour répondre à cette question qui nous taraude
puisque de sa réponse risque de dépendre le climat de notre planète
dans les années à venir, voici quelques remarques inspirées d'un
article du 5 décembre 2007, publié par un astronome anglais
( Dr David Whitehouse, auteur de "le
soleil : une biographie", chez John Wiley, 2004)
Après une activité exceptionnelle durant les cycles
précédant le cycle 23 actuel ,
l'activité éruptive solaire s'est brusquement arrêtée ce qui normal
entre deux cycles à condition que cela ne dure pas trop longtemps.
Depuis plusieurs mois, aucune tache n'est apparente sur le disque
solaire.Tous les astronomes attendent le futur début du cycle
24 à venir... mais qui ne vient pas !
- Le premier indice, très étonnant, d'une modification
importante de l'activité solaire provient de l'observation du "conveyor
belt", la ceinture de circulation qui tourne indéfiniment
autour du soleil et dont la vitesse est indubitablement liée à l'activité éruptive
solaire. Le mouvement de ce "conveyor belt" s'est brusquement
ralenti au cours des mois passés au point que, comme le dit un
astronome, "Le point (c'est à dire la
vitesse de rotation de la ceinture) est en dessous et en dehors
du graphique ! Ceci aura des répercussions importantes sur l'activité solaire à venir" et
notamment sur un cycle 25 qui devrait être très faible (selon
la NASA) ; C'est un indice important mais ce n'est
pas le seul. En effet :
- Les cycles du soleil dont la durée est en moyenne
de 11 ans, peuvent être plus courts ou plus longs. A noter que
pendant la période du petit âge glaciaire ( 1645 à 1715) le cycle
précédent avait duré très très longtemps, 13,6 années exactement.
D'autre part, pendant cette période (minimum de Maunder), il
n'y eu qu'une cinquantaine d'éruptions au lieu de 50000 habituellement.
La terre connut une période dramatiquement froide à une époque
où la population criait famine...Comme vous le savez parce que
vous avez lu cette
page, une faible activité solaire correspond à une période
froide sur la planète.
- Les astronomes scrutent
le soleil avec attention en s'attendant à voir les premières
manifestations du cycle 24.
Rien ne vient...
Le cycle 24 aurait dû commencer en décembre 2006. La NOAA (celle
qui s'occupe aussi des prévisions des ouragans et
qui en a prédit plus qu'il n'en est arrivé en 2006 et 2007 ) prédit alors
que ce cycle 24 commencerait en mars 2007.
Devant l'inactivité évidente du soleil, la NOAA repoussa
la prédiction à Mars 2008 !
- Or l'astronome David Whitehouse (repris
par Russ
Steele) déclare, dans son article cité plus haut : " La première
indication que le soleil émerge de son minimum actuel de "sunspot" sera
l'apparition de petites taches aux hautes latitudes. Ces taches apparaissent
généralement entre 12 et 20 moins avant le départ d'un nouveau cycle."
C'est alors que ce samedi
4 janvier 2008...

Toute la question est de savoir si l'apparition
de cette petite tache (appelée tache 981) représente le départ du nouveau cycle
solaire (auquel cas le cycle 23 aura duré 11,7 années) ou s'il faut encore
attendre entre 12 et 20 mois (comme le dit Whitehouse) pour que survienne le
début effectif du cycle 24 (auquel cas le cycle 23 aura duré entre 12,7 et
13,3 ans).
Note : David Whitehouse
s'appuie sur le fait qu'il existe, entre deux cycles successifs
une sorte de palier où des "sunspots" apparaissent sans qu'il y
ait véritablement de croissance du nombre de ces taches solaires.
L'existence de ce palier est liée au fait que
lors de l'apparition d'un nouveau cycle, l'orientation magnétique
des taches solaires est renversée dans les deux hémisphères.
Le moment magnétique du soleil est renversé.
Quant un nouveau cycle commence, le nombre de taches qui ont l'orientation
magnétique du cycle ancien diminue peu à peu. Pendant la période de transition
entre deux cycles, les taches d'orientations magnétiques opposées peuvent
coexister. Le hic dans le cas présent, c'est qu'il n'y avait plus du tout
de tache solaire !
Ce palier est assez apparent entre la fin du cycle
22 et le débat du cycle 23. Il a duré près d'un an.
Pour suivre la progression du nombre des taches solaires (c'est à dire la courbe
ci-contre réactualisée) depuis le cycle 23 jusqu'à maintenant voici le
lien utile, constamment remis à jour à la NASA
La question est donc de savoir où nous en sommes
actuellement. Sur le palier ou déjà sur la montée en puissance
du cycle ?
Comme toujours, soyons patients. Nous aurons bientôt
la réponse à la question. Je vous tiendrai au courant et nous aurons
alors une idée un peu plus précise de ce que sera l'amplitude du
cycle 24 et donc, en principe, des températures à venir...
En attendant vos pouvez toujours voir
ce tableau qui résume un certain nombre des prédictions pour
le cycle 24... Comme vous le verrez les prédictions sont plutôt
dispersées.
Et, pour suivre cette affaire
de près, voici un beau cadeau pour 2008 : le
soleil en temps réel avec ses taches éruptives ! (trouvé sur
le site Météo
et Climat : merci !) Cliquez sur l'image de droite !
Voici aussi
un lien qui traque les eruptions solaires au jour le jour
avec des commentaires. Vous observerez que les taches qui sont
apparues ces jours derniers se trouvent proches de l'équateur.
C'est étonnant. En général, le début d'un cycle est marqué par
des taches solaires qui apparaissent dans les latitudes élevées...
Bizarre ! Le cycle 24 a t'il bien commencé ?
Note du 24 janvier 2008 :
Si vous avez suivi cette affaire avec attention, vous savez maintenant
que notre astre solaire est demeuré silencieux depuis près de 15
jours : Aucune tache nouvelle n'est apparue depuis la disparition
des deux taches qui ont émergé sur l'équateur, il y a une quinzaine.
Il y a gros à parier que ces deux taches appartenaient au cycle
23 agonisant (parce qu'elles étaient sur l'équateur)....A suivre.
Le point sur
l'état de l'activité solaire au 16 avril 2008 :
Une première petite tache du cycle
24 est apparue le 4 janvier. Une autre petite
tache solaire 24 est sortie avec la bonne polarité magnétique
et dans le bon secteur (hémisphère nord du soleil) en début de
cette semaine. Mais elle est si faible et quasiment mourante
que l'on a hésité à la répertorier comme "sunspot" N°990.
Plusieurs petites taches appartenant encore au cycle 23 sont apparues au cours
des deux derniers mois sur la ceinture équatoriale.
De l'avis de beaucoup, les deux taches très
faibles du cycle 24 ne sont encore que des précurseurs. Il est
donc possible que le cycle 24 n'émerge finalement que dans quelques
mois... Mais qui sait ?
Je rappelle que le début d'un cycle solaire se caractérise, pour certains,
par le moment où on observe le chevauchement (sur une période assez longue),
en égale proportion, de taches du nouveaux cycle et de taches de l'ancien cycle.
Pour l'instant, il y a encore plus de taches 23 que de taches 24, ce qui signifie
que nous prolongeons encore la durée de vie du 23, qui va finir par battre
des records...
Voici un
site qui vous permet de voir le relevé officiel des sunspots, réactualisé tous
les mois. Attention, les sunspots 23 et 24 sont comptabilisés
ensemble...
Comme vous le savez, l'expérience montre que plus longue est l'attente de la
montée en puissance, plus faible est l'intensité du cycle suivant (24, en l'occurrence).
Et comme vous savez tous aussi maintenant que : faible
cycle solaire = refroidissement de la planète...

A noter que des chercheurs chinois et indiens ( P.
Chetterjee, Jie Jiang et Arnab Rai Choudhuri)
prévoient un cycle 24 35% plus faible que le cycle 23 (article
en pdf ici), tout comme
celui-ci, ce qui est en total accord avec le modèle SIM de
Rhodes Fairbridge (voir ci-dessus) mais qui contraste nettement
avec les prévisions de Dikpati et al (2006) qui prévoyaient, en
2006, un cycle 24 50% plus intense que le cycle 23. Nous verrons
bien qui a raison...
Mais si les chercheurs indiens et chinois, Rhodes Fairbridge ainsi que David
Whitehouse ont raison, nous pouvons nous attendre au refroidissement...
Brr...
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Et enfin, voici la
tendance de la température globale ( latitudes 70S
a 82.5N), pour les 10 dernières années, à partir
des données satellites RSS officielles de la basse troposphère
.(source)

Le dernier point à droite est celui de Novembre
2007. Il y a plus récent ci-dessous.
La régression linéaire élémentaire donne - 0,05°C/
décade !
La température du globe
baisse depuis dix ans alors que le taux de CO2 dans l'atmosphère
a continué à augmenter comme auparavant...
Le pic, à gauche du graphique, correspond au phénomène El
Niño exceptionnellement intense de 1997-1998.
A noter que la glace du pôle Nord dont on nous a
dit qu'elle devait disparaître rapidement,
s'est reconstituée à une vitesse record à la fin de l'automne 2007....
En
attendant et en décembre 2007, au Canada et aux Etats-Unis, on
a battu des records...
de neige et de froid !
Et cela continue à la fin du mois de Janvier.
Voir les coupures de presse ici :
Des basses températures, proches des records absolus
ont été enregistrées dans le Wyoming, le Canada, le Pakistan, La
Caroline du Nord , et d'autres...
Addendum du 01/02/2008 : "Un
faible activité magnétique solaire peut annoncer un nouvel âge
glaciaire"
C'est le titre d'un
article qui vient de paraître, en ce début février 2008,
et qui fait référence aux observations récentes du radio
télescope de l'Agence Spatiale Canadienne (CSA).
Ce radio télescope mesure, en permanence, les densités de flux
magnétique qui accompagnent normalement les éruptions solaires.
Le Directeur du projet du CSA, Ken Tapping (qui
s'inquiétait auparavant du réchauffement climatique...) fournit,
chaque jour, à diverses agences comme la NASA,
les données de ce qu'il appelle "le
stéthoscope du soleil". En l'occurrence, c'est plutôt
le "docteur" dont la santé est affectée par les résultats des
mesures comme le le dit le journal.
Voici ce que dit Tapping en
ce début février 2008 :" De manière classique
quand vous suivez l'activité magnétique solaire à travers les cycles
de 10 ou 11 ans, vous voyez les résultats des mesures monter et
descendre. Le chiffre le plus bas est 64 à 68. Les valeurs de 71
ou 72 sont très basses mais, en général, elles se mettent à monter.
Nous sommes à la fin d'un cycle mais les valeurs mesurées n'ont
toujours pas augmenté. Nous plaisantons, à la cafétéria, en nous
disant que nous assistons peut-être à l'extinction du soleil."
Voici, à titre d'illustration, ce qui s'est passé lorsque
l'activité éruptive solaire a disparu :

Ce dessin montre des patineurs en train d'exercer
leur art sur la surface de la Tamise gelée. On voit aussi des attelages.
On peut apercevoir la tour de Londres dans le lointain.
C'était en 1683. Les taches solaires avaient disparu entre 1645 et 1715.
(C'était une période très froide : le Minimum de Maunder)
Cela recommença brièvement autour de 1810 (minimum
de Dalton, 2 cycles faibles), pendant que Napoléon battait en retraite
en Russie...La Bérézina. C'était vraiment pas de chance. Il aurait
dû prendre connaissance des travaux de William Herschell (1801)...
Brr.....
En attendant la suite,
voici la courbe des températures relevées par les satellites
RSS de la basse troposphère (couche en contact avec la terre),
incluant le mois de janvier 2008. Cette courbe mesure
la température du globe à l'exception des pôles. Les résultats
des températures relevées par les satellites UAH (John
Christy, University of Alabama Hunstville) sont pratiquement
identiques. Cette courbe est tirée d'ici.
Ce sont les données brutes.

Ce graphe commence en 1979, date de la mise en
orbite de ces satellites. Les abscisses sont en mois.On voit très
bien la chute des températures (en fait sans doutes due à la Niña
actuelle) depuis 4 à 5 mois (août 2007 à fin janvier). On sait
bien que sur une aussi courte période, le refroidissement, très
visible, n'est pas statistiquement significatif mais imaginez ce
qu'en auraient tiré les médias si la courbe avait été dans l'autre
sens...
A noter que le premier refroidissement (75ème mois)
correspond à l'explosion du volcan El
Chichon (1984) . Le troisième refroidissement (après le
160ème mois) résulte de l'explosion du Pinatubo (après
1991). Cette fois-ci (heureusement), il n'y a pas de volcan à blâmer.
A noter aussi que tous les pics de réchauffement sont concomitants
avec des El Niño, comme montré ci-dessus.
On voit aussi, comme
l'avait noté, le Dr Pachauri, le
Président du GIEC lui-même que les températures ne montaient
plus depuis quelques 7 ans et qu'elle ont stagné sur une sorte
de plateau. Voici ce qu'a dit le prix Nobel Pachauri (à l'agence
Reuters) à propos de ce plateau :
"On a vraiment envie de
voir ce que cela signifie sur la base d'une analyse. Existerait-il
des facteurs naturels qui compensent (NDLR : l'effet du CO2 généré par
l'homme) ?
C'est curieux, comme remarque. A aucun moment, il
ne lui vient à l'idée que le réchauffement pourrait être attribué à d'autres
causes... Il doit trop lire le résumé SPM et pas assez les revues
scientifiques.
Je viens d'aprendre que certains, sur les blogs
(info-climat par exemple), ne sont toujours pas convaincu que l'enneigement
de ce mois de Janvier passé est assez exceptionnel dans l'hémisphère
Nord... parce
qu'il fait assez doux à Bécon-les-Bruyères.
Alors voici un document officiel (source)
Janvier 2008 détient le
record absolu de neige (juste au dessus de 1984) depuis 1966.
Voici la liste ordonnée des 10 premiers records (classés par année) des couvertures
neigeuses : 1978, 2008, 1985, 1979, 1978, 1977,
1975, 1985, 2003, 1967. Souvenez-vous que pendant les années 70-79, on craignait
un nouvell âge glaciaire.
Et enfin, ce que nous attendions tous : La publication
des températures terrestres (c'est à dire relevée par des thermomètres)
par le Goddard Institute (James Hansen).
Voici la courbe en rouge du GISS tirée
d'ici :

Ce qui est plus étrange dans les données sorties
par James Hansen qui, en général,
fait l'inverse, c'est que la différence de température entre le
mois de Janvier 2007 et Janvier 2008 (-0,75°C) est plus importante
que celle relevée par les satellites (-0,6°C environ)...Ilfaut
dire que le mois de janvier 2007 était particulièrement chaud d'après
le GISS. Il y a quelques petits problème avec les moyennes terrestres,
comme on s'en doutait. (voir
ici, vers la fin). Le pic négatif de Janvier 2008, à l'extrémité droite
du graphique, est tout à fait remarquable....
Toujours à propos des éruptions
solaires dont la reprise se fait toujours attendre en cette mi-février
2008, voici une image tout à fait
intéressante à verser au dossier de l'évolution de la "dynamo
solaire". (source)

Ce graphe reproduit l'enregistrement (1991-2008)
de l'indice magnétique du soleil qui est directement lié à l'activité solaire.
On observe sur ce graphe qu'il s'est passé quelque chose de très
curieux en octobre 2005. Il y a une chute brutale de cette activité magnétique
qui, depuis, ne semble pas avoir repris son intensité habituelle,
ce qui inquiète beaucoup le Dr Tapping (ci-dessus).
Ce changement brutal et ce quasi-silence qui lui a succédé signifient
certainement un changement important dans le fonctionnement de
l'astre solaire. Souhaitons que que nous
n'allions pas vers un nouveau minimum de Maunders ou de Dalton... Sinon
l'ours ci-dessous risque d'avoir encore plus froid !
Mars 2008 au Quebec 

Tiré du site http://www.pensee-unique.fr
Mis à jour le 16 avril 2008 |