" How long shall
they kill our Prophets, while we stand aside and look ? "
(Rédemption song by Robert Nesta Marley)
Une autre chose qui m'amuse beaucoup est le fait que les noirs africains ne
se posent pas vraiment la question de savoir s'il y a eu, au courant de l'histoire
de l'humanité, certains Prophètes Noirs. La grande majorité des
africains noirs sont le dimanche dans les Eglises "blanches", en
train de prier "Jésus", en train de recevoir encore une
fois un bon conditionnement collectif pour adorer le "Jésus" des
Blancs, le "Jésus" de la Religion des esclavagistes colonisateurs.
Etant au Ghana en 2003, j'ai été vraiment fort étonné de
constater, dans ce pays dont les côtes sont remplies d'endroits cumulant
un grand nombre de forteresses... d'où les esclaves partaient vers les
Amériques et autres marchés d'êtres humains de par le monde,
dans ce pays qui, par ailleurs, est un des berceaux du panafricanisme, de constater
donc sur place que la grande majorité du peuple est endormie par les
Eglises Chrétiennes de tous plumages. Les radios ne font qu'émettre
des discours de prédicateurs chrétiens, partout en bordure de
route il n'y en a que pour Jésus : "Jésus loves you", "Jésus
will save you", "Jésus is your guide", "Jésus
will provide", etc. Dans un taxi sur deux on voit des autocollants, des
petites affiches, des porte-clés faisant allusion à Jésus.
Et dans un taxi sur deux également, on entend des chansons qui parlent
de Jésus !
Où sont aujourd'hui les racines de tous ces Ghanéens ? Où est
leur attachement aux traditions ancestrales, la fierté de leurs ancêtres
? Et la fierté de leur propre histoire, la fierté de leur grand
passé, pourtant glorieux, où est-elle ? J'ai eu beaucoup pitié d'eux
!
J'aime aussi nous faire réfléchir, nous Africains, sur le fait
important que voici :
Partout sur la terre les peuples ont eu, à quelques moments de leur
histoire, leurs Prophètes autochtones. Les Asiatiques ont des Prophètes
Asiatiques, tels Bouddha, Krishna, Lao-Tse, Confucius, etc. ; les Sémites
Arabes et juifs ont des Prophètes du Proche Orient, tels Moïse,
Mahomet, Le Bab, Zoroastre, etc. ; les Américains, dont la civilisation
est pourtant récente, ont quand même un Prophète de l'Amérique,
Joseph Smith, initiateur des Mormons ; les Européens ont, depuis 2000
ans leur Prophète, "Jésus". Comment se fait-il que
nous, noirs d'Afrique, nous n'ayons pas nos Prophètes noirs africains à nous
? Existe-t-il une seule raison pour que les noirs n'aient pas eu leurs propres
Prophètes, au même titre et au même niveau que les autres
peuples ? Y-a-t-il un seul motif explicable pour que les Cieux aient discriminé le
peuple noir en matière de "Prophètes" ? La réponse
est dans la question elle-même, c'est évidemment NON !
Alors, comment se fait-il que les noirs africains ne connaissent pas, ou alors
ne connaissent plus, leurs Prophètes ? Pourquoi les ont-ils oubliés
? Pourquoi ne les vénèrent-ils pas... ou ne les vénèrent-ils
plus, ou pas assez ? Pourquoi ne leur parle-t-on jamais d'eux dans les écoles,
pendant les cours de Religion en Occident ? Oui, pour quelle(s) raison (s)
?
Tout d'abord, parce que la mentalité de "noir colonisé" imprègne
les africains d'un complexe d'infériorité, et celui-là fait
qu'ils ont, bien à tort, honte de leur histoire et de tout ce qui vient
de chez eux. Leur esprit de "colonisé" leur fait regarder
tout ce qui vient de l'homme blanc comme forcément le meilleur, le plus
juste, le plus valable, comme beau et bon, comme "civilisé"...
les noirs étant toujours, dans leurs têtes, des "sauvages".
Il ne faut pas oublier que le missionnaire blanc, le prêtre blanc, étaient
pour leurs parents, leurs grands-parents... leurs arrière-grands-parents
- et on peut remonter comme ça jusqu'à 25 générations
en arrière ! les intermédiaires entre "Dieu" et le
peuple noir "colonisé" ; la parole divine venait au noir à travers
le missionnaire blanc et de ce fait, l'homme blanc recevait automatiquement
le statut d'un être "supérieur" dans tous les cerveaux
des noirs convertis au Christianisme. Et cette éducation s'est poursuivie,
de génération en génération, sans remise en question
de quoi que ce soit, juste en imitant bêtement, progressivement et ainsi,
petit à petit, tout cela a abouti à la meute de "colonisés
spirituels" que l'Afrique et sa diaspora compte aujourd'hui.
Puis il y a eu l'inquisition de l'Eglise Catholique Romaine en Afrique. C'est
drôle de constater aujourd'hui ce que les Africains pensent et disent
quand ils entendent le mot "Inquisition" : pour eux, celle-ci fait
partie de l'histoire de l'Europe, c'est une histoire qui s'est passée
entre des Européens au cours du Moyen Age. Encore un exemple prouvant à quel
point les Africains sont perdus, à quel point ils ignorent tout de leur
propre histoire, ce que nous pouvons aisément comprendre, car tout a été mis
en œuvre pour qu'ils l'oublient, leur histoire !
C'est surtout l'Eglise qui s'est employé à ce long travail d'engourdissement
des cerveaux : elle a fait tout son possible pour que les noirs oublient leurs
Prophètes et leurs Religions authentiques. En effet l'Inquisition de
l'Eglise Catholique Romaine, on peut même dire l'Inquisition de "la
Chrétienté" a aussi sévi en Afrique.
Voici quelques exemples de Prophètes noirs :
a. Osiris : Le Grand Nègre Prophète Noir
Puisque nous allons parler des Prophètes africains, il me paraît
logique de commencer par ce fameux personnage qu'est Osiris, le doyen des Prophètes
noirs, que l'on appelle aussi l'ancêtre des grands Pharaons d'Egypte,
car avec lui on est dans l'histoire la plus ancienne, celle de "l'Ancienne
Egypte". Son tombeau fut découvert par un français, professeur
d'Histoire des religions, Emile Amélineau (1850-1915). Que sait-on d'Osiris
? On le désignait comme le fils de Geb (la terre) et de Nout (le ciel),
il était donc le fruit d'un métissage entre quelqu'un de la terre
et quelqu'un du ciel ! Apparemment quelqu'un qui pouvait, lui aussi dire « mon
père qui est dans les Cieux » !
Osiris était la personnification du bon, les écrits disent qu'il était
envoyé pour triompher du mal, d'où son appellation "Wounnefer",
ce qui signifie en égyptien ancien "Etre éternellement bon".
Il donne de la nourriture et toutes sortes d'aliments au pays entier, qu'il
parcourt pour enseigner la sagesse, l'agriculture, le rejet du cannibalisme,
la culture de la vigne, l'utilisation et la conservation du vin, il indique
quels sont les bons fruits à cueillir aux arbres et l'utilité de
bien d'autres produits de la terre (céréales, blé). D'où l'amour
que lui témoignaient les anciens africains qui voyaient en lui un envoyé du
ciel (ce qu'il était en réalité).
Il fut aussi appelé "WSR" ou "Wousir" ce qui veut
dire "le grand", "le puissant". Il disait entre autre :
« Je suis le seigneur de la Maât [vérité-justice] »
« je suis le Maître de l'Eternité »
« Je suis "celui qui est" »
« Je suis sur terre le premier des Amentiou
[ressuscité de parmi les morts] ».
Osiris est représenté sur les documents des Pyramides et sur
des anciens monuments comme un "noir" de grande taille. Soulignons
en appui, que le grec Plutarque qui, ultérieurement dans l'Antiquité, écrira
au sujet d'Osiris et de son épouse, un... "Traité d'Isis
et Osiris" y stipulera très clairement les caractéristiques
physiques d'Osiris et que le tome 2 de l'encyclopédie historique réalisée
sous le nom de "Histoire générale de l'Afrique" nous
informe également que, dans leurs textes sacrés, les Egyptiens
appelaient Osiris "Grand Noir" : "KEM-WR" (KEM = noir et
WR = grand) et que sa femme se nommait Isis, ce qui signifiait "femme
noire" !
Voici encore ce que mentionne un texte tiré des enseignements du sage
Mérikaré (2070-2050 av. J.-C.) :
« Agis pour RA (le dieu suprême) [. ..]fais
toutes ces choses pour lui, afin qu'en retour il en pourvoit
les hommes. Car "Ra" a fait le ciel et la terre à leur
intention, il a calmé pour eux V avidité des
eaux, il a fait l'air pour donner le souffle à leurs
narines, il les a créés à sa propre
image ».
Il y avait donc bel et bien déjà une genèse en Afrique,
où l'Ancienne Egypte fut appelée par ses habitants "KEMET",
non pas au regard de la couleur de la terre, mais pour signifier qu'il s'agit
d'une contrée civilisée, tout simplement habitée par des
hommes noirs, car "KEMET" signifie "terre (ou cité) de
la science de l'homme noir". D'ailleurs le déterminatif Nwt [Niout]
est souvent utilisé après le mot "Kemet", or, il symbolise
une cité qui est administrée : une cité civilisée.
Cependant, Vexamen des textes religieux et des récits
des anciens démontrent que c'est aussi pour des raisons
spirituelles liées à l'épopée
d'Osiris [représentant le bien] et de Seth [représentant
le mal] que les premiers pharaons ont choisi le nord-est
de l'Egypte pour édifier leur première grande
ville : Memphis. Ainsi, l'historien grec, Diodore de Sicile,
déjà cité plus haut [au Chapitre 3] écrira
plus tard que Osiris aurait conduit son peuple du sud vers
la vallée du Nil (cf. Diodore de Sicile, Livre III).
Lorsque les Egyptiens représentent les Divinités dans leur fonction
symbolique, leur couleur change, exemple : Osiris est peint en vert pour symboliser
la végétation, c'est l'Osiris végétant. Dans d'autre
cas, les divinités, dont notamment les déesses, sont représentées
en couleur or. L'or est en effet la chair des Dieux pour les Africains.
Le Grand Prophète Noir Osiris fut vénéré dans toute
l'Egypte (Abydos, Héliopolis, Athribis, etc.), le récit de sa
vie est le centre même des textes religieux de Kemet (l'ancienne Egypte).
Vers 1985 avant J.-C. il existait même une école théâtrale à Abydos
qui donnait des représentations des mystères d'Osiris.
Par la suite Osiris est devenu Dionysos dans la tradition grecque. A son tour
Dionysos est devenu Bacchus dans la tradition romaine. L'écrivain Grec
Plutarque (50-125 après J.-C), dans sont "Traité sur Isis
et Osiris" à propos de Cléa confirme pour nous cet emprunt
grec :
« Qu 'Osiris ne fasse qu 'un avec Dionysos, qui
pourrait le savoir mieux que toi Cléa, toi la supérieure
des Thyades de Delphes [prêtresses de Dionysos], qui
fut consacrée par tes père et mère aux
rites Osiriens ? »
Que nous apprend encore l'historien grec Diodore de Sicile ? Que la mission
d'Osiris relaté dans les Textes sacrés égyptiens fut,
entre autres, de sillonner toute la terre habitée pour civiliser l'humanité et
faire en sorte qu'elle abandonne définitivement le cannibalisme et découvre
les vertus divines :
« II quitta l'Egypte avec toute son armée
pour son expédition, avec à ses côtés
son frère que les Grecs appèlent Apollon. A
ce qu'ils disent, c'est celui-ci qui découvrit le
laurier et tous les hommes en couronnent particulièrement
ce Dieu. Il attribue la découverte du lierre à Osiris
et le consacre à ce Dieu-Prophète, tout comme
les Grecs pour Dionysos [...] Des spécialistes en
agriculture accompagnaient aussi Osiris [...] Il parcourut
ensuite les autres peuples et passa en Europe en traversant
l'Hellespont [...] En Thrace il tua le roi des Barbares,
Lycourgos, qui s'opposait à ses actions, il y laissa
Maron qui était dès lors âgé,
pour veiller aux plantations qu'il avait faites en ce pays
et en fit le fondateur de la ville qui porte son nom et qu
'il nomma Maronéia. Il laissa aussi Macédon
comme roi du pays qui fut dénommé d'après
lui Macédoine ».
On pourrait comprendre par là que les Africains anciens, répondant à un
appel divin du ciel, par le biais de Osiris, ont sillonné la terre pour
enseigner aux hommes leurs connaissances. On trouve aussi là l'origine
de la couronne de lauriers que portèrent par la suite les empereurs
romains. Enfin, l'archéologie antique montre que les temples édifiés à cette époque,
possèdent la même orientation astrale que les temples de Nubie,
de l'ancienne Egypte.
Ainsi on trouve assis sur le premier trône "divin" dans l'histoire
des religions comme "Prophète" envoyé par les Cieux
sur terre, Osiris, un noir, un nègre... Osiris Kem-Our, en ancien égyptien, "Osiris
le Grand Noir"... des détails à ce propos se trouvent dans "le
Livre des morts" de Nebqued (1320 avant J.-C). (voir l'illustration en
page I du cahier central)
Et, précisons que les anciens égyptiens, donc les lointains ancêtres
des noirs africains étaient polythéistes, qu'ils vénéraient
des dieux-créateurs (au pluriel), un peuple venu du ciel, dans des "disques
solaires" (des soucoupes volantes).
b. La Prophétesse
Kimpa Vita : brûlée vive par l'Eglise
Kimpa Vita fut fondatrice d'une religion appelée "les Antoniens" ou "Kimpasi",
religion qui agita tout le Royaume du Kongo au début du XVIIIème
siècle. A ce moment là l'esclavagisme était en plein essor,
c'était la première activité "commerciale" au
sein du Royaume.
C'est elle, Kimpa Vita qui fut, dit-on, la première à se rebeller
contre la domination étrangère. Ce qui lui était tout à fait
possible en tant que femme, car à cette époque-là la société du
Royaume Kongo était une société matriarcale : la filiation
des individus se faisait en lignée féminine. Le pouvoir n'appartenait
qu'en apparence aux hommes ; à la tête du Royaume Kongo était
un homme, le roi, mais aux femmes étaient reconnues des attributions
essentielles, aussi bien en politique qu'en religion.
Ses parents lui ont donné le nom africain de "Kimpa Vita",
Kimpa signifie "ruse" et Vita signifie "guerre" ou "guérilla",
son nom chrétien est Dona Béatrice, elle est née en 1684.
En Kikongo, langue du Bas-Kongo, son mouvement Religieux porta le nom de "Kimpasi".
Kimpa Vita était une fille issue de la noblesse du peuple Kongo, toute
jeune elle entend parler d'une vieille femme, nommée Matuffa, qui parcourt
la campagne et les villages en annonçant la venue d'une jeune prophétesse
noire, tout en disant que des "anges" noirs du ciel lui étaient
apparus, dont "Saint-Antoine" (patron des humbles et des démunis).
Kimpa Vita rencontre cette vieille femme appelée Matuffa et c'est soudain
son "intronisation" comme Prophétesse.
A son tour Kimpa Vita rencontre l'ange (du grec "angelos", étymolo-giquement "messager
venu du ciel") Antoine qui lui dicte la mission qu'elle aura à accomplir.
Kimpa Vita avec ses disciples, appelés "anges", vont prêcher
dans tous les coins du Royaume Kongo, en disant entre autres : "les missionnaires
blanchissent Dieu à leur profit... c'est ainsi qu'ils ont béni
les bateaux négriers", ou encore, "dans les cieux, sur la
planète des éternels, au paradis... il y a des noirs, il y a
des Kongos".
Kimpa Vita fait des "guérisons" tout comme Jésus, Kimbangu,
etc. Il est dit que d'un simple attouchement par exemple la jeune femme rendit
féconds des ventres stériles.
Elle appela le peuple Kongo à édifier une société plus
humaine, sans faste et sans misère, sans maître et sans esclave,
semblable à la société où sont vivants leurs ancêtres
sur leur planète céleste.
Il est dit que pendant les séances de prières des Antoniens les
Dieux furent invoqués avec des gestes "obscènes", sexuels,
et que au cours de leurs cérémonies les participants se livraient à des
relations sensuelles, charnelles. Ceci lui valut, de la part de l'Eglise Catholique,
l'accusation d'être une femme de mauvaise vie, possédée
par le Diable... d'autant plus qu'elle vivait avec deux hommes. Il est dit
aussi qu'elle enseignait aux femmes à ne plus avoir peur, ni du lendemain
ni du surlendemain, de se libérer du contrôle des hommes et de
prendre leur juste place dans la société... il faut dire qu'à cette époque-là la
position officielle de l'Eglise Catholique était simple : la femme n'avait
pas d'âme (pas plus que les animaux !). Cependant les messages de Kimpa
Vita étaient extrêmement révolutionnaires et ils recueillaient
un vaste succès.
Elle commença ses prédications et ses enseignements en 1702.
Elle prit alors la tête du mouvement de redressement national de son époque.
Elle enseignait des choses éminemment subversives. On rapporte qu'alors
que la traite des esclaves noirs avait développé un racisme déclaré de
la part des blancs, elle plaida avec un pouvoir de conviction exceptionnel
l'égalité absolue entre les noirs et les blancs. Le nombre de
ses fidèles s'accrut dans des proportions considérables puisque
Bernardo da Gallo, un historien, rapporte que presque tout le Royaume adhéra
au Mouvement Kimpasi de Kimpa Vita, or elle était à peine âgée
de vingt ans ! Ce faisant, elle mit en danger les missionnaires et les deux
rois concurrents de l'époque, mais aussi - et peut-être surtout
- le très florissant et fort lucratif trafic des esclaves.
En 1704 l'Eglise Catholique l'accusa de "sorcellerie", elle fut une
première fois arrêtée par les missionnaires, qui durent
la relâcher, sous la pression du peuple. En 1706 elle eut un enfant de
l'un de ses compagnons, alors l'Eglise Catholique orchestra une vaste campagne
de calomnies contre la "fausse sainte", la "soi-disant vierge
noire", et l'Eglise proclama qu'elle était une envoyée du
diable, elle fut à nouveau arrêtée mais son procès,
digne des tribunaux de l'Inquisition, divisa cette fois le Royaume et personne
ne voulut assumer la responsabilité de son exécution, pas même
le roi Pedro IV. C'est finalement l'Eglise Catholique elle-même qui prononça
la sentence en forçant le Conseil Royal à la suivre. La peine
prononcée fut celle imposée aux sorcières : la mort par
le feu.
Elle fut saisie sur les ordres de missionnaires italiens (au service du Vatican),
ceux qui tiraient les ficelles furent deux pères capucins, Laurenzo
da Luca et Bernardo do Gallo, grands bastonneurs et brûleurs de villages
au Kongo, ayant à leur service des troupes portugaises pour capturer
les Kongos et les forcer au baptême chrétien catholique.
Lors de son procès, le père capucin Bernardo do Gallo lui posa
la question suivante :
« Dites moi si au ciel il y a des Noirs du Kongo
et sont-ils là avec leur couleur de Noirs ? ».
Kimpa Vita répondit : « au ciel il y a des Noirs
du Kongo et des adultes qui ont observé la loi de
Nzambi [Yahvé] ; mais ils n yy ont pas la couleur
du Nègre ni du Blanc, parce que, au ciel, il n'y a
aucune couleur. »
Kimpa Vita fut brûlée vive en public avec plusieurs de ses adeptes
le Dimanche 2 juillet 1706, exécutée par des moines capucins,
missionnaires. Mais en quatre années de prédications seulement,
avant qu'elle-même ne soit brûlée, ses idées, elles,
avaient réussi à mettre le feu dans tout le Royaume. Avant de
mourir elle annonça la venue d'un autre Prophète qui viendrait
achever son œuvre, un christ noir qui viendrait montrer au peuple noir
le chemin à suivre vers sa libération ; elle annonçait
ainsi la venue du Prophète Simon Kimbangu.
En brûlant vive sur le bûcher - en même temps que plusieurs
de ses disciples et aussi son jeune fils - elle ne cessait de répéter
que les Cieux feront naître et venir un autre Prophète pour arrêter
l'esclavage et sauver l'homme noir. Il est "normal"... ou plutôt
facilement "compréhensible", que les livres d'histoire de
l'Occident se montrent très peu bavards à son sujet.
c. Le Prophète Simon Kimbangu
: emprisonné, condamné, torturé à mort
par l'Eglise et ses valets de la dynastie belge
Les peuples du Royaume Kongo, tellement maltraités par les missionnaires
européens se sentaient profondément désabusés,
le déclin du royaume était absolu et la détresse de ses
habitants y était à son comble ; par dessus tout ça les
puissances coloniales, réunies en conférence à Berlin
(1884-1885) venait, honteusement, de se partager entre elles l'Afrique, en
créant arbitrairement, rien que par des traits sur une carte, des frontières
totalement artificielles, ne tenant pas plus compte des groupes sociaux homogènes
de populations que des frontières naturelles des royaumes, empires et
sultanats existants. Les Dieux dans les cieux, contemplant ce désastre,
décidèrent alors de faire naître un autre Prophète.
Ainsi, Simon KIMBANGU, dont le nom signifie : "Celui qui révèle
les choses cachées", naquit à Nkamba, petit village du Kongo-Central,
le 12 septembre 1887.
A partir de 1910, Simon Kimbangu commence à entendre l'appel de l'Esprit
de Yahvé qui lui demande de "paître son troupeau". A
plusieurs reprises, Kimbangu refuse d'obéir à l'appel en expliquant
qu'il n'est pas à la hauteur d'une si haute et importante mission. Il
se réfugie même à Léopoldville [l'actuelle Kinshasa]
pour échapper à la "Voix", et trouve du travail aux
Huileries de Kinshasa. Il y travaille sans être rémunéré,
et déçu, il revient à Nkamba, où, le 6 avril 1921,
au hameau de Ngombe Kinsuka, l'Esprit de Yahvé lui intime l'ordre de
ressusciter une petite fille, Nkiatundo, qui venait tout juste de mourir.
Ce premier "miracle" de Kimbangu va amorcer ce que les historiens
ont appelé le "semestre effervescent" (du 6 avril au 12 septembre
1921), une intense période de prédication et de miracles qui
va secouer l'Empire Colonial Belge, l'Angola et même le Kongo Français.
Dès le mois de juin 1921, suite aux persécutions coloniales,
principalement orchestrées par les Missionnaires Catholiques et Protestants
qui voient les églises chrétiennes se vider progressivement de
leurs fidèles, le Grand Prophète Kimbangu entre en clandestinité et
séjourne notamment à Mbanza-Nsanda où il fera la terrible
Prophétie dont vous pouvez lire un extrait au bout de cette courte biographie
de Simon Kimbangu.
Le 12 Septembre 1921, le Grand Prophète Kimbangu est arrêté puis
transféré à Thysville (Mbanza-Ngungu) où il est
sommairement jugé et condamné à mort. Mais peu après,
le Roi des Belges, Albert 1er commue cette peine en prison à vie. Le
Grand Prophète Kimbangu est alors acheminé, manu militari, à Elisabethville
(Lubumbashi), au Katanga, où il passera 30 ans (TRENTE ans !) dans une
minuscule cellule de 0,80 m par 1,20 m, sans aération et sans condition
hygiénique appropriée. Comme lit, le Prophète Kimbangu
ne disposait que d'un bloc de ciment. Chaque matin, Kimbangu était plongé dans
un profond puits contenant de l'eau froide et salée, ceci en vue d'accélérer
sa mort !
Deux jours avant sa mort, soit le 10 octobre 1951, le Grand Prophète
Kimbangu annonça à ses codétenus que sa détention
allait se terminer et qu'il mourrait 2 jours plus tard : le vendredi 12 octobre
1951 à 15 heures précises !
Effectivement, le 12 octobre 1951, après avoir fait ses adieux à ses
gardes et à ses co-détenus, le Grand Prophète Kimbangu
se frappa de trois coups de poings sur les côtes droites et gauches,
puis s'étant allongé sur sa couverture placée à terre,
mourut paisiblement non sans avoir au préalable prophétisé des épreuves
terribles pour la Belgique et l'Occident dans les temps futurs...
Dans sa prédication, le Grand Prophète Kimbangu, annonçait
souvent la libération prochaine de l'Afrique et du "Kongo" de
la domination coloniale d'abord et de la domination occidentale en général
par la suite. Cette libération devrait, selon le Prophète, s'effectuer
en 3 étapes.
Avant sa mort, le Prophète Kimbangu créa un puissant Mouvement
Spirituel, qu'il appela "Kintuadi" (= l'Union, l'Unité, la
Communauté), voué à la Libération totale de l'Homme
noir. Il se présentait d'ailleurs lui même comme le Sauveur de
la race noire, ce qu'il réaffirmera très solennellement lors
de son procès à Thysville (Mbanza-Ngungu) devant Monsieur de
Rossi, président du Conseil de Guerre institué pour la circonstance.
Ce que n'acceptèrent pas les Missionnaires Catholiques et Protestants,
pas plus que leurs éternels alliés : Pasteurs Noirs, Abbés,
Evêques et autres dignitaires religieux africains du Système néo-colonial.
Les membres du Mouvement Kintuadi du Prophète Simon Kimbangu furent
l'objet de nombreuses persécutions et déportations de leur Kongo-Central
natal vers plusieurs localités de l'Equateur, du Haut-Kongo et du Katanga
comme Ekafela, Ubundu, Lowa, Elisabeth ville. Le nombre des fidèles
du Prophète Kimbangu qui furent déportés de 1921 à 1959
dépassa les 150 000 ! Beaucoup d'entre eux ne revinrent jamais au Kongo-Central
et moururent en déportation, dans les travaux forcés, sous des
coups de fouet et d'interminables bastonnades !
Le Grand Prophète Kimbangu ne faisait jamais aucun compromis avec, ni
n'avait jamais aucune complaisance pour, les colonialistes blancs qu'il traitait
tout à la fois d'envahisseurs et d'usurpateurs.
Voici le fameux discours tenu par le Prophète Simon Kimbangu, le samedi
10 Septembre 1921, tout au début du culte matinal, vers 9 h 00 ; alors
qu'il entrait dans l'enclos en rameaux, le visage grave, le regard vif, il
s'adressa en ces termes à la foule :
« Mes Frères, l'Esprit est venu me révéler
que le temps de me livrer aux autorités est arrivé.
Tenez bien ceci : avec mon arrestation, commencera une période
terrible d'indicibles persécutions pour moi-même
et pour un très grand nombre de personnes. Il faudra
tenir ferme, car l'Esprit de Nzambi [Yahvé] Tout-Puissant
ne nous abandonnera jamais. Il n'a jamais abandonné quiconque
se confie en Lui.
« Les autorités gouvernementales [coloniales] vont imposer à ma
personne physique un très long silence, mais elles ne parviendront jamais à détruire
l'œuvre que j'ai accomplie, car elle vient de Nzambi [Yahvé] le Père.
Certes, ma personne physique sera soumise à l'humiliation et à la
souffrance, mais ma personne spirituelle se mettra au combat contre les injustices
semées par les peuples du Monde des Ténèbres qui sont venus
nous coloniser.
« Car j'ai été envoyé pour
libérer les Peuples du Kongo (Cula min-kangu mai Kongo)
et la Race Noire Mondiale (Zindombe zazo). L'Homme Noir deviendra
Blanc et l'Homme Blanc deviendra Noir. Car les fondements
spirituels et moraux, tels que nous les connaissons aujourd'hui
seront profondément ébranlés. Les guerres
persisteront à travers le monde. Le Kongo sera libre
et l'Afrique aussi.
« Mais les décennies qui suivront la libération de l'Afrique
[les indépendances nominales des années soixante] seront terribles
et atroces. Car tous les premiers gouvernants de l'Afrique libre travailleront
au bénéfice des Blancs. Un grand désordre spirituel et matériel
s'installera. Les gouvernants (Minyadi) de l'Afrique entraîneront, sur
le conseil des Blancs, leurs populations respectives dans des guerres meurtrières
où ils s'entretueront. La misère s'installera. Beaucoup de jeunes
quitteront l'Afrique dans l'espoir d'aller chercher le bien-être dans les
pays des Blancs. Ils parleront toutes les langues des Blancs. Parmi eux, beaucoup
seront séduits par la vie matérielle des Blancs. Ainsi, ils deviendront
la proie des Blancs (Nkuta Mindele). Il y aura beaucoup de mortalité parmi
eux et certains ne reverront plus leurs parents.
« II faudra une longue période pour que l'Homme Noir acquière
sa maturité spirituelle. Celle-ci lui permettra d'acquérir son
indépendance matérielle. Alors s'accomplira la Troisième
Etape. Dans celle-ci naîtra un Grand Roi Divin (Nkua Tulendo). Il viendra
avec ses Trois Pouvoirs : Pouvoir Spirituel (Kinzambi), Pouvoir Scientifique
(Kimazayu) et Pouvoir Politique (Kimayala).
« Je serai Moi-même le Représentant de ce Roi. Je liquiderai
l'humiliation que, depuis les temps les plus reculés, l'on n'a cessé d'infliger
aux Noirs. Car, de toutes les races de la Terre, aucune n 'a été autant
maltraitée et humiliée que la Race Noire.
« Continuez à lire la Bible. A travers ses écrits, vous arriverez à discerner
les actes de ceux qui sont venus vous apporter ce livre et les écrits
ou principes moraux contenus dans ce livre. Il faut qu 'un voleur soit saisi
avec l'objet qu'il a volé !
« Nous aurons notre propre Livre Sacré, dans lequel seront écrites
des choses cachées pour la Race Noire et le Peuple du Kongo. Un Instructeur-enseignant
(Nlongi) viendra avant mon retour pour écrire ce Livre et préparer
l'arrivée du Grand Roi Divin, le Nkua Tulendo. Il sera combattu par la
génération de son temps, mais petit à petit, beaucoup de
gens comprendront et suivront son enseignement. Car l'arrivée du Roi sera
sans pardon. Alors, il faut que les Peuples du Kongo soient instruits avant cet événement.
« Vous ne savez pas encore ce que c'est qu'une guerre spirituelle. Quand
les Peuples Kongo commenceront à se libérer, tout pays qui osera
attaquer le Kongo sera englouti sous les eaux. Vous ne connaissez pas encore
la puissance de Ceux qui sont envoyés par Nzambi [Yahvé] Tout-Puissant.
« La génération du Kongo perdra tout. Elle sera embrouillée
par des enseignements et des principes moraux pervers venus du monde Européen
(Mavanga ma bisi Mputu). Elle ne connaîtra plus les principes maritaux
de ses ancêtres. Elle ignorera sa langue maternelle. Alors je vous exhorte à ne
pas négliger ni mépriser vos langues maternelles. Il faut les enseigner à vos
enfants et à vos petits enfants. Car viendra un temps où les langues
des Blancs seront oubliées. Nzambi a donné à chaque groupe
humain (Nkangu wa bantu) une langue, qu 'il s'en serve comme d'une "alliance
de communication" (Nsinga wa Mbila)... »
(Extraits de la Prophétie du Grand
Prophète Simon KIMBANGU, Samedi 10 septembre 1921 à Mbanza-Nsanda,
Kongo-Central).
Puis le Prophète Kimbangu invita tout le monde à la
prière avec les mots suivants, traduits du Kikongo
(extrait) :
« Prière à Vous tous les Anges du Trône Céleste,
source de notre existence !
Prière à Vous les Sept Anges qui siègent à la Cour
de Nzambi [Yahvé]
Prière là où se lève le soleil et là où se
couche le soleil ! Prière à l'Est et l'Ouest !
Prière à Vous Nzambi [Yahvé] Créateur Solaire (Mbumba
Lowa) !
Prière à Vous Gouverneurs de l'Humanité (Mpina Nza) !
Prière à Vous tous les Anges de la Terre et de l'Air !
Prière à Vous tous les Anges qui gouvernent les Eaux et le Feu
! Prière à Vous le Grand Esprit du Kongo !
Prière à Vous tous les Anges de la Guerre qui gouvernent le centre
du Kongo !
Prière à Vous tous les Anges de la Victoire (Mbasi za Lunungu)
qui luttent dans les quatre coins des deux et de la Terre !
Au nom de l'œuvre que vous m'avez confiée
devant les deux et la Terre, je le répète trois
fois : Faites que votre sainte bénédiction
puisse remplir les cœurs de ceux qui se lèveront
pour aider les peuples du Kongo !
Je vous le répète encore trois fois et je m'adresse à ceux
qui mépriseront mon œuvre par ignorance : j'implorerai Nzambi [Yahvé]
afin qu'il leur pardonne et qu'il leur ouvre la Voie de la Compréhension
!
Je le jure au Nom de tous les Envoyés qui ont été tués
au Kongo, en Afrique, en Asie, en Amérique et en Europe : que leurs
esprits maudissent ces ignobles individus qui auront causer la mort et la désolation
aux peuples du Kongo, qu'ils soient Blancs ou Noirs ! Qu'ils soient détruits
et envoyés dans les Prisons Spirituelles des Cieux.
Je le répète encore trois fois devant les
deux et la Terre : gare à ceux qui continuent à chercher
la désolation dans les quatre coins du monde !
Venez ! Oh ! Nzambi [Yahvé], viens ! Je t'appelle
ainsi que tous les Anges de la Guerre (Mbasi za Mvita), afin
de conduire un combat contre ce monde des ténèbres
(Nsi ya bubu) !
Gare à ceux qui continuent à renforcer
l'Esclavagisme et la Colonisation des peuples Noirs !
Nzambi, tu es un Dieu Vivant. Je t'implore sans cesse (Ngieti kufio-gonena)
au nom du sang versé par tous tes Envoyés, et de leurs humiliations,
je te le demande, et je te le recommande, oh ! Nzambi d'Amour : viens avec
les Anges des deux et de la Terre pour détruire cette humanité des
ténèbres qui continue à se moquer de Votre Amour Majestueux
!
Que Votre Alliance soit sanctifiée et bénissez les Peuples Kongo
et la Race Noire de toute l'humanité !
AMEN [qu'il en soit ainsi] »
Nous verrons plus loin dans cet ouvrage qui sont réellement ces Anges
de la Cour de Nzambi (Yavhé) que Kimbangu priait, et qui est réellement
Nzambi, ce dieu "vivant", donc physique, en chair et en os. On peut
dire déjà que ce ne sont rien d'autres que des Dieux Humanisés, êtres
physiques, de chair et de sang, que tous les anciens d'Afrique priaient avant
sa colonisation religieuse par le Christianisme.
Soyons bien conscients que cette arrivée en Afrique du Christianisme,
par le canal de ses missionnaires européens, avait pour but essentiel
de servir de tremplin à ceux dont le programme final était l'exploitation
et le pillage effréné des richesses de l'Afrique. Ne pensez pas
que le but réel des missionnaires était de nous amener l'Evangile,
pas du tout ! D'ailleurs, souvenons-nous qu'étymologiquement "Evangile" veut
dire "bonne nouvelle", apporter l'Evangile serait donc "apporter
la bonne nouvelle"
Quelle bonne nouvelle ont-ils donc apportée ? On n'en voit aucune !
Ce qu'on ne voit que trop, hélas, c'est qu'ils ont apporté esclavage,
humiliation, racisme, larmes, sang et mort. Des valeurs nobles, une spiritualité,
un lien avec les cieux et l'univers ? Néant, d'ailleurs nous avions
déjà tout cela de par nous-même, et ceci d'une façon
belle, saine, pure et noble, les œuvres de nos Prophétesses et
Prophètes tels que Kimpa Vita et Simon Kimbangu en témoignent.
Le 12 septembre 1921, le Prophète Kimbangu fut arrêté par
l'autorité coloniale belge à Nkamba. C'est 18 ans plus tard,
en Septembre 1939, qu'éclata en Europe la Seconde Guerre Mondiale, telle
que Kimbangu l'avait annoncée. Après ce deuxième conflit
interplanétaire, à partir des années 50, comme l'avait
aussi annoncé le Prophète Kimbangu, le vent des Indépendances
se mit à souffler sur toute l'Afrique : l'une après l'autre,
les colonies européennes de ce continent se mirent à briser les
chaînes de l'humiliation et de la servitude. Mais, tel encore, qu'annoncé par
Kimbangu, les vrais "leaders" africains furent assassinés
et remplacés par des dictateurs noirs, africains eux aussi, mais uniquement
soucieux de leurs seuls intérêts personnels, ils se mirent traîtreusement
au service du "néo-colonialisme".
La parole du Prophète Kimbangu était pénétrante
et, de son vivant, les routes de Nkamba étaient toujours combles de
monde venant de partout pour le rencontrer !
Il est aussi à noter que quand le Prophète Simon Kimbangu parle
des Peuples Kongo ou du Kongo, il parle de l'ancien Royaume Kongo (Kongo Dia
Ntotila), qui s'étend aujourd'hui en R.D.C (République Démocratique
du Kongo, ou Kongo-Kinshasa), en Angola, au Kongo Brazzaville, au Kongo Gabon,
mais aussi de tous les peuples bantous d'Afrique.
A relever également : le Prophète Kimbangu fut arrêté et
emprisonné d'une manière crapuleuse et jugé à Mbanza-Ngungu
(ex Thysville) de la même manière par un véritable tribunal
d'inquisition, mené par le commandant italien de Rossi ; ce tribunal
d'exception siégea du 29 septembre au 3 octobre 1921, sans avocat pour
défendre le Prophète et quelques-uns de ses disciples, jugés
en même temps que lui. Pas étonnant que Rome (l'Eglise Catholique)
ait tiré les ficelles derrière les décors, pour que ce
tribunal soit présidé par un italien, une pratique courante en
Europe à l'époque de ces tribunaux d'inquisition ! C'est encore
l'une de ses belles traditions... dont elle aimait sans doute à se glorifier
dans les salons romains !
Simon Kimbangu était aussi appelé "le Samson Noir",
tellement il avait résisté à maintes tortures et aux multiples
tentatives entreprises pour l'assassiner. A titre d'exemple, le 3 décembre
1921, Simon Kimbangu fut transféré à Léopoldville
[actuellement Kinshasa] par des soldats et un officier belge ; mais l'Administration
coloniale qui n'était pas satisfaite du maintien de Kimbangu aux travaux
forcés à perpétuité - elle estimait que, vivant,
Kimbangu restait toujours dangereux - souhaitait se débarrasser de lui.
De Kinshasa elle le fit donc transférer à Kintambo, puis ensuite à Lutendélé au
bord du fleuve Kongo, et là, elle le fit mettre dans un fût contenant
des produits asphyxiants. Ce fût une fois soudé, on le jeta dans
le fleuve Kongo, mais, à leur grand étonnement tous les présents
virent, peu après, Kimbangu remonter à la surface... sain et
sauf ! On décida alors de le fusiller sur le champ, mais là aussi, à la
grande surprise des tireurs, Kimbangu ne mourut pas ! On entreprit alors de
l'attacher à une grosse pierre puis de le jeter ainsi une nouvelle fois
dans les eaux du fleuve Kongo, mais là encore, au bout d'un moment...
il sortit paisiblement des eaux du fleuve !
Peu après, le 6 décembre 1921, Kimbangu fut emmené à la
prison de Kasombo à Lubumbashi, au Katanga, c'est là qu'il mourut
en 1951 après tant d'années de détention durant lesquelles,
en plus de son immersion journalière dans le puits d'eau salé froide,
il recevait régulièrement des coups de fouet visant à l'affaiblir
systématiquement.
Au demeurant, durant ces trente ans d'incarcération, plusieurs fois
Simon Kimbangu apparut en différents endroits, alors qu'il était
supposé être enfermé dans sa cellule à Lubumbashi
! Sur cette affaire-là, les deux sinistres compères : autorités
belges et Eglise Catholique continuent à garder un secret très
opaque, alors qu'il existe maints documents de témoignages attestant
ces faits. Il faut absolument que les "vrais" Kimbanguistes continuent à exiger
fermement que ces documents sortent des coffres-forts d'Eglise ou d'Etat.
En prison à Lubumbashi, Kimbangu annonça la date et l'heure précise
de sa mort : il dit qu'il allait mourir le 12 octobre 1951 à 15 h 00
précise, et effectivement, ce jour-là et à l'heure annoncée,
il mourut paisiblement. Les autorités coloniales (et l'Eglise) ont immédiatement
ordonné son autopsie et à la grande stupéfaction de tous
ceux qui en étaient témoins, aucun organe vital ne fut trouvé à l'intérieur
de son corps ! Le mystère légendaire du Prophète Papa
Kimbangu continuait... au grand désarroi du colonisateur belge et de
l'Eglise Catholique Chrétienne de Rome. Puis, le corps du Prophète
Kimbangu fut enterré à Lubumbashi ; des soldats et gardes de
l'Autorité Coloniale furent aussitôt désignés pour
garder sa tombe en permanence.
L'annonce de la mort de Kimbangu, et de son enterrement, mirent les Autorités
Coloniales de la capitale Léopoldville [Kinshasa] dans un état
de fête et de jubilation tel qu'un dîner fut organisé pour
célébrer... ce que ces gens espéraient sans doute être
la fin de leur cauchemar. Or, au beau milieu du repas, Simon Kimbangu apparut
physiquement face aux convives assemblés, ce qui conduisit à une
panique générale, et à la fuite de beaucoup d'entre les
présents. Le seul congolais participant à ce dîner - donc
le seul originaire du pays ayant vu cet événement prodigieux
- fut aussitôt envoyé en Belgique avec toute sa famille, les autorités
s'employant à faire le maximum pour que le secret soit gardé sur
ce fait plus que troublant !
D'autres signes spéciaux se rapportant à Simon Kimbangu furent
révélés en grand nombre : comme Jésus il a procédé à des "miracles",
il a rendu la vue à des aveugles, il a fait marcher des paralytiques,
calmé et guéri des malades mentaux, ressuscité des morts.
L'une de ces résurrections, particulièrement spectaculaire, fut
celle d'une jeune fille appelée Dina : elle avait alors 15 ans, elle était
morte et son corps était déjà en décomposition
(tel celui de "Lazare" ressuscité par Jésus), Kimbangu à travers
une prière la ramena à la vie.
Comme sommairement indiqué plus haut, Papa Simon Kimbangu n'a pas cessé d'apparaître
physiquement ici et là, vivant et mangeant avec ses fidèles ou
des humains en détresse partout sur la planète, alors qu'il était
en même temps physiquement dans sa cellule de la prison de Kasombo à Lubumbashi,
au Katanga. Des apparitions-séjours du Prophète Kimbangu ont été observé à Efonda
(Equateur), à Béfalé (Equateur), à Borna (Bas-Kongo)
en 1942, à Makanga, à Lowa du 29 juillet au 5 août. En
avril 1942, le Prophète Kimbangu apparut physiquement à Lubumbashi
en cinq endroits différents mais en même temps ! Cinq Simon Kimbangu
furent arrêtés à Lubumbashi en cinq endroits distincts.
Ces cinq Simon Kimbangu arrêtés furent même rassemblés à Lubumbashi
! La population Brazzavilloise du Kongo Brazzaville fut aussi, au cours de
cette période, témoin d'apparitions physiques de Simon Kimbangu.
Mais il apparut également en Angola, au Nigeria, et en Europe ! Oui,
en Europe aussi !
Un jour, dans sa cellule à Lubumbashi, Kimbangu décida de faire
un long voyage, il demanda alors au prêtre belge présent de toucher
simplement son vêtement, ce qu'il fit, Kimbangu prononça quelques
mots, ils furent aussitôt transporté dans une "nuée" et
visitèrent, sur tous les continents et à travers toute la planète,
des milliers de familles dont celle du prêtre belge, ensuite ils se posèrent à Rome,
au Vatican, et là ils virent beaucoup de choses, puis ils revinrent à Lubumbashi...
en prison. Le prêtre belge fut ensuite et définitivement rapatrié en
Belgique, après qu'il eut rapporté tout cela à ses supérieurs
! Mais finalement, ce prêtre, bien qu'extradé répandit
un peu partout son témoignage... parce que d'avoir vécu cet événement
d'omniprésence sur la planète, c'était plus fort que lui.
Comme quoi, ce n'est pas indéfiniment qu'on peut cacher la vérité.
Le 29 juillet 1952, neuf mois après sa mort, le Prophète Kimbangu
apparut physiquement à Lowa devant ses fidèles, il resta là 8
jours parmi eux, en mangeant, buvant comme chaque personne, et en prêchant
beaucoup. Puis ses fidèles et tous les gens présents ont pu assister
après ça à une ascension majestueuse de Kimbangu montant
dans les cieux : en pleine nuit, dans une béatitude indescriptible pour
tous, le Prophète Kimbangu fut aspiré dans la nuée d'une
boule de feu.
Avant de clôturer ce sous-chapitre concernant le Prophète Simon
Kimbangu, voyons un peu, de plus près les prophéties les plus
importantes qu'il annonça entre 1921 et 1951, par ordre chronologique
:
-la libération des Africains à travers les premières indépendances
nominales des années 60, qui ne seront que de fausses indépendances,
une illusion d'indépendance ;
-l'arrivée au pouvoir de dictateurs en Afrique qui serviront leurs propres
intérêts et ceux des anciens maîtres coloniaux (l'Occident)
;
-la montée de guerres meurtrières (guerres civiles) partout en
Afrique peu après les Indépendances nominales des années
60 ;
-l'exode de beaucoup déjeunes africains vers les pays des occidentaux
pour fuir l'oppression et la misère ;
-puis, finalement, la conquête dure et héroïque d'une deuxième « vraie » Indépendance
pour l'Afrique entière (« Dipanda Dianzole »), qui sera
conduite par la venue d'un Prophète, le « Nkua Tulendo »,
dont le verbe sera à la fois Religieux, Scientifique et Politique. Ce
grand Chef sera Roi (de la Maison de David, de la maison d'Israël) et
Prophète, il rétablira le lien rompu entre Nzambi [Yahvé]
et les peuples noirs, il restaurera la véritable Paix et la Concorde
en Afrique. Il viendra conduire une réelle décolonisation spirituelle, économique
et politique de l'Afrique noire, il viendra restaurer le Royaume Kongo, il
viendra restaurer les frontières africaines naturelles d'avant l'ère
de la colonisation (d'avant la conférence de Berlin de 1884). Il viendra
avec un message puissant dans un Livre, ce livre sera repoussé dans
un premier temps, mais finira par être accepté par tous. Un de
ses instructeurs-enseignants (le « Nlongi ») viendra l'annoncer
préalablement dans un autre écrit.
d. Le Prophète Simao Toko
Un autre cas de venue d'un Prophète sur le sol africain c'est l'avènement
de Simao Toko dans le Nord de l'Angola, cette partie de l'Angola qui faisait
partie du Royaume Kongo avant le découpage arbitraire de l'Afrique lors
de la Conférence de Berlin. De nos jours la religion du colonisateur,
le "Catholicisme Chrétien" est une force sociale en Angola.
L'Angola, où la langue du colonisateur "le portugais" règne
en maîtresse absolue. On y entend pratiquement pas du tout de langues
authentiques africaines comme c'est le cas dans d'autres pays pourtant voisins,
et c'est logique : le pays est à 97 % catholique, donc à 97 %
sous l'influence de la religion du colonisateur, et par conséquent aussi
de la langue de ce colonisateur. Beaucoup de jeunes dans les grandes villes
ne parlent d'ailleurs plus que le portugais !
L'Eglise Kimbanguiste n'y a été approuvée officiellement
par le Gouvernement Angolais qu'après que ses membres aient accepté,
sous la pression de ce gouvernement, d'arrêter leurs cérémonies
contre le Vatican. Les Kimbanguistes n'auraient jamais dû accepter ce
renoncement, ils auraient dû continuer leurs célébrations
anti-Vatican pour rester dans la lignée de leur Prophète Fondateur.
Mais, il y a aussi en Angola, de nombreux "Tokoïstes" (il y
en aurait 3 millions). On ne peut que dire "nombreux" car leur nombre
est un mystère, un point d'interrogation, les autorités ne voulant
pas vraiment que le chiffre exact de cette tranche de population soit connu.
Car la vie, les œuvres, les paroles de Simao Toko ont hautement dérangé les
autorités coloniales et leurs valets angolais... ainsi que le Vatican,
bien évidemment.
Qui est ce fameux Simao Toko ? Il est né au début du siècle,
en février 1918, dans le nord de l'Angola, à Kisadi Kibango.
Dès son plus jeune âge il se rebelle face à l'enseignement
colonial, et réclame qu'on restaure l'histoire noire de l'Angola. Le
Mouvement dont il va prendre la tête s'appelle "Kitawala",
et ses adeptes seront pourchasser par le pouvoir colonial belge au Kongo Belge.
Simao Toko sera arrêté et jeté en prison. Mais l'homme
avait quand même eu le temps de fonder son Mouvement Religieux, qui s'étendait
déjà du Kongo à l'Angola. Son emprisonnement n'empêchera
pas la survie de ce Mouvement très structuré et fort solide.
D'ailleurs le Kitawala organisa régulièrement des actions de
résistance, de grèves, de désobéissance civile
dans le Nord de l'Angola.
En prison au Kongo Belge, en 1950, Simao Toko et ses adeptes furent souvent
maltraités et insultés ; or, il advint que lors de l'une de ces
vagues d'insultes dont le chef belge de la prison, un certain "Pirote", était
coutu-mier, Simao Toko leva ses mains et demanda aux belges de compter ses
doigts (dix doigts), et il leur dit, c'est exactement le nombre d'années
qu'ils vous reste ici chez nous ; je vous donne encore dix ans, pas moins,
pas plus, pour quitter ce pays, dix ans ! Il ajouta que son armée les
survolerait alors.
Cette histoire est bien connue partout en Afrique Centrale. Cela se comprend
aisément, car des milliers de gens ont été témoins
d'une chose exceptionnelle le 4 janvier 1959 (on arrivait bien au 10ème
doigt de l'annonce de Simao Toko !). Ce jour-là des milliers de citoyens
de la commune de Léopoldville [Kinshasa] - et beaucoup d'entre eux sont
encore vivants aujourd'hui - ont vu quelque chose de si magnifique qu'aujourd'hui
encore la date du 4 janvier est un jour férié public à Kinshasa
pour commémorer cet événement. Voici ce qui s'est passé :
le peuple kinois (les habitants de Kinshasa) se trouvait, à ce moment-là,
en pleine rébellion contre les autorités coloniales belges. Mais
ce jour-là reste mémorable, parce que des Kinois... des milliers
de Kinois ont vu "les Chérubins" apparaître devant l'armée
coloniale belge. Des milliers de citoyens de Kinshasa ont vu une armée
d'environ un millier de très petits êtres, d'une taille d'enfant
ou de nain, ayant des corps très imposants, très musclés.
Ces petits êtres, à l'apparence humaine bien que très petits, étaient
dotés d'une force exceptionnelle ; des témoins ont vu certains
d'entre eux soulever des camions de 5 tonnes avec un bras !
L'armée coloniale belge ouvrit le feu sur ces Chérubins, mais
ce fut sans effet aucun ! Terrifiée l'armée coloniale belge pris
la fuite, et aussitôt, les petits êtres disparurent comme ils étaient
apparus ! Ce jour, le 4 janvier 1959 est appelé à Kinshasa "le
jour de Cherubim et Seraphim" !
Et quelques mois après cet événement incroyable, le 30
juin 1960, le Kongo belge accéda à l'Indépendance.
C'est donc exactement dix ans après la prédiction faite, en 1950,
par Simao Toko, que les belges chassés furent également contraints
de quitter le Kongo Belge, en 1960 !
A sa libération, Simao Toko reprit son bâton de pèlerin
pour continuer sa mission en Angola. Son action aboutira au fait que les missionnaires
protestants et catholiques iront à nouveau le dénoncer aux autorités
coloniales, l'accusant de subversion et de prosélytisme auprès
des Noirs, ajoutant qu'il faisait de la propagande politique afin d'inciter
les Angolais à la rébellion. Dès lors, la vie de Simao
Toko consistera essentiellement à s'efforcer d'éviter qu' on
le tue. Il sera emprisonné en Angola, d'où les Autorités
portugaises le déporteront en tout neuf fois ; il passera ainsi 12 ans
de sa vie dans neuf prisons différentes ! Cet acharnement des autorités
n'avait qu'un but : réduire son influence et anéantir son Mouvement
Religieux. Tout cela en vain, le Tokoïsme continuant à se répandre
avec succès.
Dès lors, les Portugais décidèrent de mettre sa tête à prix,
ils envoyèrent Simao Toko aux travaux forcés indiquant le montant
de la récompense offerte à qui pourrait et oserait le tuer.
Voici le témoignage du Pasteur Adelino Canhandi qui était cuisinier à Caconda
où Simao Toko était aux travaux forcés au moment des faits,
témoignage recueilli en 1994 :
« J'étais en train de cuisiner quand j'entendis
une voix m'appeler, c'était Simao Toko. Une fois sorti
dehors je fus surpris, Toko me demanda de rester là et
d'observer, et il me dit uunefois de plus le fils de V homme
sera testé", alors je regardai curieusement.
Un des gardes portugais vint vers Simao Toko et lui dit "Hey
Simao, tu vois ce tracteur là-bas ? Il y a des mauvaises
herbes qui l'empêche de tourner, va le nettoyer".
Une fois Simao en-dessous du moteur du tracteur, le garde
le mit en route ce qui activa automatiquement les grandes
lames de l'engin. Simao Toko fut instantanément coupé en
plusieurs morceaux. J'étais terrifié. Changeant
de sens, le garde mit en marche arrière pour constater
les dégâts, le deuxième garde qui était
là faisait un signe de victoire, indiquant qu'ils
avaient réussi. Puis je vis, avec les deux gardes
portugais le corps de Simao Toko se recomposer et se lever.
Je n'en croyais pas mes yeux, les deux portugais prirent
la fuite. Depuis ce jour, moi et ma famille, sommes des fidèles
de Simao Toko ».
C'est ce jour-là que Simao Toko révéla sa mission dans
le cadre d'un plan Céleste.
Durant la période où il fut déporté pour la neuvième
fois, lors de son séjour à Luanda, le Pape Jean XXIII dépêcha
du Vatican à Luanda deux émissaires pour rencontrer Simao Toko
et lui délivrer un message personnel. Un des deux émissaires
tomba malade en arrivant à Luanda et dû être hospitalisé,
l'autre fut reçu par Simao Toko, et il lui dit : «je suis un émissaire
du Pape Jean XXJII, qui m'a personnellement mandaté pour vous posez
une seule question : "Qui êtes-vous ?" ». Nous sommes
alors en 1962 (deux ans après la date limite où le Vatican aurait
dû divulguer le troisième secret de Fatima).
Simao Toko répondit ainsi : « Je suis surpris qu'une personne
aussi haut placée que le Pape soit intéressée par ma personne
au point de vous faire effectuer un voyage de 8.000 kilomètres, juste
pour me rencontrer. La réponse que vous devriez donner à votre
Maître se trouve dans la Bible, en Matthieu XJ, 2-6 ».
Voyons un peu ce qu'il y a dans ce passage de Matthieu : «Et Jean
dans sa prison entendit les œuvres du Christ ; il lui envoya dire par
ses disciples : Es-tu celui qui vient ?, ou si nous en attendons un autre ?" Jésus
leur répondit : "Allez annoncer à Jean ce que vous entendez
et que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux
sont purifiés, les sourds entendent, les morts se relèvent, les
pauvres sont évangélisés. Et magnifique celui que je ne
scandalise pas. »
[La Bible, Nouveau Testament - Bibliothèque
de la Pléiade, Mtt. XI, 2-6]
Au fait, Simao Toko, sachant que le Pape s'appelait "Jean", s'est
tout simplement mis ici à la place de Jésus répondant à Jean...
se mettant donc, à la place du Prophète qui répond à un
homme. Et, le Jean, qui avait entendu parler des oeuvres du Prophète
depuis sa prison, devient ici, le Pape Jean XXIII qui, depuis sa prison ("le
Vatican") a entendu parler de ce Prophète noir. Intéressant
n'est-ce pas ? Qu'attendons-nous pour en parler dans nos cours de religion
?
Après cela le Pape contacta le dictateur Portugais Antonio de Salazar.
Et, le 18 juillet Simao Toko fut à nouveau déporté, cette
fois-ci pas dans un coin isolé en Angola, mais au Portugal. Et pour
ce faire un avion de la force aérienne portugaise fut utilisé.
Abord de cet avion il y avait un prêtre catholique, des membres de la
police secrète de Salazar (le PIDE-DGS), le pilote et le copilote. Leur
mission était de voler au-dessus de l'Atlantique et de jeter Simao Toko
de l'avion loin dans l'océan profond. Le rôle du prêtre
catholique étant de briser par des prières les pouvoirs "magiques" de
Simao Toko.
Selon les témoignages recueillis, au moment où les agents de
Salazar allaient exécuter leur plan, Simao Toko ordonna à l'avion
de s'arrêter... et l'avion s'arrêta, ne bougea plus, il resta totalement
immobile ! Toutes les personnes qui étaient à bord commencèrent à demander
pitié à Simao Toko. Ce dernier leva les mains vers les cieux,
prononça quelques mots, et l'avion bougea à nouveau. Et, Simao
Toko, devint au Portugal "un prisonnier politique exilé".
Il est intéressant de noter qu'il existe également beaucoup de
témoignages de "miracles" faits par Simao Toko, comme ce fut
le cas pour Simon Kimbangu. Nous verrons plus loin dans cet ouvrage l'origine
ou plutôt par qui ces Prophètes étaient aidés pour
accomplir ces choses "miraculeuses".
A maintes reprises les hommes de Salazar tentèrent de tuer Simao Toko,
mais en vain. Il était comme invulnérable, on pourrait inventer
pour lui un mot nouveau : "intuable". A un moment donné, différents
docteurs d'Europe furent invités au Portugal afin de faire une opération
sur le corps de Simao Toko, sous le prétexte d'évacuer une soi-disant
tumeur de sa poitrine ; cette intervention eut lieu dans un hôpital civil
local. Les intervenants ouvrirent sa poitrine du côté gauche du
centre de sa poitrine, et ils enlevèrent son cœur qui battait encore.
Simao Toko resta là comme mort, son corps couvert de sang chaud. Son
cœur fut mis dans une boîte métallique et emmené dans
un laboratoire situé dans une chambre voisine. Il y fut examiné,
et les docteurs n'y trouvèrent rien d'anormal, c'était un organe,
un cœur normal. Or, ils l'avaient incontestablement tué dans cette
expérience macabre. Ils furent donc terrifié quand ils virent
Simao Toko se lever de la table d'opération, ouvrir ses yeux et leur
dire, avec le corps ouvert : « pourquoi me persécutez-vous
de la sorte ? Rendez-moi mon cœur ».
Et, selon les témoignages Simao Toko remit son cœur à sa
place et ferma sa poitrine.
Simao Toko fut relâché, et annonça avant de rentrer en
Angola que le règne du colonisateur était terminé, il
rentra le 31 août 1974 en Angola, et un an plus tard, le 11 novembre
1975 l'Angola gagna son Indépendance du Portugal.
Durant les années suivantes, des milliers de personnes ont pu observer
la grande cicatrice de sa poitrine, et des milliers de gens ont témoigné que
c'était une vue horrifiante, qu'on voyait presque son cœur battre
dans sa poitrine à travers cette énorme cicatrice.
Durant la nuit du 31 décembre 1983 au 1er janvier 1984, la mort de Simao
Toko fut annoncée par les médias angolais ; à ce moment-là un
tonnerre d'une force séismique et des pluies torrentielles éclatèrent
au-dessus de Luanda, capitale de l'Angola. Des rumeurs circulèrent à Luanda
disant que c'était les conséquences de la mort du Prophète.
Un homme, un homme fort de l'entourage du Président de la République
d'Angola, Neto, homme qui avait férocement combattu les Portugais pendant
14 ans, était alors l'officier Commandant Paiva. Après avoir
entendu que Simao Toko était décédé il se précipita
vers l'endroit où le corps était exposé au public, il
chercha son chemin à travers une foule de dizaines de milliers de gens,
et arriva auprès du corps, alors il demanda la parole et dit : « ce
n'est pas vrai que Simao Toko est mort, car il est invulnérable ! ».
Or ce même officier avait reçu, 7 ans plus tôt, des ordres
pour éliminer pour de bon Simao Toko.
Il témoigna à ce moment-là devant la foule qu'auparavant
il avait enlevé avec ses hommes Simao Toko, l'avait emmené à un
endroit secret, où ils l'avaient méthodologiquement torturé à mort,
agissant sur lui comme un boucher sur une carcasse de viande, qu'ils avaient
sévèrement endommagé sa tête, puis ses bras et ses
jambes, puis écarté sa poitrine de l'abdomen, ensuite mis le
corps dans un grand sac et fermé le sac avec une corde, et enfin caché le
tout dans un endroit fermé et secret. Puis, qu'après trois jours
ils étaient retournés pour voir le sac et le corps, ou ce qu'il
en restait, pour le prendre et le jeter à l'Océan pour les requins.
Or le sac avait disparu mais soudain ils entendirent, surplombant leurs voix,
un bruit comme celui de nombreuses eaux et puis une voix dans ce bruit leur
parla disant : « Qui cherchez-vous ? Je suis là» ...
c'était bien Simao Toko, en chair et en os, vivant ; à sa vue
ils s'étaient aussitôt enfuis en disant : « C'est Dieu,
cet homme est Dieu ».
Et aujourd'hui le Commandant Paiva était là devant le corps de
Simao exposé au public, et il refusait de croire que maintenant il était
vraiment mort. Ceci se passait en 1984, donc, il n'y a pas tellement longtemps.
Beaucoup de gens, encore vivant aujourd'hui, témoignent avoir tué Simao
Toko, et l'avoir revu vivant après. Beaucoup d'autres personnes, elles
aussi vivantes aujourd'hui, témoignent l'avoir vu mort, abattu, et l'avoir
ensuite vu, de leurs yeux, revenir à la vie.
Autre événement assez surprenant survenu en Afrique, mais justement "drôlement
intéressant" ce fut le témoignage du Pape Jean-Paul II,
lors d'un séjour en Afrique centrale vers le début des années
quatre vingt, car là, il aurait déclaré ceci : « Dieu
est noir, Jésus-Christ est africain et II vit au nord de l'Angola ».
Allez donc y comprendre quelque chose ! Il y a quand même de quoi se
poser pas mal de questions à ce sujet. On peut, en tout cas en déduire
plusieurs informations à retenir, et notamment celle-ci : l'Eglise nous
cache beaucoup de choses, elle nous ment le plus souvent et ne dit de la vérité que
ce qu'il lui convient de nous dire... en résumé, elle manipule
les masses à sa guise et uniquement au profit de ses intérêts à elle
!
D'ailleurs, à propos de mensonges et tromperies, qu'est-ce qu'on aimerait
bien savoir quel est le troisième secret caché de Fatima, malheureusement
le Vatican, reniant ses promesses antérieures, refuse encore aujourd'hui
de révéler ce message au grand jour ! On aimerait pourtant beaucoup
l'entendre nous la délivrer cette vérité qu'il connaît
mais qu'il tient à garder secrète envers et contre tout. Cacher
la vérité, c'est une maladie endémique... dont la Papauté est
atteinte maintenant depuis 20 siècles !
Est-ce que Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Simao Toko étaient des Prophètes
du même ordre que Moïse, Jésus, Bouddha, Mahomet, Joseph
Smith (des Mormons), Krisjna, etc. ? Bien évidemment que oui ! Il y
eut de nombreux Prophètes qui vinrent dans les temps reculés,
tous ces Prophètes sont un, indivisibles et complémentaires.
Ils sont chacun un maillon d'une même chaîne, et sont un dans leur
orientation principale, celui-ci étant venu achever ou compléter
l'œuvre celui-là, l'un annonçant la venue d'un autre qui
lui succédera.
Chaque Prophète est venu sur Terre apporter un message adapté à son époque
et à son milieu. Le message de chacun d'eux a toujours correspondu aux
besoins de chacune des populations locales différentes auxquelles le
prophète ou la prophétesse s'adressait. Ainsi pour les noirs
africains - comme pour d'autres d'ailleurs - le message qui leur était
destiné était-il adapté aux besoins de l'époque
et du milieu qui était le leur ; Kimpa Vita et Simon Kimbangu ont donc
chacun(e) apporté un message convenant parfaitement aux besoins du peuple
noir au milieu duquel ils vivaient.
Ce sont nos Prophètes à nous, que les noirs "colonisés" le
veuillent ou non et leurs messages sont encore toujours d'actualité pour
nous, de par le fait que la grande masse des noirs est encore mentalement et
spirituellement "colonisée" ! La preuve en est que le nombre
de noirs "chrétiens" est terriblement élevé,
de part le monde !
J'entends déjà certains noirs dire, après lecture de ce
qui précède : « oui, c'est bien que Osiris, Kimpa Vita
et Simon Kimbangu, Simao Toko étaient des Prophètes Noirs Africains,
mais ce n'est pas la même chose que Jésus qui, Lui, est "le
fils de Dieu", "le Messie", "le Sauveur", donc celui
sur qui tout repose. Franchement ils me font rire : ils leurs manquent vraiment
beaucoup de connaissances en la matière ; ils ont tout simplement avalé tout
cru et à grandes cuillerées les "faux" enseignements
dispensés à ce sujet par "leurs pères"... blancs.
Qu'est ce qu'ils peuvent être naïfs à ce niveau-là !
De grâce que ces noirs colonisés cessent de prendre leur manque
de culture pour un argument. »
Mensonge, tromperie... Jésus n'est pas du tout "le Messie".
Désolé pour vous, tous les Noirs Chrétiens, il va falloir
vous réveiller et accepter qu'il ne soit pas "le Messie",
accepter qu'on vous a toujours mené sur une faute piste, qu'on vous
a menti volontairement à ce sujet. Vous trouverez l'explication de ce
que je vous affirme là dans la page le
messie annoncé n'est pas Jésus

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